Partie 20 : L'anniversaire.

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« Guillaume ! »

Guillaume ouvrit les bras en voyant son petit-copain se ruer sur lui lorsqu'il l'aperçut enfin et eut à peine le temps de lâcher son sac au sol avant que celui-ci ne lui saute dans les bras.

« Eh, mon amour... Je t'ai manqué ? demanda-t-il dans un sourire contre les cheveux emmêlés du plus jeune.

— Bien sûr que tu m'as manqué, bêta, rit doucement Aurélien et il entendit à sa voix combien il était ému. Mais tu ne devais pas revenir demain soir seulement ?

— Si, mais entre-temps j'ai appris que c'était ton anniversaire. Pourquoi tu me l'as pas dit, Orel ? Je serais parti chercher mes affaires après si je l'avais su.

— Je voulais pas... Te bloquer, expliqua Aurélien en détournant le regard un instant. Je me suis dit que ce serait plus simple pour toi de redescendre avec les autres à la fin du stage... Que de prendre un train plusieurs jours plus tard avec ton gros sac.

— Eh, bébé chat... l'appela doucement Guillaume et il sourit au surnom qu'il avait trouvé pour le plus jeune et qui lui allait comme un gant. Écoute-moi. C'est toi ma priorité maintenant. Je m'en fous des heures de train que j'aurai dû faire si j'étais parti plus tard. J'allais pas rater ton anniversaire, hein. »

Aurélien lui lança un petit regard timide et Guillaume lui sourit tendrement avant de se pencher vers lui pour venir l'embrasser avec tendresse.

« Alors... Ça fait quoi d'avoir quinze ans, mon chat ?

— Pas grand-chose, rit doucement Aurélien. J'ai seulement quelques jours de plus, en vrai... Viens, on va manger ! Je comprenais pas pourquoi papa et maman avaient mis une assiette en plus !

— Je voulais te faire la surprise, dit-il doucement en attrapant son sac au sol et en venant glisser sa main dans celle du plus jeune.

— C'est une belle surprise, Guillaume. Je suis heureux que tu sois là aujourd'hui. »

Aurélien lui offrit un doux sourire et Guillaume sentit son sourire s'élargir sur ses lèvres en voyant ce dernier. Il observa d'un air transi le plus jeune sur la totalité du chemin jusqu'à la table dressée dans le jardin, devant la ferme, et lorsqu'il détacha enfin ses yeux de lui il croisa le regard attendri de ses parents sur eux deux qui leur souriaient. Il leur sourit à son tour et s'assit à côté d'Aurélien, sa main toujours dans la sienne. Il était heureux d'être rentré. Car pour lui, la maison, c'était ici.

***

« Alors... Tu as orchestré tout ça avec mes parents ? lui demanda Aurélien le soir-même, les yeux fermés, alors qu'il était penché par-dessus lui sur son lit, le regardant avec tendresse.

— Si tu me l'avais dit plus tôt, Orel, j'aurai pas eu à faire ça, hein. » rit doucement Guillaume.

Les parents du plus jeune lui avait dit que c'était dommage qu'il doive s'en aller si tôt car son anniversaire tombait à peine quelques jours après son départ. Quand il leur avait demandé quand celui-ci était, il avait été prit de court en entendant qu'il n'était même pas trois jours plus tard, le dimanche, alors qu'il avait organisé avec Aurélien de revenir le lundi avec le principal de ses affaires. Il devait s'occuper de régler quelques choses comme rendre son appartement avant de pouvoir être vraiment libre de venir habiter chez eux. Aurélien ne lui avait rien dit à propos du fait que son anniversaire tombait là veille de son retour et il n'avait pas eu le temps de réfléchir avant de partir. Il avait seulement pu donner son numéro aux parents d'Aurélien, leur demandant de l'appeler le soir-même pour qu'ils s'organisent en fonction. Il avait tenu Aurélien longtemps dans ses bras, lui promettant de revenir comme ils en avaient discuté, et il avait vu à quel point Aurélien avait été réticent à le lâcher, effrayé de ne plus jamais le revoir. Et à présent, il était là. Il avait tenu sa promesse, et avec un jour d'avance.

« Il te reste beaucoup de choses à régler à Paris ? lui demanda Aurélien en ouvrant doucement les yeux et Guillaume glissa délicatement sa mèche blanche derrière son oreille.

— Pas trop. Les papiers je peux les faire d'ici. Par contre, va falloir que je remonte chercher la totalité de mes affaires et que je rende les clés de mon appartement.

— Je pourrai venir avec toi, pour t'aider. Et mes parents ont une voiture, ce sera plus facile pour tout transporter. Tu vas nous laisser t'aider, hein Guillaume ?

— Bien sûr, Orel. Tu fais que ça, m'aider, dit-il en pensant qu'il l'avait vraiment aidé à devenir lui-même.

— C'est parce que je t'aime. » sourit le plus jeune sous lui et il exhala un petit rire avant de venir l'embrasser tendrement.

Guillaume sourit contre les lèvres du plus jeune et lorsqu'il se recula il déposa un petit baiser sur son front.

« Et moi donc, Orel. »

Aurélien lui offrit un large sourire avant de fermer les yeux et de venir se blottir contre lui. Guillaume entoura sa taille de son bras dans une étreinte protectrice et glissa sa main dans les cheveux noirs du plus jeune pour les lui caresser un instant. Aurélien s'endormit rapidement sous la caresse de ses doigts sur ses cheveux et il sourit de bonheur en entendant sa respiration apaisée contre lui. Son souffle ricochait sur son cou et il pouvait sentir son cœur battre à allure régulière contre le sien, l'enveloppant dans une bulle de bien-être. Il pensa à la promesse qu'il avait faite à Aurélien, qui était d'emménager avec lui dans leur propre maison dès qu'il aurait l'âge minimum requis. Il avait l'argent de la drogue qu'il lui restait et auquel il ne voulait plus jamais toucher. Alors autant que ses erreurs de jeunesse participent à lui créer un futur digne de ce nom pour lui et pour le garçon dont il était amoureux. Il s'endormit sur cette pensée, le plus jeune dans ses bras et leurs deux cœurs battant à l'unisson, Guillaume à présent certain d'avoir fait le bon choix de vie.

Fiction OrelGringe - T.I.G.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant