Chapitre 16 : Manœuvres subtiles

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.Petit mot de l'auteur.

Nous voilà enfin à l'avant-dernier chapitre de Surplombe... Que d'aventures depuis que j'ai entamé la publication de cette histoire ! J'espère sincèrement que la lecture vous est toujours agréable. J'ai pris beaucoup de plaisir à inventer cet personnages et cet univers. Initialement, ce projet comptait trois tomes afin de développer chacun des trois protagonistes, malheureusement (ou plutôt merveilleusement pour moi), j'ai été recrutée pour une mission qui va m'occuper au bas mot six mois. Je ne laisse rien tomber, cet endroit reste un fantastique endroit d'évasion, cela se reflétera cependant irrémédiablement sur les millions de publications que j'aurais souhaité faire.  

Quoi qu'il en soit, en attendant l'épilogue de ce premier tome, voici le chapitre de la semaine. 

Bises bleues, 

Zenoar

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Anaclet était rentré tôt cet après-midi-là et il avait trouvé Dalmas roulé dans le fauteuil près de l'entrée de la cave, mordillant son crayon, un dessin à peine entamé sur les genoux. Les corsaires semblaient vaquer à leurs occupations sans se préoccuper du brun prostré. Une odeur merveilleuse sortait de la cuisine et le Nettoyeur décida d'aller questionner de ce côté-là.

Il tomba sur un spectacle dont il se serait bien passé, mais se racla la gorge sans le moindre signe de gène, séparant le Daï et sa « boussole » au rire troublé. Anaclet décida de s'adosser au mur tandis que Dom reboutonnait son pantalon et qu'Ari jetait un œil dans le four. Une fois les émotions passées, Anaclet put demander la raison de l'état de son amant dans la salle commune. Ari souriait dans sa barbe alors que Dom finissait de remettre ses cheveux en place avant de répondre.

« — Vot' soldat bleu est avec Bulle d'puis tantôt, l'est pas sorti du cockpit. Dalmas flippe sa race, sauf qu'il ose pas y aller. J'connais pas les détails puisqu'aucun des crétins au courant n'a trouvé pertinent d'me faire l'topo. J'm'en passe très bien, hein ! Vu que "moins j'en sais, moins j'me fais d'bile". »

Une sorte de fureur sourde émanait presque de ses narines alors qu'elle sortait de la cuisine et que la porte d'entrée claquait quelques instants plus tard. Sans doute pas tout à fait ravie d'avoir été interrompue dans sa séance de galipette en terrain inadéquat. Anaclet n'en avait que faire, les humeurs de ceux qu'il n'avait pas pris sous son aile ne lui faisaient ni chaud ni froid. C'était à Ari de gérer, certainement pas à lui. Il se retourna donc vers le Daï qui semblait faire partie des « crétins au courant ».

« — C'est une histoire de souvenirs si j'ai bien compris, ces deux-là sont du même clan. »

Anaclet ouvrit des yeux effrayés et se précipita à l'extérieur de la cuisine, démontant presque la porte de la cave de ses gonds, il s'apprêtait à courir vers le vaisseau lorsque Bulle et Ray apparurent juste devant lui. Ils étaient proches l'un de l'autre. Le Nettoyeur se décala pour laisser passer les deux armoires à glace qui semblaient vouloir se rendre ensemble dans la salle commune.

Tout le monde se retourna à cette entrée surprenante de Bulle dans l'espace partagé. On se réunit bientôt autour de la table et, comme si elle l'avait entendu de l'extérieur, Dom réapparut, dégageant une odeur de fumée froide qui dérangea particulièrement le nez d'Anaclet. Ce dernier s'installa sur les genoux de Dalmas, le nombre de chaises dans l'espace faisant toujours malheureusement défaut.

Dalmas, qui s'était d'abord détendu en voyant enfin son amant sortir de la cave dans laquelle il s'était enfermé avec Bulle, observait le visage bleu avec attention. Il semblait plus pâle que lorsqu'il l'avait laissé partir le matin et son regard était orageux. Comme emplis d'un feu insoutenable. Il éveillait dans le cœur de Dalmas une amertume qu'il avait déjà sentie auparavant. Pourtant il n'arrivait pas à se rappeler pourquoi.

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