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Voilà... ! Voilà pourquoi l'amour n'est pas fait pour moi. J'ignore ce que mon cœur ressentait pour Alex, mais maintenant j'ai mal. J'ai tellement mal que mon corps soit privé de sa rage, de son intensité et de ses lèvres fougueusement qui me dévorait pendant que tout s'écroulait autour de nous. Il ne veut pas me partager, mais moi je ne veux pas appartenir à personne. Je ne veux pas aimer... JAMAIS!

Couchée sur le plancher en bois de ma chambre, je pleure. Mon corps me fait souffrir, mais je sens encore la chaleur de ses mains sur mes épaules malgré leurs absences. Son regard déçu et triste hante ma mémoire. Je ne le reverrais probablement plus. Mon cerveau et ma conscience me demande de me relever, de me dire que c'est un mal pour un bien, que je l'ai voulu. Mais mon cœur insiste et me garde étendu au sol.

La porte d'entrée claque et j'entends la voix d'Anna m'appeler mais ma voix est éteinte. La seule chose qui en sort, ce sont de douloureux sanglots. Ses petits pieds délicats s'approche de ma chambre et elle me retrouve gisant sur le plancher, dans une marre de larmes.

- Ivy ! crie-t-elle en se jetant sur moi.

Elle me prend dans ses bras et me sers tellement fort que j'en perds le souffle. Anna caresse mes cheveux et me berce en me rassurant qu'elle est là. Son ton me rassure et calme mes sanglots douloureux.

- Viens avec moi baby.

Ma meilleure amie me relève et m'amène dans la salle de bain. Elle fait couler un bon bain chaud et m'aide à y pénétrer. En s'assoyant au côté du bain, Anna reste muette, elle attend. Son silence me fait comprendre, que tant que je ne veux pas parler, mon amie n'engagera pas la conversation. J'ai beaucoup de chance d'avoir une telle personne compréhensive dans ma vie.

- Il est parti, murmure-je pour briser le silence.

- Qui, qui est parti Ivy?

- Alex, réponds-je dans un sanglot pénible. Prononcer son nom me donne l'impression d'arracher mon coeur.

- Pourquoi est-il parti ?

- À cause de ça, dis-je en pointant les suçons qui encombrent mon cou.

- Ce n'est pas lui qui te les a faits ?

- Non, Allan m'a avoué ce soir qu'il les avait faits volontairement pour me ''marquer", réponds-je en mimant les guillemets.

Anna écarquille les yeux et ouvre la bouche, stupéfaite.

- Il t'a quoi ?

- Quand nous avons fait nos conneries dans mon bureau, il m'a marqué pour empêcher Alex de me retoucher. Tu vois le genre ? C'était planifié depuis qu'il m'avait vu partir avec lui en moto. Je ne sais pas comment me sentir. Je suis fautive et je le sais.

- Donc, il te prend pour ça propriété... Il se prend pour un chien qui marque son territoire ce salaud ?

- Si tu savais... Le fameux prétendant de ma mère et Roland c'était lui. Il m'a mis mal à l'aise pour qu'on quitte la fête de charité. Ensuite, Allan m'a emmené chez lui et il m'a courtisé. C'était parfaitement dans mon plan, j'ai embarqué dans son jeu mais après il m'a dit qu'il voulait que je l'aime, que je lui appartienne... tu t'imagines.

- Qu'as-tu fais ?

- Je lui es balancé que je ne croyais pas à l'amour et je suis parti. Allan ne m'a pas retenu. Revenant ici, tu n'étais pas là. Je me sentais souillée alors j'ai pris une douche, j'ai jeté la robe qu'Allan m'a acheté en passant et j'ai essayé de dormir. Ne trouvant pas le sommeil, j'avais tout cette soirée en tête et les incertitudes qui venait avec. J'ai appelé Alex et entendre sa voix m'a fait pleurer, j'avais envie de le voir, sentir sa chaleur et enlever les images que j'avais en tête au moins un instant. Il est arrivé ici rapidement, on a baisé dans l'entré et la cuisine. Ensuite, nous sommes venus nous étendre dans mon lit. La conversation allait bien, on rigolait et puis... Il les a remarqués.

IndécenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant