Indécence

18

Je suis pétrifié, sans savoir quoi dire ou comment réagir à mon bourreau. Sa main remonte tranquillement le long de ma cuisse, me faisant frémir.

- Arrêtez Allan... chuchote-je, haletante.

- Vous voulez continuer à ignorer ça ? rugit-il en flattant doucement le bout de ses doigts sur le haut de ma cuisse.

La voiture stoppe devant chez moi. Je sors rapidement en claquant la porte devant les yeux mécontents de mon ancien patron. Mes jambes court rapidement jusqu'à la porte de mon appartement. Je tremble, essayant d'ouvrir ma porte mais j'échappe mes clés à deux reprises. Deux grand bras s'enroulent autour de moi, faisant retomber mon trousseau au sol une troisième fois. J'agrippe les bras sans les regarder et y enfonce mes ongles.

- NON ! crie-je, le repoussant contre le mur en reculant.

- Ivy, qu'est-ce qu'il a ? dit la voix de mon ténébreux, le dos coller au mur, me maintenant avec force.

J'éclate en sanglot. Les jambes molles, je me laisse tomber au sol, emmenant Alex avec moi.

- C'est Allan, j'ai tellement de chose à te dire Alex... pleurniche-je, tirant ta veste noir pour l'empêcher de partir.

Après m'être apaisé dans les bras chaud de mon amant. J'ouvre la porte de mon appartement. Anna n'est pas à la maison, comme à son habitude. Alex me suit de près, silencieux. Je lance mon sac à main sur le comptoir faisant glisser mes clés et mon portable plus loin. Je m'appuis contre le réfrigérateur, regardant mon homme sauvage. Il s'avance pour me laisser voir ses yeux sombres dans la faible lueur de la lumière au-dessus de mon four.

- Quand tu es parti après avoir vu mes suçons, je suis allée voir Allan. J'ai voulu me venger. Lui faire payer de t'avoir éloigné de moi. Je me suis offerte à lui croyant pouvoir effacer tes traces, arrêter de souffrir et ainsi jouer ma revanche. Il était beaucoup plus habile que moi. Je me suis laissé manipuler comme une idiote quand il m'a dit qu'il m'aimait et que ce que je ressentais envers lui était de l'amour. Mais je ne l'aime pas. C'est un désir sexuel très intense et il utilise ce désir pour me contrôler. Ce soir, il a essayé de recommencer, mais je me suis enfui. Quand tu m'as agrippé, j'ai cru que c'était lui qui m'avait suivi.

Ses sourcils se froncent de plus en plus tout au long de mes explications. Il reste immobile, impassible mais je peux sentir sa rage. Alex est très en colère.

- Tu m'en veux... Alex parle-moi ! crie-je, resserrant mes poings.

- Tu l'aimes ? énonce sa voix grave et calme.

Beaucoup trop calme...

- Non je ne l'aime pas, je crois... chuchote-je.

- Qu'est-ce que tu crois Ivy ? dit-il en s'approchant de moi tranquillement.

- Je crois, que je suis tombé amoureuse de toi, susurre-je, sentant mes paupières devenir lourde quand son visage effleure tranquillement le mien.

Mon dos se colle contre le frigo pendant qu'il m'attaque de ses yeux irrésistiblement obscurs. Ses lèvres frôlent les miennes.

- Dis-moi le, princesse, dit-il avec sa voix rauque.

Je frissonne au son de mon surnom cruel dans sa bouche. Mes yeux me brûlent pendant qu'ils ne peuvent quitter les siens.

Pleurnicheuse, dis-lui !!

- Je t'aime Alex, lui réponds-je, la voix faible.

Ses poings frappent sauvagement le congélateur derrière moi, me faisant sursauter. Son souffle se fait profond et sa main empoigne ma gorge.