Investigations et relations.

18 : Avancée.

Quatre mois étaient passés depuis qu'ils avaient arrêté Denis Rockmond. Seize semaines de plus de grossesse pour Teresa qui avait maintenant un ventre très rond, étant à sept mois de grossesse. Elle était facilement épuisée, et depuis qu'elle en était à six mois elle était assignée au poste, la commandante ne lui ayant pas vraiment laissé le choix, c'était apparemment les règles. Mais Teresa en devenait dingue, elle aimait son métier en grande partie pour le terrain, alors devoir resté derrière un bureau tout les jours commençait à vraiment devenir long. Elle n'avait même pas le droit de faire les interrogatoires, car d'après son mari et ses amis-collègues, elle ne devait pas prendre de risques, et si les interrogatoires dérapaient elle seraient en danger alors elle avait interdiction de les faire. Il ne lui restait donc que les recherches et les dossiers au bureau, tout ce qu'elle détestait. Ce matin là, elle arriva avec le blond, qui la laissa à son étage avec un baiser, voulant lui parler à la commandante, il alla dans son bureau. Alors elle, elle alla vers son bureau dans l'open space.

-Bonjour toutes les deux. Sourit-elle aux deux soeurs.

-Salut toi, de bonne humeur ce matin. Sourit Emma.

-Et oui, on sort de chez le médecin. Confia Teresa. On voulait pas savoir le sexe du bébé, mais hier en discutant on s'est rendu compte que finalement si on voulait, pour bien préparé sa venue, alors on est allé voir le médecin ce matin.

-Et? Interrogea Jane, avec un grand sourire, les deux étant très impatientes.

-J'attends une petite fille. Sourit la brunette. Les deux femmes la félicitèrent, ravies. Je suis contente, mais j'ai aussi super peur. Ça aurait été garçon, j'aurais pas eu peur pour Patrick, mais là je m'inquiète. Il est ravi, mais en même temps j'ai peur que notre fille devienne pour lui comme Charlotte, ou quelque chose comme ça. Qu'il fasse une comparaison. Marmonna-t-elle, les fesses reposant sur le bord du bureau.

-Patrick sait que tu n'es pas sa femme décédée, et que votre fille n'est pas Charlotte. Il sait. Rassura Emma.

-Comment tu peux en être sûre? Demanda Teresa.

-Parce qu'on fonctionne pareil lui et moi. On ne remplace pas les gens, on leur donne une autre place dans nos vies. Parce qu'on part du principe que toute personne est différente, et que quand on perd quelqu'un se sera un vide laissé pour toujours, et on essaye pas de le combler, on essaye de le surmonter. Et quand on rencontre quelqu'un on l'aime pour ce qu'il est, on l'aime avec ses défauts, et on essaye pas de le changer pour qu'il devienne la personne qu'on a perdue. Assura Emma avec un doux sourire. Il t'aime, il t'aime plus que tout, et il aime sa fille Charlotte et votre fille, il compare pas, ne remplace pas, il ajoute, il étend son coeur. On a des coeurs élastiques lui et moi, et lui encore plus. Sourit-elle.

-Merci Emma. Souffla la future un mère avec un sourire reconnaissant, les yeux brillants.

La blonde lui rendit le sourire, et baissa la tête sur ses papiers. Une seconde après elle sentit une main sur son épaule.

-Tu es vraiment fantastique mon amour. Murmura très bas la commandante en passant derrière elle, avant de se redresser. Vous en êtes où sur le dossier d'enquête? Le juge le demande. Demanda-t-elle l'air de rien en regardant l'italienne.

-J'ai fini ma part. Fit rapidement la blonde en se levant. Je vous laisse, je dois..Je..Bref, je vous laisse. Bégaya-t-elle en passant derrière son amante, laissant le bout de son index glisser sur ses fesses rondes.

Elle quitta l'open space, traversa le couloir et alla dans la salle de pause. Le blond était là, seul, en train de se faire un thé, et elle tira une chaise pour s'asseoir face à lui qui était debout, faisant lentement rebondir son sachet de thé dans sa tasse. Ils restèrent ainsi, en silence quelques minutes.