Partie 9 : Le saut.

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« Va-y, Guillaume ! Un saut en parachute, ça te fait pas peur toi, non ?! »

Guillaume jeta un regard en coin au plus jeune, assis à côté de lui, et qui le regardait d'un air interrogateur :

« Quoi ? lui demanda-t-il devant son air inquiet et Aurélien lui offrit un petit sourire hésitant.

— Tu pourrais le faire, Guillaume ? Sauter en parachute ?

— Bien sûr, rigola Guillaume alors qu'il sentait son cœur battre plus fort encore. C'est rien du tout, de sauter en parachute.

— Vraiment ? Moi, ça me fait peur...

— Mais non... C'est rien, je t'assure. »

Aurélien lui offrit un petit sourire timide puis il se tourna vers les autres personnes présentes autour de la table. La famille d'Aurélien, Felipe, et ses amis. Ce soir, ils mangeaient tous ensemble, à l'initiative des parents du plus jeune. Julien, qui était celui qui lui avait posé cette question, lui lança un sourire moqueur et Guillaume se tourna de nouveau vers le plus jeune qu'il voulait impressionner, sans vraiment savoir pourquoi. Aurélien découpait sa viande de manière lente, un petit sourire sur les lèvres. Le plus jeune se rendit compte de son regard et se tourna vers lui, un fin sourire toujours présent sur son visage.

« Tout va bien, Guillaume ?

— Je te promets que je le ferai, dit-il d'un air un peu sérieux et Aurélien lui sourit d'un air amusé.

— Oui, je te crois. »

Au bout de longues secondes, il réussit à dévier son regard du plus jeune, qui semblait l'envoûter totalement. Guillaume se remit à manger, heureux, sans se préoccuper des autres.

***

« Allez, Guillaume !! Fais-le pour Aurélien au moins !! »

Guillaume se tourna vers Noah qui avait crié ça et lui jeta un regard noir, après l'instant de surprise passée. Qu'est-ce qu'il racontait, bordel ? Il se tourna ensuite vers Aurélien qui était à côté des autres garçons et celui-ci lui lança un regard un petit peu gêné, le rouge apparaissant sur ses joues.

« Tu es sûr que tu veux le faire, Guillaume ? » lui demanda le plus jeune, en lui adressant un mince sourire.

Guillaume hocha seulement la tête et se tourna vers le vide, prenant une grande inspiration. Il devait le faire. Au moins pour ne pas passer pour un lâche auprès du plus jeune.

« Oui. » dit-il et une seconde plus tard, il sautait dans le vide, retenu que par le seul élastique de son harnais.

Aurélien. Il faisait ça pour lui. Totalement. Parce qu'il ne voulait pas qu'il le prenne pour un lâche. Vraiment pas. Il ne savait pas pourquoi mais il avait envie que Aurélien soit admiratif de lui. Et ce saut en élastique, c'était une manière parfaite de le rendre admiratif de lui.

***

« Ça m'a fait peur... » lui dit Aurélien dès qu'il fut de nouveau à ses côtés, sur le pont.

À peine fut-t-il délesté de son harnais que le plus jeune le prit dans ses bras et Guillaume prit un instant avant de se rendre compte de ce qu'il se passait. Il rendit son étreinte au plus jeune et ferma les yeux, un grand soulagement à l'idée de le revoir prenant place dans son cœur.

« T'as eu peur, Orel ? Pour moi ?

— Bien sûr. »

Aurélien lui dit cela comme une évidence et il se fondit plus encore dans sa chaleur. Aurélien était là, près de lui, et tenait assez lui pour avoir peur de ne plus le voir. Alors que ça ne faisait que quelques jours à peine qu'ils se connaissaient. Guillaume inspira profondément l'odeur du plus jeune en sentant ses cheveux et un grand sourire fit son apparition sur ses lèvres.

« Tout va bien, Orel. Je ne mourrai pas aujourd'hui, hein ? »

Le plus jeune se recula légèrement, se détachant de son étreinte, et lui offrit un petit sourire timide :

« J'espère, Guillaume. Reste dans ma vie le plus longtemps possible, tu veux bien ? »

Guillaume sentit un large sourire faire son apparition sur ses lèvres et hocha la tête vigoureusement alors que son cœur commençait à battre la chamade devant la tournure de phrase du plus jeune.

« Je te le promets, Orel. Vraiment. »

Un sourire lumineux apparut alors sur les lèvres du plus jeune et lorsque Guillaume se tourna vers les autres garçons, il aperçut un sourire moqueur sur les lèvres de Julien. Il lui lança un regard noir, ce qui n'eut d'autre effet que d'agrandir le sourire sur le visage de l'autre garçon, et Guillaume posa discrètement sa main sur le haut du dos d'Aurelien, pour le rassurer. Il ne mourrait pas aujourd'hui, et de ça il était sûr.

Fiction OrelGringe - T.I.G.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant