Chapitre 26.

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Durant tout le temps que dura la cérémonie, Anthon n'avait pas une seule fois quitté Johana du regard. Dans sa superbe robe blanche d'été, elle était ravissante. Mais son visage ne rayonnait pas pour autant. Elle s'efforçait de sourire et feignait d'apprécier le moment. Et il en était là cause. Il se comportait comme un imbécile et pourtant pas une seule fois elle n'avait refusé qui la touche ou l'embrasse. À présent elle l'attendait dans la voiture la tête posée contre la vitre, les yeux clos, l'air détendue.

— Tu devrais tout lui dire et mettre fin à cette situation ridicule.

Anthon détourna le regard de la voiture et se tourna vers Anastase. Le russe avait l'air aussi soucieux que lui.

— Je ne peux pas ! Et si elle partait ?

— Elle finira par partir de toute façon, si tu continues à faire l'imbécile !

Il eut un rire amer et dévisagea son ami qui ne se laissa pas impressionner par son humeur.

— J'aimerais bien t'y voir toi ! Tonna t-il.

— Crois tu que je n'ai eut mon lot de difficulté avec Gwen ? Laisse moi te dire que ta sœur n'a pas été une femme facile à séduire.

— Mais tu y es parvenu. Et maintenant elle t'adore.

— Mais je ne mérite pas tant d'amour. Pourtant même en le sachant je ne peux me résoudre à l'éloigner de moi. Je suis un égoïste, je veux tout d'elle et toi aussi tu veux tout de Johana. Cependant tu n'obtiendra rien en faisant mystère de tout. Pour tout avoir, il faut tout donner.

— Je sais. Et je le ferais.

— Quand ? Demain il sera peut-être trop tard. Fais le !

— Je n'ai pas envie de la décevoir, je ne supporterai pas de la voir dégoûtée.

Il n'avait pas envie de revivre ce dégoût qu'il avait eut de lui-même et de lire la même émotion sur le visage de la femme qu'il aimait.

— Aucun jour ne passe sans que je ne m'efforce de rendre ta sœur fière de moi, j'aime qu'elle me voit comme un héro. Même si nous savons tous que c'est loin d'être le cas. Si cette gamine t'aime vraiment elle comprendra.

Le russe lui tapota l'épaule et partit rejoindre sa femme. Anthon regarda leur voiture quitter la place. Il soupira, Johana serait elle aussi souple que Gwen ? Il ne le saurai jamais s'il ne lui disait rien. Anastase avait raison il avait gardé la vérité cachée trop longtemps.

Anthon sentit des pas se rapprocher et se détourna pour faire face à Cyriac. Il plia le poing car il avait une envie terrible de l'étrangler.

—  Je vais au Caraïbes pour le mariage de mon cousin, l'informa le grec. Mais je serais là pour le tien sans faute.

Anthon redressa les épaules et le toisa avec hauteur.

— Pour ma part tu peux bien aller en enfer, tonna t-il.

— Pourquoi j'ai comme l'impression qu'il y a un froid entre nous ?

— Peut-être parce que c'est le cas !

L'expression de Cyriac se durcit.

Un dangereux protecteur(2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant