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~ Une grande demi-heure plus tard, je revins dans la salle. La juge avait l'air sombre. Elle observa Jonnichou, puis moi.

Lorsqu'elle ouvrit la bouche, le stress monta : ~

« We declare the accused not guilty. That is my last word. »
( Nous déclarons l'accusé non-coupable. C'est mon dernier mot. )

Un petit cri de surprise s'échappa de ma cavité buccale tandis que des larmes de joie coulèrent le long de mes joues en entendant le verdict. Jonnichou était innocenté. Sur toute la longueur. La juge, en voyant ma réaction, s'expliqua :
« We cannot arrest somebody just because he loves somebody else and that because this love is abnormal. »
( Nous ne pouvons pas arrêter quelqu'un uniquement parce qu'il aime quelqu'un d'autre et que cet amour est anormal. )

Elle sourit.

Je me cachai la tête des mains, puis me tournai vers Elizaveta. Elle aussi pleurait de joie. La juge me regarda d'un air compréhensif alors je me jetai dans les bras de Jonnichou en embrassant grossièrement sa joue. Cette dernière fut massivement arrosée de liquide lacrimal. Il m'accueillit affectueusement dans son étreinte et nous restâmes ainsi durant de longues minutes.

Lorsque nous nous reculâmes, je pus voir qu'il pleurait également. Je me levai rapidement et courus embrasser Elizaveta. Nous nous mouillâmes mutuellement nos belles tenues.

Jonnichou se leva et étreignit à son tour son ancienne petite-amie. Pour une raison quelconque, un dragon se réveilla dans mon ventre et rugit contre Elizaveta. Pourquoi leur câlin se constituait-il d'amitié, mais aussi... d'amour ?

Le monstre rugit de plus belle, m'arrachant presque mes organes intérieurs. Étais-je jalouse ?

Jalouse de ma propre sœur ?

La réponse était oui.

Lorsque Jonnichou recula, son regard parut étrange. Il était si tendre. En revanche, quand il se détourna vers moi, sa vision s'assombrit.

Qu'est-ce que cela signifiait ?

Jonnichou contra mes pensées en se jetant dans mes bras. Il avait de nouveau cette pression de ses mains si atypique dans le bas de mon dos. Une pression réconfortante, que je pourrais qualifier d'amoureuse. Il me chuchota à l'oreille :
« I saw your gaze before and you looked dismayed. I love you but I love only you, you have to be sure of that... »
( J'ai vu ton regard avant et tu paraissais consternée. Je t'aime mais je n'aime que toi, tu peux en être sûre... )

J'eus une soudaine envie de l'embrasser, mais la retenue prit le dessus. Il venait de se faire arrêter pour "détournement de mineure", nous n'allions donc pas se rouler une pelle dans une salle pleine de gens, qui, de plus, étaient la plupart contre nous.

Le temps que Jonnichou se changeât, puis nous sortîmes de cette salle, main dans la main. Peter Parker nous attendait. Ne sachant pourquoi, je me jetai rapidement dans ses bras et l'étreignis longuement. Les flashs d'appareils photographiques nous assaillaient toujours, mais ils ne m'importaient peu.

Nous rentrâmes dans la voiture puis regagnâmes la maison d'Elizaveta.

Sur le chemin, je n'omis pas de redemander à ma grand sœur :
« When will I meet Johnny Depp ?
( Quand vais-je rencontrer Johnny Depp ? )
- Soon, don't worry.
( Bientôt, ne t'inquiète pas. )
- Will I really meet him or is it just a joke ?
( Vais-je vraiment le rencontrer ou est-ce juste une blague ? )
- No, you will meet him. That is sure.
( Non, tu vas le rencontrer. C'est sûr. )
- When ?
( Quand ? )
- Soon.
( Bientôt. )
- Okay, I believe you.
( OK, je te crois. )
- Who is Johnny Depp ? me demanda Jonnichou, de sa voix aiguë.
( Qui est Johnny Depp ? )
- Don't you know him ?!
( Tu le connais pas ?! )
- No..., s'excusa-t-il en baissant les yeux.
( Non... )
- He is the best person in the world. He is beautiful, mentally as physically, he is brave, courageous, he is simply the best.
( C'est la meilleure personne du monde. Il est magnifique, mentalement comme physiquement, il est brave, courageux, il est simplement le meilleur. )
- The best, uh ? répéta Jonnichou d'un air interrogateur.
( Le meilleur, hein ? )
- Yes. But who are you Jonnichou ?
( Oui. Mais qui es-tu Jonnichou ? )
- I am me. I am Jonnichou », répondit-il en souriant.
( Je suis moi. Je suis Jonnichou. )

Je crus fondre comme neige au soleil. Son sourire charmeur faisait tout son effet sur moi. Bien que sa réponse n'en fût pas vraiment une, je m'en fichais. Tant qu'il était près de moi.

Il m'aimait. Jonnichou m'aimait. Et c'était tout ce qui comptait. Il m'aimait, je l'aimais. Alors pourquoi n'était-ce pas aussi simple ?

Je voulais l'aimer, je voulais l'embrasser, je voulais le toucher, aller plus loin, jusqu'à cette barrière invisible. Je voulais l'entendre murmurer mon nom de façon pressante. Je voulais le voir près de moi, contre moi. Je voulais se sentir sur moi, en moi. Je voulais pouvoir le voir, sous toutes ses formes. Je voulais être en mesure de le toucher, le sentir, le goûter.

Bref, je l'aimais. Je sortis ces pensées quelque peu intimes et mal-placées de ma tête. Nous étions dans une voiture, bon sang !

Enfin, si Elizaveta n'avait pas été là, peut-être aurais-je entrepris quelque chose... Mais elle était là.

Nous arrivâmes à la maison. Comme Jonnichou devait sortir avant moi, j'eus une vue plongeante sur son petit fessier.

Spectaculaire. Génial. Délicieux. Merveilleux. Extraordinaire. À CROQUER. SUBLIME. FANTASMAGORIQUE. IMPRESSIONNANT ! ÉBOURIFFANT !

Je faillis m'évanouir. Mais ce n'était pas le moment. Je me repris et sortis dignement de la voiture. La tête me tournait.

Le reste de la journée se passa sans autres inconvénients. Le soir venu, lorsque je m'endormis, Jonnichou occupait l'entièreté de mon esprit.

Dans mes rêves, il était présent. Nous étions dans une pièce complètement blanche. Seul le lit était noir. J'y étais couchée et Jonnichou arrivait. Surprenamment, il était nu.

Je ne savais pas s'il était vraiment ainsi dénudé, mais en tout cas, c'était comme ça que je l'imaginais.

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( Oukay, donc il y aura un ptit passage un peu acide qui approche 🍋
Donc si vous voulez pas trop lire ça, bah vous pouvez passer hihi )

Il s'approchait de moi et, bestialement, il se mit à quatre pattes au-dessus de moi. Il se pencha dangereusement sur moi, puis m'embrassa sauvagement. Sa langue pénétra dans ma bouche et y tournoya furieusement.

Il nous recouvrit de la couverture noire puis, dans le noir complet, me déshabilla méticuleusement. Il me pénétra doucement, et m'embrassa délicatement. Nous partagions des souffles essoufflés et des grognements pressants.

Tout se faisait dans la douceur et la délicatesse.

C'est fini !____________________________

Il sortit lentement de la chambre, sans rien me dire.

Je me réveillai lentement, dans ma chambre de Morgan Hill, chez Elizaveta. Ce n'était qu'un rêve, et pourtant les sensations avaient été extraordinaires.
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C'est tout pour le chapitre 27 ! 🙃
J'espère que vous l'aurez apprécié ! 💚
Kiss 🥰
✞ 𝕒𝕫𝕒𝕫𝕖𝕝 ✞

~ Saved ~ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant