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Enfin dans mon lit, je l'exploite complètement. Après avoir jeté la longue robe noire dans les poubelles et d'avoir lavé mon corps empli de ses empreintes je ne sais pas quoi faire d'autre. Malgré mon sommeil, il est vingt-trois heures, Anna n'est pas à la maison et Morphée refuse de me bercer dans ses bras. Je me retourne et regarde mon portable un moment avant d'enfin me décider. J'ai peut-être envie d'autre chose. Mon cœur me fait agir comme une pleurnicharde depuis quelques jours et je ne sais plus comment agir pour me sentir comme avant.

Tu as terriblement envie de parler avec Alex. Ça ne sert à rien de te mentir, maintenant appelle-le et demande-lui ce que tu veux savoir !

Je cherche son numéro dans mon répertoire, la suite de chiffre me donne presque la nausée tellement je suis anxieuse à pousser de côté mon orgueil de cette manière. C'est avec une plainte résignée que j'appuie enfin sur le bouton composer. La sonnerie résonne au plus profond de moi pendant que j'attends sa réponse. Finalement, j'entends sa voix grave me répondre.

- Je croyais que tu avais une soirée déjà bien occupée, pourquoi tu m'appelles ?

- Je...

Ma voix se brise et je ne peux m'empêcher de pleurer sans savoir pourquoi. C'est une délivrance de pleurer aussi ouvertement seulement en entendant le son de sa voix.

- Ivy, pourquoi pleures-tu. Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

La voix d'Alex se fait inquiète mais je suis incapable de retenir mes sanglots qui empêchent le moindre mot cohérent de sortir de ma bouche.

- J'arrive ! Dit-il avant de raccrocher.

Je laisse tomber le téléphone par terre en essayant d'assécher mes yeux. Me levant de mon lit, j'enfile ma robe de chambre et vais boire un peu d'eau pour essayer de me ressaisir. Je vais dans la cuisine, je tourne en rond et j'essaie de peine et de misère de reprendre un minimum de contenance. Qu'est-ce que je vais lui dire ? Que je suis désolé ? Non. Je ne sais pas vraiment comment il pourrait réagir si je lui dis que j'ai laissé Allan me toucher. Je sais qu'il est jaloux, même très jaloux. Je prends un verre d'eau dans l'armoire et ouvre le robinet d'eau froide. Je prend une grande gorgée. Après une dizaine de minutes, j'entends une moto s'arrêter devant mon immeuble, je dépose rudement le verre sur le comptoir quand quelques instants après j'entends des pas courir dans le couloir et tambouriner contre ma porte d'entrée. Je m'y précipite et ouvre la porte sur Alex qui se jette sur moi en prenant mon visage dans ses mains. Son regards et le ton de sa voix affolé par mon expression triste ont raison de moi. Les larmes coulent de nouveau pendant qu'il scrute mon regard chagriné dans ma sombre entrée sans lumière.

- Arrête de pleurer, je suis là Ivy.

- Baises-moi ici, toute suite, je t'en supplie !

Il analyse ma requête un moment.

- Je t'en supplie, répète-je entre mes dents.

Il expire fortement, claque la porte puis il plaque sauvagement ses lèvres contre les miennes. Mes mains s'entortillent dans ses cheveux pendant qu'il me pousse contre le mur. Sa respiration est forte et sa main assoiffée détache avec frénésie la ceinture de mon peignoir dévoilant mon corps nue. Alex me soulève et j'enroule mes jambes autour de ses hanches pendant qu'il me pousse encore plus sur le mur en dévorant ma bouche. Ses dents goûtent ma nuque pendant que j'halète sous ses assauts ravageurs. Le bruit de l'emballage d'un préservatif qu'on déchire m'amène plus haut dans mon excitation. Quand il s'enfonce enfin en moi, je crie de plaisir et d'assouvissement. Comme si plus rien n'existait autour de nous. Allan n'existe plus, mes parents n'existent plus... Nous ne sommes que deux êtres qui défi les lois du désir pour se combler mutuellement. Ses yeux noirs trouvent les miens et les percent aussi ardemment que ses mouvements déterminé, je m'approche plus en plus d'un orgasme imposant. Mon front se colle contre le sien et il gémi en me fixant. Il resserre ses mains contre moi pour que je sente encore plus sa persécution délicieuse qui me fait perdre la tête.

IndécenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant