La sueur des combats font qu'à la peau blanche de Byleth s'accrochent les poussières de cendres. Ces monstres sont venus incendier leurs campements durant la nuit. Ils se battent à la lueur du feu qui embrase leurs habitats de fortunes. Leurs yeux, mieux capables de voir la nuit, reflètent les lumières et apparaissent avant le reste de leur corps comme deux disques incandescents. Elle avait été prévenue, ils sont plus grands et plus forts que de simple humain. Mi-bête mi-homme, le peuple wyvern est doté d'immenses ailes au bout desquelles de longues griffes acérées leurs permettent de s'accrocher à la pierre et de plier le métal. Ils surgissent de nulle part, souvent du ciel. L'épée de Byleth ne lui permet que de se protéger de ses assaillants dont leurs attributs physiques surpassent la puissance de sa pauvre arme. Elle tente d'entailler la queue d'une de ses bêtes qui vivement se retournent, l'animal à visage humain l'enserre dans son long appendice et la projette au loin avec.
La bête humaine se retourne les cornes qui ornent sa tête n'effrayent pas celle qui se fait appeler le démon des cendres. Tout dans l'apparence de son ennemie lui vaudrait mieux ce surnom qu'à elle, pourtant c'est ainsi qu'on la connaît. Plus rapide et puissante que la plupart des hommes elle fait pourtant pâle figure face à ces monstres. Sans perdre courage elle s'élance sur son adversaire qui se bat avec une large hache.
Sa longue épée finit par traverser la chaire du monstre, au ventre, en passant au travers. Le visage de son ennemie apparaît enfin nette face à elle. C'est celui d'une jeune femme dont la chevelure rose pâle est retenue dans une longue tresse, un filet de sang coule de sa bouche. Elle a lâché sa hache pour se saisir de l'épée de Byleth la tenant de toutes ses forces dans ses mains alors que les griffes à l'extrémité de ses ailes l'aide à repousser la jeune épéiste afin d'extraire l'arme de son corps.
Byleth se retient d'hurler sa douleur, les griffes de son ennemie lui déchirent la peau. Elle résiste tentant de tourner sa lame dans la plaie de son adversaire afin de l'étendre et de se défaire d'au moins un de ces monstres. La femme-wyvern serrent les dents et toutes deux se fixent incapable de s'avouer vaincue.
Un battement d'aile dans le dos de Byleth et le regard soulagé de la wyvern face à elle lui font comprendre que la situation vire à son désavantage. Une large main la saisit par le cou et la fait reculer de près d'un mètre, faisant ressortir son arme de celle qui maintenant s'écroule au sol pressant sa blessure. Dans un mouvement désespéré Byleth tente de se retourner, son épée en avant vers son nouvel ennemi. Avant qu'elle n'ait pu voir son visage, son arme est envoyée au loin. L'homme-wyvern qui continue à la tenir du bout d'un bras, par le cou ne lui prête aucune attention. Il étudie avec concentration le champ de bataille regarde avec attention son allié au sol et sa prise sur le cou de Byleth se resserre, réduisant son débit d'air. Il s'adresse à elle, la jeune femme qui se débat au bout de ses mains à la recherche d'un peu d'air.
"Montre-moi celui qui vous dirige !" Il l'observe, presque amusé, comme s'il s'agissait d'un petit animal incapable de se défendre. Elle tente de lui asséner des coups de pieds et de lui griffer le bras entre chaque goulée d'air que sa main autour de son cou lui autorise à instant régulier. "Parle et ce massacre pourrait s'arrêter."
Elle fixe longtemps son regard avant d'indiquer d'une main, en la posant sur le bras de l'homme wyvern la direction de la tente de son père. Il ne devrait pas être loin. Elle n'a pas envie que son père le chef de leur régiment la voit ainsi, mais il faut que ce combat s'arrête personne n'a été préparé à cela et son ennemie a raison de parler de massacre.
"Bien." Il lui a adressé un sourire compatissant avant de s'envoler d'un battement d'aile sans la lâcher. "De qui s'agit-il ?"
Il n'est plus question de chercher à le griffer. Elle s'agrippe à son bras, suffocant à présent de peur alors qu'il la force à regarder le sol à plusieurs mètres sous elle. Byleth aperçoit rapidement son père. Son épée disproportionnée tourne autour de lui pour maintenir à distance deux hommes-wyverns d'un petit groupe qu'il protège. Elle le montre du pied. Le monstre desserre légèrement la pression autour de sa nuque avant de rapprocher le corps de la jeune femme contre le sien et de lui permettre de mieux s'accrocher.
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Tes écailles contre ma peau
ParanormalLe peuple des hommes-wyvern est connu pour n'être qu'une bande de monstres sans coeur. Des dévoreurs d'humain, disparu depuis longtemps de Fodlàn, voilà qu'ils réapparaissent faisant battre leurs immenses ailes reptiliennes au-dessus de la ville de...