Partie 19 : La déclaration.

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« Orel ! »

Guillaume trouva enfin le plus jeune après près d'une demie-heure de recherche dans tout le village. Celui-ci était assis sur l'herbe face à la rivière et semblait regarder tristement devant lui quand il l'avait trouvé. Aurélien tourna la tête vers lui en l'entendant l'appeler et Guillaume se pressa pour le rejoindre au plus vite. En s'approchant, il vit que le plus jeune avait les larmes aux yeux et celui-ci se leva précipitamment avant de se passer une main rapide devant les yeux.

« Guillaume...? Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Aurélien, étonné. Tu n'étais pas avec... Clara ? »

Guillaume sentit une vague de tristesse l'envahir en entendant l'hésitation dans la voix du plus jeune lorsqu'il avait parlé de sa petite copine.

« Je l'ai laissée au village, Orel, expliqua-t-il simplement et le plus jeune lui lança un petit regard surpris.

Laissée ? Comment ça ? Pourquoi tu es parti ? Elle est venue jusqu'ici pour te voir, non ?

— Oui, mais elle m'a pris au dépourvu. J'aurai préféré qu'elle me prévienne avant, quand même... Et puis... T'avais l'air triste alors j'ai voulu venir voir ce que tu avais... expliqua Guillaume en se passant une main sur la nuque d'un air embarrassé. Je pouvais pas rester avec Clara et faire comme si de rien n'était alors que je te savais triste.

— Je ne suis pas... triste... balbutia Aurélien et Guillaume sourit tristement au plus jeune, lui indiquant ainsi qu'il ne le croyait pas pour un sou. C'est juste que... ça m'a fait un choc, en fait... Je ne savais pas que tu avais une copine. Tu m'as toujours dit qu'il n'y avait rien ni personne qui te retenait à Paris... Alors qu'en fait... Si ? Tu m'as menti quand même, Guillaume, sur ce point là. Ça m'a fait un peu mal...

— Orel, je suis désolé, s'excusa Guillaume, penaud. Je ne savais vraiment pas comment te le dire et puis—

— Non, mais ce n'est pas grave, hein, le coupa Aurélien en reculant alors qu'il essayait de s'approcher pour lui toucher le bras. Je pensais juste que tu m'appréciais un petit peu plus que ça... murmura Aurélien en détournant le regard et Guillaume écarquilla les yeux de surprise. Pour me cacher quelque chose comme ça... Mais après tout, c'est ton droit, je peux comprendre ! continua Aurélien en forçant un sourire sur ses lèvres. Tu n'as pas à me rendre des comptes, hein...

— Orel, attends ! l'appela Guillaume en voyant son conflit intérieur et en voyant qu'il était sur le point de s'effondrer en larmes alors qu'il tentait de paraître souriant devant lui... C'est justement parce que je t'apprécie que je ne t'ai rien dit !

— Ç-Ça n'a aucun sens, Guillaume... Pourquoi tu voudrais me cacher quelque chose d'aussi important ? dit Aurélien alors qu'il le sentait s'effondrer petit à petit. Si tu me l'avais dit plus tôt... Ça m'aurait évité de... de...

— Ça t'aurait évité de quoi, Orel ? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que tu ne me dis pas ? s'exclama Guillaume en l'attrapant par les épaules, le cœur au bord des lèvres. Dis-moi ce qu'il y a !

— Je ne peux plus te le dire maintenant, sanglota Aurélien en tentant de se dégager de lui. C'est trop tard, Guillaume... S'il-te-plaît, comprend ce que j'essaie de te dire... Ou alors oublie... »

Guillaume ne répondit rien, observant le plus jeune d'un air confus. Il ne voyait pas du tout ce que celui-ci voulait lui faire comprendre.

« Je... sais pas, Orel. Je sais pas ce que tu essaies de me dire...

— Tu m'as posé une question la première fois que tu as dormi chez moi, murmura Aurélien. Juste avant que je m'endorme. Tu te rappelle ? lui demanda le plus jeune et il hocha la tête de manière hésitante, incertain de penser à la même chose que le plus jeune. Je t'ai répondu et je me suis endormi, Guillaume, sans attendre ta réponse. Mais... Je parlais de toi ce soir-là... »

Fiction OrelGringe - T.I.G.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant