Partie 14 : La question.

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« Ça va ? Je te fais pas trop mal ? »

Guillaume était hypnotisé par le plus jeune qui était en ce moment précis penché sur lui, occupé à nettoyer avec un coton mouillé ses blessures d'un air sérieux. Lui, il était assis sur le bord du lit d'Aurélien tandis que le plus jeune était debout face à lui et Guillaume sourit doucement, d'un air un peu groggy.

« Non, du tout... »

Aurélien lui offrit un petit sourire avant de lui tendre le coton qu'il venait de passer sur son nez, son arcade sourcilière et le haut de sa joue, et il le prit sans poser la moindre question. Aurélien tourna le visage une seconde pour attraper un pansement dans la boîte qu'il avait posé un peu plus tôt à ses côtés sur le lit et une seconde plus tard, Guillaume le sentit le lui placer sur l'arcade gauche.

« Tu es sûr que c'est nécessaire ? demanda-t-il en souriant d'un air malicieux au plus jeune et celui-ci lui lança un regard surpris avant de lui offrir un petit sourire à nouveau.

— Je ne sais pas... Mais je n'ai pas envie d'avoir à changer mes draps demain matin, non ? »

Guillaume haussa les sourcils face à cette déclaration et se rappela alors que les parents d'Aurélien s'étaient mis d'accord avec Felipe pour qu'il reste dormir à la maison ce soir, au vu de la tension qu'il semblait y avoir entre lui et les autres membres du groupe. Felipe lui avait souhaité une bonne nuit avant de lui rappeler d'être levé pour neuf heures, puis était parti après avoir remercié les parents du plus jeune. Ses parents lui avaient demandé si ça le dérangeait de dormir dans la chambre d'Aurélien vu qu'ils n'avaient pas fait les autres chambres et il avait hoché la tête, acceptant, avant qu'Aurélien ne le prenne doucement par la main, l'entraînant jusqu'à sa chambre.

« Comment ça, changer tes draps ? Je dors dans ton lit ce soir ?

— Hum ? fit Aurélien en lui lançant un regard étonné. Guillaume, c'est ce que mes parents ont dit, non ?

— Ah, je... Je pensais que tu avais un matelas à me prêter dans ta chambre ou... Quelque chose comme ça... »

Aurélien fronça légèrement les sourcils devant sa déclaration et il se sentit tout à coup idiot d'avoir pensé cela.

« Un matelas ? Mais on ne va pas te faire dormir sur un matelas si on a déjà un lit de fait, Guillaume.

— Oui mais... C'est le tien, Orel. Tu vas dormir dessus, non...?

— Oui... Oui, en effet je vais dormir dessus... dit lentement Aurélien, semblant chercher où était le problème avant de comprendre. Oh. Ça te dérange ? Tu ne veux pas dormir avec moi ? lui demanda le plus jeune en écarquillant les yeux et Guillaume vit dans ses prunelles qu'il commençait à paniquer à l'idée de s'être imaginé que ça ne lui poserait aucun souci. Il y a pas de problèmes, je comprendrai si ça te gêne, Guillaume. Je peux aller te préparer une chambre, si tu préfères... »

Guillaume rattrapa le plus jeune qui était déjà en train de se tourner en direction de la porte de sa chambre pour en sortir et frôla son poignet de son pouce, s'apercevant ainsi d'à quel point le cœur d'Aurélien battait vite.

« Eh, Orel. Attends. Regarde-moi, s'il-te-plaît, demanda-t-il au plus jeune et quand celui-ci se retourna vers lui, il s'aperçut avec surprise d'à quel point ses joues étaient rouges. Ça ne me dérange absolument pas de dormir avec toi. D'accord ? C'est juste que je n'avais pas compris ça du tout. Je ne sais pas, cette possibilité ne m'a pas du tout effleuré. Surtout... Enfin... Après ce que Julien t'a dit aujourd'hui... »

Guillaume vit Aurélien écarquiller les yeux, comme semblant se souvenir de ce qu'il s'était passé un peu plus tôt avec Julien, et il se demanda si le plus jeune n'allait finalement pas changer d'avis.

Fiction OrelGringe - T.I.G.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant