Chapitre 35.

7.1K 867 35
                                    

Anthon venait de garer au rez-de-chaussée de son gratte-ciel lorsque son téléphone vibra dans sa poche. Il le saisit mais ne décrocha pas. Il s'agissait du garde de corps qu'il avait assigné à la jeune femme. Il descendit et remit les clés à son voiturier quoi que Armando avait à lui dire, il le lui dirait en face.

Il traversa le hall de l'immeuble où s'activaient ses employés. Il se dirigea vers son ascenseur privé qui le conduisait directement à son duplex du dernier étage. Dans l'habitacle métallique son téléphone sonna de nouveau. L'insistance inhabituelle du jeune homme l'alerta. Il decida de décrocher.

— Je suis déjà dans l'ascenseur, qu'est-ce qu'il y a ?

Il entendit le jeune homme se racler la gorge visiblement préoccupé. Les portes de l'ascenseur venait de s'ouvrir lorsqu'il se décida à parler.

— Il s'agit de votre femme, commença t-il.

Anthon émergea de la cabine et parcourut le salon du regard. Il devina qu'il y avait un problème et son sixième sens lui disait qu'il n'allait pas apprécier la suite. Ce silence inhabituel ne présageait rien de bon.

— Qu'est-il arrivé ? Demanda t-il en jetant un œil sur la table.

Elle n'avait pratiquement pas touché à son repas.

— Nous sommes sortis.

Anthon se figea au milieu de la pièce.

— Vous ne venez quand même pas de me dire qu'elle est dehors en cet instant ?

Le silence du jeune homme confirma ses craintes.

— Passez lui le téléphone ! Gronda t-il.

— Elle n'est pas avec moi... je veux dire elle est au cimetière.

Anthon jura.

— Envoyez moi immédiatement votre position j'arrive ! Hurla t-il avant de raccrocher.

Parfois il avait envie d'avoir les penchants pervers de Cyriac, rien que pour la punir. Mais il était loin d'être son ami et Johana n'était pas le genre de femme à adorer le fouet. Il retourna dans l'ascenseur et s'empressa d'appuyer sur la touche pour fermer les portes.

Il n'était peut-être pas douer dans l'art du fouet mais lorsqu'il la retrouverait cette petite impénitente allait recevoir la punition qu'elle mérite.

***

L'expression dure et menaçante de Greg ne plaisait pas du tout à Johana. Il n'avait plus rien du jeune homme insouciant et aimable qui la courtisait autrefois. Sous l'effet de surprise elle avait laissé tomber son parapluie et la rosée tombait sur ses vêtements. Elle passa quelques mèches de cheveux derrière son oreille pour dégager son visage. S'exhortant au calme, elle dit d'une voix qu'elle espérait détendue:

— Bonjour Greg.

Il ne lui répondit pas tout de suite se contentant de la dévisager avec insistance. Son analyse acheva de la mettre mal à l'aise.

— Tu as changé, fit-il remarquer en penchant sa tête sur le côté. Tu as l'air plus épanouie.

Il fit une pause pour poser ses yeux sur sa main où il y avait son alliance.

— Peut-être est-ce parce que tu t'es marié.

Horriblement gênée, elle mit ses mains dans les poches de son manteau. Il était visiblement inutile d'essayer de lui expliquer la situation. Elle l'avait blessé et méritait son mépris le plus profond.

— D'ailleurs où est ton mari ? Continua t-il. Vous aviez l'air inséparable sur les photos.

Les photos ? De quoi parlait-il ? Elle ouvrit la bouche pour lui poser la question mais un bruit sec résonna et Armando son garde de corps apparût son arme pointée sur Greg. Elle s'empressa de l'arrêter avant qu'il ne commette l'irréparable.

Un dangereux protecteur(2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant