24

176 6 18
                                    

« So we just have to wait..., murmurai-je.
( Donc on doit juste attendre... )
- Just have to wait... », répéta Elizaveta.
( Juste attendre... )

Elle continua en français, probablement afin que Maria et Ana ne comprissent rien :
« Que veux-tu faire en attendant demain ?
- Attendre.
- C'est ce que je t'ai demandé ; que veux-tu faire ?
- Choisis...
- Tu voudrais qu'on organise un petit truc ce soir ?
- C'est déjà huit heures et demi, que pourrais-tu faire de plus ?
- C'est l'heure à laquelle mes amis se réveillent.
- Très bien...
- Tu seras la reine de la soirée ! »

Elle téléphona à de nombreuses personnes. Puis, comme mon cœur me brulait, je m'endormis.

Je ne me réveillai qu'arrivée à la maison. Maria et Ana étaient rentrées chez elle et Elizaveta avait déjà revêtu une robe en velours bleu magnifique.

 Maria et Ana étaient rentrées chez elle et Elizaveta avait déjà revêtu une robe en velours bleu magnifique

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Comme maquillage, un simple trait d'eye-liner noir habillait fièrement son visage d'ange. Elle me couvrit les yeux avec un foulard noir, retira la robe noire que je portais précédemment et m'en enfila une autre que je ne vis pas immédiatement. En prenant grand soin de ne pas me placer devant un miroir, elle m'enleva le foulard et commença à m'apprêter. Une bonne demi-heure plus tard, elle se recula et contrôla si son travail était bien réalisé :
« Tourne la tête. Lève la tête. Ferme les yeux. Ouvre-les. Parfait ! »

Elle posa ses nombreux pinceaux, beauty blenders, boîtes et palettes. Elle me chaussa de chaussures que je ne pus voir, puis m'aida à me relever. Je fermai les yeux afin de garder la surprise pour le dernier moment.

Là, devant le miroir, j'ouvris lentement les yeux et me découvris une nouvelle beauté que je ne connaissais point.

Elizaveta m'avait fait revêtir une robe magnifique, que l'on pouvait considérer comme entrant dans la catégorie de la haute-couture. Elle était blanche et avait une énorme traîne. Avec cela, je portais des gants assortis et je tenais un éventail majestueux et un chapeau blanc-transparent tout aussi grandiose. Quelques colliers blancs entouraient mon maigre cou.

Des chaussures blanches à talons simples ornaient mes petits pieds avec splendeur et majesté

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Des chaussures blanches à talons simples ornaient mes petits pieds avec splendeur et majesté. Un maquillage formidable s'étalait sur mon visage. Très technique, je n'aurais pu le décrire sans faire une erreur dans mon énonciation. Un seul mot pourrait être adéquat ; splendide. J'étais également coiffée d'une longue perruque de cheveux blancs.

J'avais l'impression que je pouvais faire partie de la royauté

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

J'avais l'impression que je pouvais faire partie de la royauté. Mais, une autre royauté. Une différente. Celle de l'Au-Delà.

Elizaveta mima une révérence et souffla :
« Princesse... C'est un honneur de pouvoir ainsi vous rencontrer... »

Je lui souris élégamment. Elle me tendit le bras et me demanda :
« Veuillez avoir le plaisir de me laisser vous convoyer, très chère. Ainsi, je pourrais vous indiquer le chemin. »

Nous sortîmes de la chambre puis j'avançai lentement le long du couloir. Il me fallait à présent descendre les escaliers modernes. Un pas à un, sans regarder où je posais mes pieds, j'entamai la longue descente. Après avoir fait cinq marches, des applaudissements retentirent de toute part de la maison. Des centaines de personnes étaient partout.

Puis, au bas des escaliers, je le vis. Mon prince charmant. Elizaveta s'avança, prit la main de cet homme et me la tendit. Je m'arrêtai sur la dernière marche, de sorte à être plus grande que lui de quelques centimètres. Il fit une légère révérence très élégante, puis dans un fort accent russe s'exclama :
« Permettez-moi, princesse Zilya Zawarowski, de vous demander votre bras afin que l'on puisse danser.
- Mais bien sûr, mon très cher... »

Comme je ne sus quoi placer ici, Elizaveta m'éclaira :
« Grand-prince de Moscou.
- Mon très cher Grand-prince de Moscou. »

Il me sourit d'un air charmeur, puis nous dansâmes au milieu du salon. Lorsque la musique s'arrêta, je le regardai en souriant. Elizaveta vola à mon secours. Elle entoura le prince de ses bras, puis m'expliqua :
« Voici mon frère, qui est venu exprès de Russie pour te rencontrer. Il est totalement au courant de ton ancienne vie, alors tu peux tout lui dire.
- Enchantée, murmurai-je.
- De même, sourit-il.
- Je vous laisse !
- Oh, mais au fait, dis-je en me tournant vers le prince, quel est votre nom ?
- Je m'appelle Sergei. Mais tutoie-moi, je t'en prie. Tu es donc ma sœur.
- Es-tu vraiment un prince russe ?
- C'est exact.
- Alors comment se fait-il que tu parles parfaitement le français ?
- En Russie, les enfants apprennent le français. C'est une langue qu'ils ont à l'école. Je dois bien avouer que mon français n'est pas super, mais je pense me débrouiller. »

En voyant mon air surpris, il ajouta :
« Elizaveta ne t'a-t-elle parlé de moi ?
- Pas une seule fois.
- J'aurai une petite conversation avec elle à la fin de ta soirée.
- Ma soirée ?
- Oui. Je suis au courant de tout pour Jonnichou et j'en suis sincèrement désolé. Elizaveta s'est dit que si un prince te défendait, ça pourrait peut-être t'aider.
- Merci beaucoup... »

Je sentis les larmes qui me montaient aux yeux. Sergei continua :
« Et en parlant de prince, je devais te proposer quelque chose. J'aurais besoin d'une aide au trône. Ne voudrais-tu pas être ma princesse ?
- Ne faudrait-il pas que l'on soit mariés ?
- Je suis prince, je peux décider de cela.
- Très bien. Euh... laisse-moi juste réfléchir, d'accord ?
- Bien sûr. Prends ton temps Zilya.
- Merci beaucoup. »

Il laissa un instant le silence s'installer, puis reprit :
« Alors comme ça, avant tu habitais en Suisse ?
- C'est cela.
- Comment est-ce ?
- La Suisse ? »

Il acquiesça gracieusement.
« Bof... C'est un pays comme les autres, avec un peu plus de montagnes...
- Quand tu seras princesse, on ira en Suisse et tu me montreras ce beau pays.
- Ne faudrait-il pas que je parle le russe ?
- Elizaveta n'avait-elle pas dit qu'elle allait te l'apprendre ?
- Et ne faudrait-il pas que j'emménage en Russie ?
- Ne l'oublie pas, je suis prince. »

Il avait donc réponse à tout. Monsieur le Grand-prince de Moscou, Sergei Zawarowski. Mais il avait l'air sincère. Allais-je devenir Grande-princesse de Moscou, comme il me l'avait proposé ?
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
C'est tout pour le chapitre 24 ! 🙃
J'espère que vous l'aurez apprécié ! 💚
Kiss 🥰
✞ 𝕒𝕫𝕒𝕫𝕖𝕝 ✞

~ Saved ~ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant