Chapitre 37.

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Le lendemain matin, Johana se réveilla une fois de plus seule dans le lit. L'absence d'Anthon à ses côtés lui avait empêché de fermer l'œil de la nuit. Elle se dirigea vers la porte qui menait à la salle de sport mais elle se ravisa et prit la direction de la salle de bain. Peut-être était-il encore furieux contre elle et ne désirait pas la voir. Sinon il serait venu la rejoindre hier. Elle n'avait aucune envie de revivre l'expérience de la veille, cette sensation de manque, d'inachevé lui avait fait autant de mal physique que psychologique. Elle retira ses vêtements et s'engouffra dans la cabine. Elle actionna le robinet et le jet d'eau commença à mouiller ses cheveux. Elle ferma les yeux laissant ses larmes se mêler aux gouttes d'eau. Elle sanglota pendant de longues minutes. Elle ne s'arrêta que lorsqu'elle sentit un corps chaud et dur se plaquer dans son dos et l'appuyer contre la paroi de verre. Elle n'eut pas besoin de se retourner pour comprendre qu'il s'agissait d'Anthon. Elle connaissait son odeur par cœur et lui seul était capable de la rendre aussi faible et transit de désir. Il était nu constata t-elle en sentant sa virilité s'appuyer contre ses fesses. Sa main trouva la poignée du robinet et il arrêta de l'eau. Il lui prit par les hanches et la retourna.  Sa poitrine effleura ses abdos.  Elle garda les mains le long du corps ne sachant pas si elle pouvait ou non le toucher. Il répondit à sa question en lui saisissant la main et la posant sur son torse. Elle frissonna au contact de cette peau qui lui avait été interdite.

— Je n'essayais pas de te blesser, lui dit-il en prenant sa seconde mais pour la poser sur son épaule. Je voulais juste te montrer à quel point ça m'irrite lorsque tu vas à l'encontre de mes décisions.

Il essuya ses larmes, et captura ses lèvres encore enflées par la brutalité de son baiser de la veille.

— Je t'aime Johana, poursuiva t-il. Je ne supporterai pas de te perdre...

Il posa sa main sur son ventre plat avant d'ajouter :

— De vous perdre.

Elle posa un doigt sur sa bouche pour le faire taire et se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Il l'enlaça dans ses bras puissants et elle se sentit à sa place. En sécurité. Elle ne lui en voulait pas de l'avoir punie même si le châtiment avait été des plus cruels. Il glissa sa main entre ses jambes mais elle l'arrêta avant qu'il ne touche son intimité.

— Je ne veux pas que tu me touche si tu n'as pas l'intention de me donner du plaisir ou d'en recevoir toi-même, avança t-elle.

Elle était consciente d'avoir mérité sa punition la veille mais elle n'était pas certaine de pouvoir survivre à un nouvel abandon de sa part, surtout si elle était au bord de la jouissance.

— Je compte bien me faire plaisir et t'en donner en retour, la rassura t-il. Je vais te faire l'amour avec ardeur, dans chaque recoin possible en commençant par cette salle de bain. Je te donnerai autant de plaisir que tu ne puisse en recevoir, je me nourrirai de tes cris pour te faire mienne encore plus fort jusqu'à ce que le plaisir l'emporte et que toute la ville t'entende hurler mon nom !

Ces quelques mots eut raison d'elle. Sa main glissa, libérant le bras d'Anthon qui introduisit sa main entre ses cuisses. Elle se cambra en arrière heureuse de pouvoir enfin s'accrocher à ses épaules. Elle faufila ses doigts dans ses cheveux de jais humide et bouclés. Il remit le robinet en marche et le bruit du jet d'eau s'arrima au bruit sourd de ses halètements.

Comme il le lui avait dit, il lui fit l'amour dans tout les endroits possibles, avant de finir dans leur lit épuisé. Elle se rendormi combler et heureuse.

***

Anthon révisait les propositions des différents jeunes pousses qui désirai être son égérie et représenter sa galerie de Portland afin d'y exposé des tableaux authentiques pour encourager les artistes en herbe. Il aurait aimé que ce soit Johana qui expose son art et son talent au grand public mais elle s'y était refusée. Par contre même si elle ne voulait pas être son égérie, il avait bien l'intention de mettre l'édifice en son nom et de le rebaptiser. Elle deviendra la nouvelle propriétaire et décidera de ceux qui auront assez de mérite pour y exposer leur peinture. Il en était à là de ses réflexions lorsque son téléphone sonna. Il décrocha sans regarder l'identité de son interlocuteur mais lorsqu'il reconnut la voix de Xaviero, il cessa toute activité.

Un dangereux protecteur(2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant