7 : Ex nihilo ¹

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Hello ! Ravie de vous retrouver pour ce septième chapitre ! Je n'ai jamais écrit aussi vite, il faut croire que j'étais très inspirée (ou qu'un chapitre un peu intermédiaire / plus introspectif, c'est plus facile à écrire que les conflits...) J'espère en tout cas qu'il vous plaira malgré le manque d'action. La suite arrivera en deux chapitres, à nouveau un sur Rey et un sur Kylo avant une longue série de chapitres mêlant les deux !


" Sache qu'il n'y a pas de retour en arrière maintenant que tu as ouvert les portes. "

Rey attendait dans le couloir, assise et fixant le mur blanc devant elle. Son rendez-vous de ce matin allait être une nouvelle étape dans son accès à une totale liberté, à une vie d'adulte normale. C'était pourquoi elle avait travaillé d'arrache pied à la boutique, pour se dégager un chouette revenu et donc quelques économies, mais aussi sur sa thèse sur laquelle elle s'était penchée un peu tous les soirs. Tout cela en s'efforçant frénétiquement d'être organisée. Une productivité qu'elle s'était imposée dans le but de chasser la peur, l'anxiété et les divagations dans le passé. Ou à la semaine dernière.

Une semaine s'était déjà écoulée depuis la nuit la plus tordue qu'elle ait connue. Au début, lorsqu'elle y avait repensé, le jour comme la nuit, elle avait essayé de se convaincre que cela n'avait pas existé. Les événements qu'elle avait ressassés dans sa tête lui avaient semblé si improbables, pittoresques, dignes d'un mauvais film, mais finalement bien réels. Elle n'avait même pas jeté un coup d'œil aux documents et photographies qu'elle avait trouvés dans le pensionnat. C'était d'abord trop tôt pour elle et surtout trop dur de regarder son propre visage un jour dont elle ne se souvenait pas. Ou peu. Elle n'avait que des flashs qui revenaient par moment, mais elle ignorait totalement leur authenticité, leur véracité. Ensuite, en ce qui concernait ce Premier Ordre, elle n'y comprenait rien. Elle avait été bien trop remontée contre Finn pour lui demander davantage de précision. La jeune femme avait l'impression que mettre le nez dans cette histoire rien qu'en épluchant les documents, c'était lui donner raison et poser un premier pied dans un lieu bien plus sombre que le gymnase et qu'il lui serait impossible d'en sortir. C'était égoïste, néanmoins elle n'était ni flic, ni détective, ni justicière. Cela n'était pas ses affaires et les siennes étaient suffisamment compliquées comme ça.

« Pardon pour cette attente Rey ! la blonde à lunettes sortit l'antiquaire de ses pensées. Suivez moi, on va pouvoir commencer. »

Rey prit son manteau sous le bras et suivit sa psychologue dans un autre couloir. Exceptionnellement, elle lui avait donné rendez-vous à l'hôpital plutôt que dans son cabinet habituel car elle n'avait pas pu se libérer de ses obligations au sein du service psychiatrie pour recevoir la jeune femme qui n'avait elle, pas voulu attendre davantage. Cette entrevue devait être la dernière. Une dernière séance afin de lui délivrer un document attestant de son état de santé mentale et surtout de son entière capacité à se prendre en charge.

La psychologue invita la jeune antiquaire à s'asseoir et lui présenta encore ses excuses pour cet entretient de dernière minute. Mais pour Rey, c'était finalement bien tombé. D'abord parce qu'elle voulait en finir au plus vite et ensuite, parce que quelque part, elle avait ressenti le besoin de la revoir et de lui parler. Elle y avait pensé toute la semaine, depuis qu'elle était rentrée du pensionnat. Tout comme le lourd secret que portait son identité, elle avait éprouvé cette même frustration de ne pouvoir parler des derniers événements à personne. De la broche. Du pensionnat. De Kylo. Néanmoins, si elle restait vague, elle pouvait essayer de se soulager un minimum. Rien que pour mieux dormir la nuit. 

crépuscule ≈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant