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- - Nous allons arriver. N'oublie pas qu'il y aura peut-être des journalistes... » -

Je soupirai en songeant à cette partie-là de l'affaire. Lorsque nous sortîmes de la grande voiture blanche, des flashs d'appareils photos nous assaillirent violemment. En essayant de ne pas paraître ennuyée, je souris largement. Elizaveta fit de même, ce qui me rassura. Les questions incessantes commencèrent :
« What are you doing here ?
( Qu'est-ce que vous faites ici ? )
- Are you really in a couple with Tuck ?
( Êtes-vous vraiment en couple avec Tuck ? )
- Where is the strange guy who was with you ?
( Où est le type bizarre qui était avec vous ? )
- Who is that strange guy ?
( Qui est ce type bizarre ? )
- Why are you here ?
( Pourquoi êtes-vous ici ? )
- Why do you always have extravagant clothes and makeup ?
( Pourquoi vous portez toujours des habits et du maquillage extravagants ? )
- Do you have a makeup artist at home ? »
( Est-ce que vous avez un artiste de maquillage à la maison ? )

Sans faire attention aux questions mais toujours en gardant un sourire chaleureux, nous rentrâmes dans la mairie et nous rendîmes dans un bureau. Premièrement, ils prirent des photos de moi pour ma carte d'identité, puis, après avoir réglé un peu d'administratif, ils la firent rapidement. Heureusement, ils crurent tout ce qu'Elizaveta leur expliqua. J'inventai rapidement une petite signature qui deviendrait légale.

Environ 2 heures plus tard, nous quittâmes la mairie et, en ignorant grandement les flashs des journalistes qui nous agressaient, Elizaveta me prit dans ses bras et me dit :
« Bonjour Zilya Zawarowski, tu vas bien ?
- Bonjour Elizaveta Zawarowski, je vais bien et vous ?
- Magnifiquement bien. Quel âge as-tu, jeune femme ?
- J'ai 19 ans. Et vous ?
- 21. Quel jour est celui de ton anniversaire ?
- Le 7 novembre. Et vous ?
- Le 18 avril.
- Je suis contente de te connaître, Miss Zawarowski, ma nouvelle petite sœur.
- Ma nouvelle grande soeur. Au revoir Lea et bonjour Zilya.
- Je t'aime et je suis si fière de toi ! »

Elle me souleva élégamment et m'embrassa tendrement. Moi qui étais d'habitude répugnée par le contact humain, celui-là m'allait.

Puis, nous rentrâmes à la maison. En arrivant, Jonnichou nous accueillit à bras-ouverts. Je me précipitai dedans et, sans savoir pourquoi, je me mis à pleurer, probablement de joie. Peut-être par surprise, il me demanda :
« Are you okay ?!
( Tu vas bien ?! )
- Yes, of course ! I'm just too happy to be here, finally free !
( Oui, bien sûr ! Je suis juste trop heureuse d'être ici, enfin libre ! )
- Listen... Take this, me dit Jonnichou en me tendant une feuille sur laquelle était écrite "Your past" et une pelle. Bury your past. Bury your sadness and find happiness by yourself. »
( Écoute... Prends ça... Enterre ton passé. Enterre ta tristesse et cherche le bonheur par toi-même. )

En me voyant hésitante, il reprit :
« For baby. For me. »
( Pour baby. Pour moi. )

Cette phrase m'amadoua ; je lui pris la pelle des mains, creusai un trou, jetai la feuille dedans et la recouvris furieusement de terre. Sûrement sous le coup de l'émotion, mes genoux lâchèrent et je tombai par terre, la tête entre les mains. Je ne sus pas très bien ce qu'il se passa ensuite, mais je crus avoir dit :
« Thank you. I'm now free. Free to move as I'd like to. Free to be whoever I'd like to be. Free to live. I'm no longer a slave to Life, I'm free. And freedom is the oxygen of the soul. So, my soul is reborn. Thank you... »
( Merci. Je suis maintenant libre. Libre de bouger comme j'aimerais le faire. Libre d'être comme j'aimerais être. Libre de vivre. Je ne suis plus une esclave de la Vie, je suis libre. Et la liberté est l'oxygène de l'âme. Donc, mon âme est née à nouveau. Merci... )

Une main se posa sur mon épaule droite et une tête sur la gauche. Je sentis le souffle réconfortant de Jonnichou qui m'effleurait la peau. Le souffle de Vie. C'était à ce moment-là que j'étais vraiment née. Toutefois, une chose manquait. Je relevai la tête pour voir Elizaveta et lui dis :
« One only thing miss me ; I want to meet Johnny Depp ! It's since that, that I'll be finally born. »
( Il manque une seule chose ; je veux rencontrer Johnny Depp ! C'est à partir de là que je serai enfin née. )

Je m'étais permise d'énoncer mon souhait avec un "je veux", non pas par manque de respect, mais parce que c'était comme une enfant qui faisait son dernier vœu avant l'inévitable fin. Moi, c'était pour enterrer mon autre vie. Elizaveta me sourit et me dit :
« Meet Johnny Depp ?! Why him ?
( Rencontrer Johnny Depp ?! Pourquoi lui ? )
- Well, because he subconsciously saved my life... He doesn't even know about my existence on this planet, but I love him like he was standing here, near me. Whenever I feel like... doing something regrettable, I just listen to his voice and finally give myself the right to smile. He's my saviour.
( Eh bien parce qu'il m'a inconsciemment sauvé la vie... Il ne connaît même pas mon existence sur cette planète, mais je l'aime comme s'il se tenait là, près de moi. À chaque fois que j'ai envie de... faire quelque chose de regrettable, j'écoute juste sa voix et je me donne enfin le droit de sourire. C'est mon sauveur. )
- I can maybe do something for that, but I don't guarantee you anything.
( Je peux peut-être faire quelque chose pour cela, mais je ne te garantis rien. )
- Is it real ?! You can really try to... ?!
( Est-ce que c'est vrai ?! Tu peux vraiment essayer de... ?! )
- I don't guarantee you anything. Think pessimistic at first so you won't be deceived after, okay ?
( Je ne te garantis rien. Pense pessimiste en premier comme ça tu ne seras pas déçue, d'accord ? )
- I... yes... Thank you Pickle, thank you Jonnichou, I love you ! »
( Je... oui... Merci Pickle, Merci Jonnichou, je vous aime ! )

Je pensais pouvoir compter sur Elizaveta, car elle avait des contacts plutôt "hauts-placés" grâce à sa magnifique écriture. Ce fut l'énième fois de la journée que j'enlaçai Elizaveta en pleurant. Elle me rabroua :
« Stop crying, it destroys my fabulous makeup !
( Arrête de pleurer, ça détruit mon merveilleux maquillage ! )
- Oh... », soupirai-je en riant.

La journée se finit dans les rires et dans la bonne humeur. Le soir, après avoir mangé, Jonnichou partit et nous laissa dans la grande préparation du gala des "écrivains peu connus". Elizaveta étant déjà à l'étage, il me prit la main et me refit le coup du "baiser sur la joue en me tenant la main". Cette fois-ci, je pus me contenir et je lui rendis son baiser en déposant légèrement mes lèvres dans le creux de sa joue, presqu'aux commissures de ses lèvres. Et ceci non pas une fois, mais plusieurs. Ce qui fallut que l'endroit où mon souffle avait atteint sa peau se couvrit d'un rouge presqu'écarlate. Il baissa la tête et, bien qu'il eût des lunettes de soleil noires, je pus apercevoir ses yeux se fermer. Je relevai doucement ce crâne afin que je puisse observer la beauté endormie de ses yeux, mais ils étaient toujours fermés. Cependant, une larme dévala rapidement le long de sa joue et vint lourdement s'écraser sur le haut de sa veste brune.
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C'est tout pour le chapitre 16 ! 🙃
J'espère que vous l'aurez apprécié ! 💚
Kiss 🥰
✞ 𝕒𝕫𝕒𝕫𝕖𝕝 ✞

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