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Dumbledore s'approcha de la jeune femme et posa une main sur son épaule.

- Les temps sont durs pour votre professeur des potions Miss Granger. Il endosse le plus mauvais rôle... Si nous voulons avoir une chance de battre Lord Voldemort il faut que Rogue continue sur sa lancée.
- Professeur, je ne suis pas sûr de comprendre, dit Ron.
- J'avoue que moi non plus, ajouta Hermione en baissant les yeux.
- Tout ce que vous avez à faire, c'est me faire confiance. Je confierai ma vie à cet homme.

Harry ne comprenait plus rien. Tout ce que lui avait dit son amie était complètement contradictoire par rapport aux propos du professeur Dumbeldore. Mais voilà, Harry s'était juré de rester fidèle à cet homme.
- Tâchez de ramener Miss Granger au plus vite chez Severus. La vie de votre professeur en dépend, affirma Dumbledore.

Le vieil homme se dirigea vers la pensine où il extirpa un souvenir de son crâne grâce à sa baguette.
- Professeur ?
- Quand le moment sera le bon, vous accèderez à ce souvenir. Partez maintenant mes enfants...

Le trio sortit silencieusement de la pièce. Enfin seuls, Ron lâcha :
- Je me demande si il a encore toute sa tête ! On va pas renvoyer Hermione là-bas !
- Ron ! Gronda Harry. Dumbeldore sait ce qu'il fait. Dois-je te rappeler que c'est l'un des plus grands sorciers qui existe ?
Ron grimaça, tandis qu'Hermione demeurait le visage sombre.
- Vous avez entendu ? Ramenez-moi, dit-elle.
Les deux amis se regardèrent et se résignèrent finalement à raccompagner la jeune femme chez le terrible professeur Rogue...
Ils transplanèrent.

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Hermione tomba sur le ventre et roula finalement dans un tas de feuille. Elle se releva le souffle court, baguette à la main. Il faisait déjà nuit. Elle se trouvait à quelques pas de la maison.
Le ciel était couvert de nuages menaçants. Ils grondaient et il ne fallut que quelques instants pour qu'une averse se déclenche. Plantée devant le portail, Hermione n'osait pas entrer. Le vent étirait ses belles boucles à l'arrière de sa tête.
Tandis que la pluie continuait d'asperger Hermione, celle-ci s'avança doucement jusqu'à la porte d'entrée et tapa à grands coups dessus. Quelques secondes plus tard, la jeune femme répéta son geste.
Dans un grincement, la porte s'ouvrit et laissa apparaître le visage du professeur.

*Miss Granger ? Qu'est-ce qu'elle fout là ?* s'étonna Rogue. Malgré sa surprise, il n'en fit rien paraître.
- Granger, grinça le professeur. Avez-vous besoin de quelque chose ? Une serviette pour vous sécher ? Un crouton de pain et un grand verre d'eau ? Continua-t-il sarcastique.
- Je viens vous faire mes excuses professeur, répondit-elle en essayant de ne pas prêter attention aux remarques désobligeantes du tyran.
Rogue resta le visage dur et siffla :
- Excuses rejetées.
- Mais professeur ! Vous ne connaissez pas la tolérance ?
- Au contraire j'en use souvent, s'énerva le maître des cachots.
- Laissez- moi rire, fit Hermione.
Les deux se turent et se regardèrent un petit moment. La jeune femme reprit sur un ton plus calme :
- Laissez-moi au moins vous expliquer.

Krystaal arriva derrière son maître et s'exclama :
- Par Merlin Miss Granger! Entrez donc ! Ne restez pas sous la pluie !
Rogue se tourna vers son elfe et grogna :
- Depuis quand est-ce un elfe de maison qui décide de qui entre chez moi ?
- Pardon maître, bégaya Krystaal toute penaude. Mais Miss Granger est là depuis le début des vacances je pensais...
- Silence ! Grommela le professeur.
Hermione jeta un regard compatissant à l'elfe qui s'était pratiquement recroquevillée sur elle-même.
- Entrez ! Cria presque Rogue.
L'élève se hâta.
- Vous n'avez pas votre valise ? Demanda le professeur.
- Ma valise ! S'exclama Hermione en portant ses mains devant sa bouche.
- Oui ça semblait logique, lança Rogue désinvolte en tournant les talons
* J'ai oublié toutes mes affaires chez Dumbledore. Quelle idiote je fais !...* pensa la jeune femme.
- Venez avec moi Mademoiselle, je vais laver vos vêtements et vous allez prendre une bonne douche, déclara Krystaal joyeusement en tenant la main d'Hermione.
- Attends ! J'ai plus rien à me mettre moi !
- Je vais régler ça ! Vous savez, contrairement à ce que vous pensez, mon maître peut être un vrai gentleman, fit l'elfe en adressant un petit clin d'œil à l'élève.

Les deux complices entrèrent dans la chambre d'Hermione. L'élève se déshabilla et donna ses vêtements à l'elfe. Elle s'empressa de les laver et les étendre pendant que la jeune femme se nettoyait. Hermione sortie de la douche et Krystaal en lui tendant une serviette lança :
- Enroulez ça autour de vous, nous descendons au salon consulter le maître pour voir si on a quelque chose à vous mettre sur le dos.
- Euuh...
- Allez, allez, pressa l'elfe en agrippant la main de la jeune femme.

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Rogue était assis dans son fauteuil près de la cheminée. Le feu crépitait. Il était soulagé qu'Hermione soit revenue. Mais bien sur, il allait lui faire payer ses salles manières ! Il pourrait tout d'abord essayer de la faire sentir si mal qu'elle aurait encore envie de partir. Puis, il pourrait...

- Maître !

Krystaal était plantée devant lui, le fixant de ses gros yeux verts globuleux.
- Quoi ? Aboya Rogue.
Son regard se posa sur Hermione enroulée dans une petite serviette blanche. Ses cheveux mouillés tombaient sur ses épaules et continuaient dans son dos. Ses jambes semblaient encore un peu humides... Elle était sexy...
- Maître ?
- QUOI ? Beugla-t-il.
- Vous ne m'écoutez pas..., fit l'elfe en baissant la tête.
Elle avait perçu le regard du professeur scruter son élève et elle eu un pincement au cœur. Elle savait très bien qu'elle ne le laissait pas indifférent. Cependant, Krystaal fit un effort spectaculaire pour que la jalousie ne l'emporte pas sur sa raison et continua :
- Miss Granger aurait besoin de vêtements. Auriez-vous quelque chose pour elle ?
- Non, répondit sèchement le professeur en attrapant le journal.
Hermione se racla la gorge. Il leva les yeux vers elle et lança à son elfe :
- Prends une de mes chemises et donne lui des chaussettes en laine.
- Merci professeur, dit la jeune femme le sourire aux lèvres.
- Bon allez, déguerpissez maintenant toutes les deux. Vous descendrez pour le repas. Demain vos vêtements seront secs je suppose.

Hermione et Krystaal se dirigèrent vers l'escalier. La jeune femme se retourna une dernière fois vers son professeur qui la regardait partir. Il dirigea immédiatement son regard sur son journal lorsqu'elle se tourna. C'était gênant...

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Une heure plus tard, Krystaal préparait un excellent repas dans la cuisine. Rogue d'ailleurs vint humer la délicieuse odeur qui se baladait dans chacune des pièces de la maison.
- C'est prêt ! Vous pouvez vous installer à table maître, dit l'elfe.
Rogue s'installa dans la salle à manger.
- Miss Granger ! Cria l'elfe à travers la maison. Le dîner est servi !
- J'arrive ! Répondit la concernée encore dans sa chambre.

Quelques minutes plus tard, le professeur mangeait déjà sans avoir attendu son élève. Celle-ci descendit à toute vitesse et vint s'asseoir en face de Rogue. La chemise que lui avait prêté son professeur était trois fois trop grande pour elle. Hermione avait retroussé les manches sur ses bras et monté les chaussettes jusqu'à la moitié de ses mollets. Ceci dit, c'était très mignon !

La jeune femme se jeta sur son assiette. Il faut l'avouer, la journée fut particulièrement éprouvante. Tout cela avait creusé son appétit.
Après quelques bouchées bien méritées, Hermione lança un regard sur son professeur qui continuait de manger sans un mot. Elle se décida finalement à parler :
- Professeur...
Elle regarda autour d'elle pour voir si Krystaal ne traînait pas dans les parages.
- Oui ?
- Nous devrions peut-être... enfin je veux dire... Parler de ce qu'il s'est passé plus tôt dans la journée, dit Hermione gênée.
- A quoi faites-vous allusion Miss Granger ?
- Eh bien ...
Elle voulait bien évidement parler de ce qui s'était passé dans sa chambre, sur le lit quand il l'avait embrassé et...
- Miss Granger ?
- Je ne vous ai pas trop fait mal ? En tout cas je suis désolée..., fit Hermione en baissant les yeux.
Rogue leva les yeux au ciel et lança :
- Miss Granger, vous êtes musclée comme un flan aux pruneaux, je peux donc vous assurer que vous n'avez aucune inquiétude à vous faire quant à cela.
- En fait je ne pense pas qu'il faille être très musclé pour faire mal à un homme quand on sait où frapper.
- Ah... vous parliez de ça... Ne vous inquiétez pas, je vous le ferai payer gracieusement ! Déclara le professeur fièrement.
- Mais professeur ! Contesta Hermione.
- Vous ne croyez tout de même pas que je vais essuyer toutes vos erreurs sous simple prétexte que vous vous excusez ?
- Je l'aurai espéré.
- Peine perdue !
- Très bien, renonça la jeune femme.
Elle sourit à son professeur qui lui, baissa les yeux sur son assiette et continua de manger. Krystaal entra en trombe dans la pièce. Elle était essoufflée et avait une lettre dans ses mains.
- Maître, un hibou... de Dumbledore ! Dit-elle haletante.

Rogue et Hermione se regardèrent avec incompréhension. Rogue prit la lettre et la décacheta.

Quelque chose d'inattenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant