Chapitre 13 : Confiance

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Elle se redresse furieuse. Elle n'a rien fait de mal et ne veut pas se retrouver à nouveau enfermée, pas si vite, pas déjà. Il la regarde avec sévérité alors qu'elle cherche à le faire reculer, ses deux paumes de main à plat appuyer contre son buste.

"Laisse-moi sortir.

- Non. Je ne peux pas. C'est trop risqué"

Elle continue à essayer de le pousser et de passer derrière lui pour atteindre les portes de sa chambre. Il la retient sans vraiment chercher à l'immobiliser. Lui barrant la route de ses bras et de son corps. Il est resté pour voir comment le début de rut de Raphaël l'affectait et si cela réenclenchait ses chaleurs. Pas le moins du monde, elle est restée elle-même, cela lui plait. Il aime savoir qu'elle n'a été sensible qu'à son odeur mais à présent il faut la gérer. Il ne peut pas la laisser affronter ses adjuvants. Si elle déclenche ce genre de comportement chez eux elle va finir par se mettre en danger et il ne peut pas se permettre d'être systématiquement là.

"Je n'ai rien fait de mal. Ne m'enferme pas.

- Je n'ai pas le choix Byleth. Je ne peux pas te laisser seul et risquer que ce genre d'évènement se reproduise. Tu dois garder la chambre.

-NON ! Je viens à peine de sortir. "

Elle crie et le frappe usant de toutes ses forces pour le faire fléchir à sa volonté. Ses yeux se chargent en larmes de colère qu'elle retient difficilement. Elle l'a tout de suite compris. Si ça se passait mal il ne la laisserait plus sortir et ça c'est mal passé. Mais ce n'est pas de sa faute. Elle ne mérite pas ça.

"Byleth, tu as vu ce qu'il s'est produit. Tu comprends que je ne peux ...

- Je ferais plus attention, Il m'a surprise mais ça ne se reproduira pas.

- Tu viens d'immobiliser l'un de mes généraux. Il ne pourra plus défendre la cité le temps que son état redevienne normal. Je sais que tu ne le voulais pas. Mais ça ne change rien au fait que je ne peux pas te laisser seule avec mes hommes.

- Alors reste ...

- Je n'ai pas le temps. Je ne peux pas passer mes journées à te surveiller."

Elle ne s'arrête pas de le taper et fatigué de sentir ses petits poings venir frapper dans sa poitrine il lui attrape les poignets et les tirent vers le haut pour la mettre en extension, la calmer et fixer son regard dans le sien.

"Byleth tu m'entends ? Ce n'est pas contre toi, c'est ...

- Fais-moi confiance !"

Elle a crié suspendu au bout de ses mains la pointe de ses pieds frôlant le sol. Elle n'aime pas sa façon de la tenir. Elle a mal au bras et se sent humiliée pourtant elle se retient de lui mettre un coup de pied bien placé pour ne pas aggraver son cas.

"Te faire confiance ?

- J'ai fait des erreurs, mais j'apprends. Je saurais être plus prudente, éviter d'être seule avec tes hommes et de me battre avec. Je suis rapide. Laisse-moi vivre librement au palais, je ne m'enfuirais pas."

Claude l'étudie de long en large. Elle ne ment pas, mais ce n'est pas parce qu'elle pense ce qu'elle dit qu'elle ne changera pas d'avis d'ici quelques jours, heures, minutes. Il desserre ses mains la laissant glisser au sol. Elle le fixe, en se massant les poignets, enfonçant ses prunelles bleues dans les siennes pour lui prouver la sincérité de ses propos.

"Pourquoi arrêterais-tu d'essayer de fuir ? Tu semblais persuadé que cela était nécessaire.

- Non, je ... Je n'en suis plus sûre. J'ai toujours était soldat dans les armées de l'Église. C'est ce qu'ils voudraient, que je fasse, que je me libère, leur rapporte les informations que j'ai tirées du palais et si avant de partir je me suis occupé de toi, du chef des homme-wyverns, alors j'aurais bien travaillé. Mais je n'en ai plus envie, si je pars ça finira en massacre. Ils ont les moyens de détruire Derdriu, nous étions venus avec mon père constater vos installations pour préparer l'attaque de l'Église... Je ne vous déteste pas et je te crois quand tu dis être affilié au duc Riegan. Je ne veux plus vous combattre."

Tes écailles contre ma peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant