16 : Passif.

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Deux jours que la mère de Regina était là, que l'enquête mettant en danger la légiste était entamée, et que le couple marié savait attendre un enfant. Deux jours où ils travaillaient d'arrache pied pour mettre Maura en sécurité, mais aussi pendant lesquels la commandante faisait de son mieux pour éviter sa mère, et ne pas l'étrangler dès qu'elle ouvrait la bouche. Quarante huit heure sans retrouver Emma dans des coins du poste pour un baiser volé, deux nuits sans dormir avec elle, mais ça lui permettait de réaliser une fois de plus que aujourd'hui sa vie entière reposait sur la blonde, elle l'aimait plus que tout au monde, et était prête à tout, il faudrait peut-être qu'elle pense à lui dire un jour, surtout que la blonde lui avait dit et écrit environ un millier de fois. Avant l'arrivée de sa mère, quand Emma dormait chez elle et partait pour une enquête elle écrivait un mot qu'elle laissait dans la salle de bain, ou sur la table de nuit, ou sur la porte d'entrée, ou dans la cuisine, des fois il y en avait plusieurs, des petites notes d'amour stockées dans un tiroir de la cuisine maintenant. L'amour était aussi au rendez vous pour Jane et Maura, comme l'italienne refusait de quitter sa compagne d'un pas ayant peur pour sa sécurité, elle ne passait que très peu de temps séparées, et Maura en profitait pleinement, l'embrassant souvent, très très souvent, la câlinant, lui offrant plein d'attentions, à tel point qu'elle avait rendu sa Jane froide et fière, toute guimauve et câline aussi. La lieutenant acceptait même de l'embrasser ou même de passer un bras autour d'elle quand elles étaient au poste. Et il y avait Patrick qui surprotégeait lui aussi sa femme, voulant à tout prix qu'elle aille bien pour que sont bébé aille bien aussi, et Teresa en devenait dingue. Elle aussi voulait que le bébé aille bien, mais elle voulait aussi travailler, surtout qu'elle était au début de sa grossesse et ne comptait pas s'arrêter avant la fin, ce qui faisait aussi objet de débat avec son époux. Ce soir là, alors qu'ils se préparaient tous à partir après une journée intensive qui n'avait pas donné grand chose, Patrick insistait à nouveau pour que sa femme se repose et celle ci prenait sur elle depuis plusieurs minutes, mais elle arriva à bout.

-Arrête ça tout de suite, j'en ai marre. Gronda Lisbon en prenant vivement son sac.

-Mais je suis sérieux, tu-

-Je sais que tu es sérieux et justement tu me sors par les yeux là! S'énerva la brunette attirant l'attention de leurs trois collègues qui se préparaient aussi, voulant tous aller manger chez la légiste ce soir.

-Maura, je t'en prie aide moi. Réclama Patrick, désespéré.

-Que se passe-t-il? Demanda la femme.

-Il se passe qu'il veut que je m'arrête de travailler assez tôt, que j'arrête d'aller sur le terrain dès maintenant et que je ralentisse. Alors que je dois en être à un mois de grossesse au plus. Gronda Teresa.

-Tu as fait ta première échographie? Demanda Maura.

-Demain matin, avant de venir, on a rendez vous à sept heure. Répondit la brunette.

-Et bien voyez avec votre médecin. Mais je pense que Patrick n'a pas totalement tord, les risques de fausse couche sont élevés pendant les trois premiers mois. Et t'arrêter avant la fin de ta grossesse ne serait pas mauvais. Remarqua la légiste.

-C'est ce que je disais! S'exclama fièrement Patrick.

-Emma. Jane. Soutenez moi pitié. Réclama Lisbon.

-Moi je te comprends, je veux pas porter d'enfant, mais je me dis que si ça m'arrivait je travaillerais jusqu'au bout. Argua l'italienne.

-La même pour moi! Il est probable que Gina soit pas d'accord. Elle aura qu'à les porter. Rit la blonde.

-Vous avez parlé enfant? S'étonna Jane.

-T'es folle! Rit Emma. Elle ne sait déjà pas me dire qu'elle m'aime, alors parler d'avenir c'est une blague. Argua-t-elle. Mais du coup, je prends le parti de Teresa pour le coup, désolé Patrick.

Investigations et relations.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant