Tes écailles contre ma peau

Chapitre 20 : Dragons

Byleth observe les longues ailes qui pendent platement de son dos. Elles trainent parterre comme deux pans de rideau déchiré. Elle sent les doigts de Claude lorsqu'il la touche à cet endroit mais est incapable de bouger ses ailes par elle-même.

"Comment tu fais pour qu'elles t'obéissent.

- Mes ailes ? Hummm, je ne sais pas, ça fonctionne comme avec le reste de mon corps. J'imagine qu'il faut que tu apprennes. Je te porterais en attendant. Viens allons-nous occuper de Rhéa avant qu'elle ne ravage tout Fodlàn."

Elle acquiesce fermement avant de s'accrocher à son cou. Il vient placer ses mains sur ses reins sous ses ailes avant d'écarter les siennes et de décoller. Les geôles se situent sous la salle de restauration avec entre un faux plancher. Ils atterrissent au milieu d'un petit attroupement d'humain. Ils s'exclament d'effroi en les voyant mais ne fuyent pas. La vue de deux être hybrides restent bien moins effrayante que celle du dragon qui en sortant de là a détruit tout un mur.

Claude et Byleth ne leur accorde aucune importance, ils repartent immédiatement sur les traces de Rhéa. Ils s'envolent à nouveau pour cette fois-ci se rendre sur le toit du bâtiment. Haut dans le ciel un dragon blanc tourne au-dessus de Garreg Mach. Il hurle et crache de longue langue de feu devant lui. Claude ferme les yeux, quelques secondes avant de se tourner vers Byleth.

"Avant qu'on décide d'y aller, dis-moi, est-ce que tu es capable de faire ça ?

- Quoi ? Cracher du feu ?

- Ouais, ce serait un bon début. Parce qu'en toute honnêteté je ne sais pas comment gérer un dragon."

Byleth penche la tête, pensive. Elle place ses mains devant sa bouche, écarte doucement les lèvres et dans le soir tombant libère un nuage de vapeur. Elle montre la faible apparition qui se disperse.

"C'est de la condensation...

- C'est mieux que rien."

Il fait non de la tête en se massant les tempes. Autour du bâtiment sur lequel ils se trouvent des hommes et des femmes commencent à s'attrouper en les montrant du doigt, eux, ainsi que le dragon. Les gardes s'agitent et traversent la court sans savoir quoi faire et à qui s'adresser pour recevoir leurs ordres.

Deux soldats se stoppent pour les regarder. L'un sort un arc et le bande rapidement avant de les mettre en joues. Claude attrape rapidement Byleth par les hanches pour la déplacer et lui faire éviter la flèche. Elle ne réagit pas, plongée dans ses pensées elle observe le dragon. Elle finit par lui tapoter l'avant-bras.

"Amène-moi jusqu'à Rhéa. Dépose-moi sur son dos. Je m'occupe du reste.

- By, tu es sûre ? Elle doit faire vingt fois ta taille, crache des flammes et hurle à s'en faire saigner les tympans"

Byleth s'accroche à Claude qui hésite, sur la conduite à tenir. Son monstre de fiancée comme les appelle les hommes qui assiègent l'endroit hoche la tête les yeux planté dans les siens. Claude inspire profondément en la fixant.

"D'accord, on y va. Mais promets-moi de faire attention... Byleth, je t'aime." Il n'attend pas qu'elle réponde, au contraire, il se dépêche de prendre les airs leurs faisant éviter une seconde volé de flèches. Il monte droit à travers les nuages et se place rapidement au-dessus du dragon sans que celui-ci ne les ais vu passer.

À ces hauteurs il y a énormément de vent et le battement des ailes de Rhéa amplifie le phénomène. Cela a pour avantage de disperser rapidement leurs odeurs mais va compliquer tout atterrissage. Dans ses bras Byleth s'agite légèrement et ses ailes font de minuscule mouvement pour attraper les vagues d'air ascendante.