Épilogue - partie 4

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~ « Est-ce que tu veux cet enfant ?
- Non.
- Est-ce que tu es prête à être mère ?
- Non.
- Voudrais-tu prendre des cours ?
- Je m'en fous... »

J'avais lancé un appel désespéré. Je ne voulais pas de ce gamin. ~

Le lendemain matin, je me réveillai lentement, vers dix heures, n'ayant plus de souvenir des événements de la nuit passée. Elizaveta dormait au pied de mon lit, sur un matelas.

Elle ouvrit les yeux, puis me demanda :
« Ça va ?
- Oui, mais pourquoi me traites-tu comme si j'avais un problème ?
- Zilya. Tu t'es ouvert le ventre pour essayer de sortir l'enfant. »

Je pris un instant pour réfléchir, puis répétai :
« Ouvert le ventre ? Comment ça ? »

Je soulevai le t-shirt et remarquai qu'un bandage faisait le tour de mon abdomen. Je levai les yeux sur Elizaveta et la questionnai du regard. Elle me confirma cela :
« Tu as pris un rasoir et tu as tailladé ton ventre. Trouves-tu cela normal ?
- Non, absolument pas... Mais pourquoi aurais-je fait cela ?
- Ne te rappelles-tu pas ?
- Qu'est-ce que je devrais me rappeler ?
- Tu es enceinte.
- Quoi ?! »

Elle prit le temps de comprendre que mes souvenirs n'étaient plus bons, puis recommença :
« Tu attends un enfant. De Johnny.
- Oui, Johnny, je me rappelle de lui. Bien sûr. Mais, l'enfant ?
- Tu portes un vrai petit être humain...
- Depuis quand ?
- Environ trois mois.
- Donc l'avortement n'est plus possible...
- De quoi te rappelles-tu ?
- Je sais qu'hier soir, Johnny m'a appelé et ses paroles m'ont mises en colère. Mais je ne sais pas ce qu'il m'a dit. Ensuite, tout est noir et puis, je me rappelle notre conversation de ce matin. Depuis que je me suis réveillée. Maintenant.
- Veux-tu garder cet enfant ?
- Je dois réfléchir...
- Ne voudrais-tu pas appeler Johnny ?
- N'est-ce pas trop tard ?
- Oh non, 23 heures, il est toujours debout. Et il attend patiemment que tu l'appelles.
- Je vais le faire. »

Elizaveta sortit de la pièce. Que s'était-il donc diable bien passé la nuit dernière ? J'appelais Johnny, comme Elizaveta me l'avait conseillé. Il répondit et je fus heureuse de voir sa petite tête toute mignonne. Il s'empressa de me dire :
« Hi Lyublyu ! Are you alright ?
( Salut Lyublyu ! Tu vas bien ? )
- I'm fine, thank you. And you ?
( Ça va merci. Et toi ? )
- Good, now that I'm listening to your voice. How is it going with the baby ?
( Bien, maintenant que j'écoute ta voix. Comment ça va avec le bébé ? )
- I'm fine ! Do you want a baby girl or a boy ?
( Je vais bien ! Veux-tu une petite fille ou un garçon ? )
- I don't care. It's your baby...
( Je m'en fiche. C'est ton bébé... )
- Our baby, le corrigeai-je.
( Notre bébé. )
- It's our baby and I'm so happy to share it with you. Are you in a good health ? Do you feel great ? Not so tired ?
( C'est notre bébé et je suis très heureux de le partager avec toi. Es-tu en bonne santé ? Te sens-tu bien ? Pas trop fatiguée ? )
- I feel wonderful !
( Je me sens très bien ! )
- But now, we have to think about the future little cute names ! Anyway, I saw you on the television yesterday evening. You were gorgeous, as always, I dare say.
( Mais maintenant, nous devons penser à propos des futurs noms mignons ! Enfin bref, je t'ai vu à la télévision hier soir. Tu étais magnifique, comme toujours, devrais-je dire. )
- Thank you so much ! Which dress did you like the most ?
( Merci beaucoup ! Quelle robe as-tu préféré ? )
- I like the three of them. But, the last one was certainly my favourite.
( J'aime les trois. Mais la dernière était certainement ma préférée. )
- That's the one I was going to take home !
( C'est celle que j'allais prendre quand je rentrerai à la maison ! )
- We're connected ! I love you so much Lyublyu...
( On est connecté ! Je t'aime tellement Lyublyu... )
- You seem tired ! Go and sleep a bit okay ? And tomorrow evening, I will be at your side. »
( Tu parais fatigué ! Va dormir un peu d'accord ? Et demain soir, je serai à tes côtés. )

Il me jeta un regard surpris, puis coquin avant d'ajouter :
« I love you ! Bye Lyublyu !
( Je t'aime ! Bye Lyublyu ! )
- I love you too ! Dream well ! »
( Je t'aime aussi ! Dors bien ! )

Je souris puis descendis pour me tirer du café. Elizaveta était à la cuisine et m'intercepta :
« Pas de caféine lorsque l'on est enceinte !
- J'avais oublié... », grommelai-je.

Je préparai du thé quand Sergei entra dans la pièce. Il était beau, même au réveil. Quel con...

Il me demanda précipitamment :
« Здравствуйте Zilya, tu vas bien ?
- Здравствуйте Sergei, ça va et toi ?
- J'ai mal dormi... Bref, tu ne t'es pas prise de café ?
- Je suis enceinte. J'ai eu du mal à l'apprendre, mais je vais m'y habituer... Il faut que je vive avec, il fait partie de la famille. Par contre, il faudra commencer à réfléchir pour les prénoms. Me conseilleriez-vous de lui en donner un russe ou un anglais ? Je n'aimerais point détruire notre famille, ni celle de Johnny, bien sûr.
- Tu sais, les prénoms composés existent !
- Je sais, mais... j'espère que Johnny appréciera.
- Tu as maintenant environ 6 mois pour réfléchir. Une demi-année. Ne crois-tu pas que ce sera suffisant ?
- L'amour maternel, je suppose. Apparemment, il vient à un stade avancé.
- Disons que, comme tu as pris conscience d'avoir un être humain à l'intérieur du corps, je pense que tu te rends compte de ce que tu auras à subir.
- La putain d'adolescence de merde.
- Entre autres... Mais aussi les premiers pourquoi lorsqu'il sera bambin ; il demandera tout le temps ta présence ; tu devras même le prendre sur les tournages ; le vomi, les sécrétions autres ; l'enfance parfois difficile ; le comportement bien chiant de certains gamins ; et puis, comme tu dis, la putain d'adolescence de merde ; la demande d'autonomie permanente ; si c'est une fille, les premières règles ; le premier petit-copain ou la première petite-copine ; les fugues ; l'alcool ; les fêtes ; les bêtises entre amis ; et j'en passe. »

Je faillis m'évanouir. Mais je trouvai tout de même le courage de glisser deux mots :
« Fuck it. »

Je portai le verre d'eau à mes lèvres tandis que Sergei et Elizaveta se moquaient ouvertement de moi. Me voilà donc rassurée...

Le reste de la journée se passa à merveille et, lorsque nous arrivâmes à Morgan Hill dans notre petit jet privé, des centaines, voire des milliers de journalistes, avaient envahi l'aéroport. Dès que je posai un pied à l'extérieur de l'avion, les flashs m'assaillirent et les questions fusèrent :
« Is it true that you've become Grand-princess of Moscow ?!
( Est-ce vrai que vous êtes devenue Grande-princesse de Moscou ?! )
- Are you really in a couple with Johnny Depp ?!
( Est-ce que vous êtes vraiment en couple avec Johnny Depp ?! )
- Why did you never go out with him ?!
( Pourquoi n'êtes-vous jamais sortie avec lui ?! )
- Are you two married ?! »
( Êtes-vous mariés tous les deux ?! )

Je continuai mon chemin dans cette horde de journalistes en furie. Soudain, une dame au premier rang s'écria fortement :
« But she's pregnant !
( Mais elle est enceinte ! )

Les questions reprirent :
« Are you pregnant ?!
( Est-ce vous êtes enceinte ?! )
- Hey Zilya ! Are you pregnant or not ?!
( Hey Zilya ! Vous êtes enceinte ou pas ?! )
- Are you really pregnant ?!
( Vous êtes vraiment enceinte ?! )

Je ne répondis guère à cette question, mais je sortis de l'aéroport, où Peter Parker nous attendait dans sa limousine. Nous rentrâmes rapidement à Morgan Hill, où je m'endormis comme un bébé, ce qui était le cas de le dire...
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C'est tout pour l'épilogue - partie 4 ! 🙃
J'espère que vous l'aurez apprécié ! 💚
Kiss 🥰
✞ 𝕒𝕫𝕒𝕫𝕖𝕝 ✞

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