Elle passe ses journées à regarder par la fenêtre quand elle n'arrange pas son petit espace. Cela a commencé surtout parce qu'elle s'ennuyait, elle a envoyé un de ses oreillers dans un coin de la pièce, puis un second. Ensuite elle a récupéré un drap propre rangé dans l'un des placards et l'a suspendu au-dessus en le coinçant entre la charnière de l'armoire et le tiroir du haut de la commode placé un peu plus loin. De jour en jour son coin a enflé, jusqu'à ce qu'il n'y est plus rien sur son lit et qu'elle se mette à dormir dans sa tanière.
Marianne en apportant ses repas avait regardé avec curiosité la construction de draps et de coussin évoluer. Et certainement parce qu'il n'y avait plus de draps sur le lit en avait apporté de nouveau. Ne faisant qu'alimenter la construction de Byleth.
Après plusieurs jours Claude est allé la voir pour récupérer une seconde lettre. Marianne lui avait dit qu'elle n'avait pas mal agit recevant calmement ses repas, mangeant sur ses genoux, assise sur un coin du lit à regarder par la fenêtre.
En entrant dans sa chambre il crut d'abord s'être trompé en découvrant un matelas complètement vierge. L'installation informe de draps et de rideaux mit du temps à attirer son attention. Il s'est donc approché de l'étrange construction qu'elle a bâti entre le mur et son lit. Une cachette, dont l'unique entrée semblait conduire à un nid de coussin et de couverture. Ne la voyant pas et la porte de sa salle de bain étant ouverte, c'est le seul endroit où elle pouvait se trouver.
Il ne pouvait pas la distinguer clairement, tapis comme elle l'étais au fond de sa forteresse de coussins et de tissus, seulement voir ses jambes s'emmêler à des draps.
Claude se surprit à penser que les coutumes humaines n'était pas si différentes des leurs. Une femelle de son espèce n'aurait pas construit de nid plus confortable. Cela ressemblait presque à une invitation, il avait envie d'explorer son travail bien que l'entrée l'aurait difficilement laissé passer. Il se tenait penchait respirant profondément l'odeur de cette l'humaine qui se mélangée à celle des draps propres fraîchement ajouté. Il réalisa ce qu'il était en train de faire lorsque sa queue agitée vint claquer contre l'un des montants du lit. À quatre pattes il recula alors qu'au fond de sa tanière il devinait que la jeune humaine se réveillée de sa sieste.
Il prit le temps de se redresser et se surprit à se recoiffer en attendant que Byleth veuille bien sortir de là. Lorsqu'elle émergea, l'air endormie, et mécontente d'avoir été réveillée, il avait préparé son petit bureau.
"Viens écrire à ton père, je ne t'ennuierais pas longtemps." Il avait envie de la taquiner comme il l'aurait fait avec Hilda, de lui dire qu'elle avait construit un charmant petit nid et de lui demander qui elle espérait y inviter. Mais Hilda est blessée par sa faute et il ne doit pas oublier que cette humaine n'est pas son amie. Elle n'a surement pas envie d'entendre des commentaires sur sa construction ou pire qu'il y mette le bazar pour jouer.
Le bruit qui a secoué sa construction n'est autre que Claude, cet immense homme-wyvern. Elle a d'abord eu peur qu'il veuille tout détruire et après être sorti elle l'a longtemps regardé, ses ailes frissonnaient et sa queue battait l'air. Son regard n'était en rien hostile, tout au contraire. Elle s'est essuyé les yeux encore groguie, d'une main, sans comprendre ce qui animé l'homme-wyvern.
Elle arrangeait son installation, encore, comme chaque jour, quand elle s'est laissé s'endormir.
Doucement elle se rend au bureau à côté duquel se tient Claude. Tout y est pour qu'elle écrive sa lettre. C'est sa seule activité de la semaine, elle n'est pas pressée de commencer et se tourne vers lui. "Est-ce que mon père a répondu ?" Il la regarde quelques instants avant de faire non de la tête. "Non, ton père ne s'est pas adressé à toi, mais l'Église à assurer qu'ils n'attaqueraient pas tant que je leur ferais parvenir des lettres de ta part, prouvant que tu es vivante. Ils veulent que tu écrives sur ce papier qu'ils fourniront au fur et à mesure pour s'assurer que les lettres que tu envoies n'ont pas pu être écrite à l'avance". Claude a montré le papier, de couleur plus clair, il est griffé du saut de l'Église de Seiros et daté dans l'angle en haut à gauche.
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Tes écailles contre ma peau
ParanormalLe peuple des hommes-wyvern est connu pour n'être qu'une bande de monstres sans coeur. Des dévoreurs d'humain, disparu depuis longtemps de Fodlàn, voilà qu'ils réapparaissent faisant battre leurs immenses ailes reptiliennes au-dessus de la ville de...