— Répondez-moi Johana ! Fit Anthon d'une voix impatiente.
Il resserra la pression de sa main dans le dos de la jeune femme la faisant glisser jusqu'à la courbe de ses reins. Elle poussa un gémissement qu'elle étouffa en se mordillant la lèvre.
La jeune femme s'était renfermée dans un mutisme qui le mettait en pièces.
— Êtes-vous de ces femmes qui par souci de voir leur corps se transformer par une éventuelle grossesse refuse d'avoir des enfants ? Insista t-il.
La jeune femme eut une exclamation indignée et il la sentit se rétractée dans ses bras. Son rythme cardiaque qui était irrégulier s'apaisa soudain et ses battements devinrent presque normal. Anthon esquissa un faible sourire. Son corps venait de lui transmettre la réponse que sa bouche s'apprêtait à lui fournir. Johana Carey leva son visage outré vers le sien, jusque là, elle avait gardé la tête baissée refusant de l'affronter. À parement il l'avait profondément blessé.
— Comment pouvez vous supposer une telle chose ! Lui reprocha t-elle.
Johana pensa à l'époque où Clara était encore un tout petit bébé qu'elle berçait et choyait dans ses bras. Le contact de sa peau lisse, de ses pieds minuscules, et de son odeur de bébé. Tout cela lui donnait envie d'avoir des enfants. À qui elle transmettrai autant d'amour que celui qu'elle avait reçu. Elle avait de la peine pour ces femmes là qui se refusaient de connaître un tel bonheur par pur égoïsme. Un enfant était un merveilleux cadeau.
Elle essaya de s'extirper des bras de l'homme et il la laissa faire. Anthon ne supportait plus d'humer le parfum de sa chevelure. Car son odeur si attirante faisait naître en lui des pensées plus au moins indécentes. Déjà que sa seule présence le mettait au supplice.
— Un enfant est ce qu'il y a de plus précieux, ajouta t-elle.
De plus précieux et de plus fragile, compléta l'homme en son for. Il l'avait apprit à ses dépens.
— J'en conclu donc que vous êtes de celle qui souhaite enfanter, avança t-il.
La jeune femme opina d'un geste de la tête et comme si cela lui avait coûté un terrible effort, elle s'affaisa dans le fauteuil. En tombant ses cheveux se bousculèrent et quelques mèches lui barrèrent le visage. Anthon mit ses mains dans ses poches pour ne pas succomber à la tentation qui le tenaillait.
— Vous devriez aller vous reposer.
Si elle restait une minute de plus il risquait de ne pouvoir se montrer raisonnable encore longtemps.
— Je ne pense pas que je pourrais dormir.
Après tout ce qu'elle venait d'entendre se dit Johana, il était fort probable qu'elle passe une nuit blanche.
— Qu'est-ce qui pourrait vous maintenir éveiller ?
Elle fit passer des mèches de cheveux derrière son oreille. Anthon suivait chacun de ses gestes comme s'il voulait les enregistrer dans sa mémoire.
— J'ai besoin de savoir pourquoi vous m'avez posé cette question ? En quoi cela vous concerne si je veux avoir ou non des enfants ?
Anthon se massa légèrement le menton. Il tourna le dos à la jeune femme pour se verser un nouveau verre de cognac.
— Vous êtes très intelligente pour deviner mes intentions ma douce.
En effet elle les avait deviné. Mais l'entendre confirmer ses doutes était plus effrayant encore que tout ce qu'elle avait pu imaginer.
— Ce n'est pas parce que nous sommes mariés sur du papier que cela à une quelconque signification pour moi. Je n'ai pas l'intention de me donner à vous !
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Un dangereux protecteur(2)
Romance"- Vous serez à moi." Lorsque Johana entend ces mots de la part de l'homme mystérieux qui vient de la sauver des griffes de Xaviero, elle sent la panique l'envahir. Qui est cet homme et qu'attend t-il d'elle ? Quand enfin l'homme fait tomber son mas...