6 : Des salles vides et des visages sans noms

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Je vous retrouve aujourd'hui avec ce long chapitre, si bien qu'il est en deux parties. J'espère que ça ne vous dérangera pas dans votre lecture et que ça ne se reproduira pas, on s'en sort déjà pas avec mes doubles chapitres sur Rey et Kylo. Il faudrait que je me calme sur les descriptions et introspections. En attendant, comme toujours, donnez moi votre avis, vos suggestions et suppositions en commentaires, c'est précieux pour moi.

Bonne lecture !

PARTIE 1

" Et si tu fermes les yeux

N'as-tu pas l'impression

D'être déjà venu ici auparavant ? "

Poe Dameron coupa le moteur de sa voiture. Leur destination fut plus difficile à repérer et le chemin jusqu'à son entrée plutôt sinueux mais ils y étaient à présent. Ils avaient tous deux quelque chose à chercher dans ce bâtiment pour le moins étrange, alors que quelques photos du site auraient suffi pour la raison officielle de leur venue. Une venue qu'ils n'avaient d'ailleurs pas vraiment préparée, persuadés d'être les seuls idiots de New York à passer leur samedi soir à explorer un tel taudis. Dans le pire des cas, ils en rencontreraient d'autres venus s'entrainer pour Halloween. Le journaliste voulut interroger du regard sa passagère afin de s'assurer qu'elle était toujours d'accord et prête, qu'il pouvait y aller seul si besoin, mais à peine le véhicule garé qu'elle en sortit et se dirigea vers la grille d'origine en fer forgé. 

Les yeux de Rey plongèrent entre les barreaux que ses mains agrippèrent simultanément. Elle fut de suite captivée par ce qu'elle voyait et pourtant, avec la végétation environnante qui s'était emportée ces dernières années, une infime partie du bâtiment principale s'offrait à elle. Néanmoins, elle put déjà dresser le constat que c'était bien plus délabré, lugubre et triste que sur les photographies qu'elle et Poe avaient découvertes. Il était dur de croire que des enfants aient été scolarisés ici autrefois. Mais la jeune femme pensa que, de toute manière, construire une école au nom du symbole ne présageait rien de bon. Il était encore présent sur le fronton, du moins ce qu'il restait de cette structure en verre rougeâtre, désormais partiellement brisée comme si un projectile l'avait traversée. Il fallait qu'elle le voit de plus près, ainsi que tout le reste, qu'elle rentre à l'intérieur. Mais en attendant, au dessus d'elle s'élevait cette immense clôture qui portait le nom de ce pensionnat : "L'Académie". 

« C'était à prévoir. » déclara Poe alors que Rey râlait de rencontrer une chaîne reliée par un cadenas la laissant frustrée devant une porte close. »

La même idée traversa l'esprit de Rey, mais Poe l'avait devancée. Ce n'était pas la première serrure qu'elle aurait forcée ou cassée alors elle ne serait certainement pas restée là sans rien faire. Cependant, elle était ravie que le journaliste soit autant téméraire. Après tout, c'était son métier et ils n'étaient pas venus jusqu'ici pour repartir au premier obstacle. Ainsi, Poe attrapa une des grosses pierres qui longeaient le pensionnat et frappa sur le cadenas jusqu'à qu'il cède. Puis il ouvrit grand la grille qui grinça affreusement. Cette fois-ci il croisa le regard de Rey, ils partageaient le même sentiment de ridicule de se trouver ici à faire de l'urbex en amateurs. Mais pour l'un comme pour l'autre, ça en valait carrément la peine. 

Ils s'avancèrent alors dans l'allée. Autrefois, elle bordait un parking dont il ne restait que le goudron ainsi que des sentiers d'herbes dépouillés. Alors qu'ils pensaient tous les deux que l'endroit ne pouvait pas être plus glauque, les arbres se firent de plus en plus isolés et morts, l'intégralité de l'édifice principale se précisa. Ils avaient conscience qu'il serait sans aucun doute vieux et décrépis, néanmoins pas dans un tel état. Toute la partie droite du bâtiment était noire de suie et tombait en ruine.  Les deux acolytes furent assez surpris de découvrir qu'il y avait eu un incendie ici et qu'aucune de leurs archives n'avaient indiqué un tel événement. De plus, l'ampleur des dégâts laissait aisément deviner qu'il avait été suffisamment important et capable de ravager tout le reste de l'école. Ils s'attendaient alors à ne rien trouver d'exploitable ou d'intact, mais même des cendres étaient mieux que rien. 

crépuscule ≈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant