9. Family discussion and blue stain

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C’était le dimanche soir et les Hopper venaient juste de dire au revoir aux Byers après les avoir ramenés chez eux.

Durant l'après-midi, ils avaient fait quelques parties enflammées de UNO avant de retourner dans le lac faire un match que les filles avaient remporté contre les garçons en utilisant, quelques fois, les pouvoirs d’El.

Hopper sortit en refermant la porte de la maison derrière lui et Joyce se mordit la lèvre avant de le rattraper en courant.

- "Jim? L’appela-t-elle avant qu’il ne monte dans son camion.

Il se retourna en prenant un air étonné tandis qu’El souriait derrière la vitre.

- Tout va bien? Demanda-t-il une fois qu’elle fut à ses côtés.

- Oui, je voulais juste te remercier encore une fois. Les garçons sont heureux. Et je… ça m’a fait plaisir de passer du temps avec vous.

Puis, elle se mit sur la pointe des pieds en voulant déposer un baiser sur sa joue, Hopper était tellement grand qu’il atterrit pratiquement dans son cou.

Joyce lui sourit une dernière fois avant de faire demi-tour et de retourner à l'intérieur.

Hopper sentit la chaleur monter à ses joues, il se frotta la tête avec une main avant de monter dans le camion. Il fut surpris de voir El, le sourire jusqu’aux oreilles.

- Qu’est ce que tu as? Dit-il en tournant la tête pour faire sa manoeuvre de marche-arrière.

- Joyce a raison, c’était génial!

- Content que ça t’ait plu alors.

Après quelques minutes de silence, El se décida enfin à dire ce qu’elle retenait depuis le début du trajet.

En fait… depuis beaucoup plus longtemps : c’était depuis qu’il ne lui avait pas répondu quand elle lui avait demandé il y a plus d’une semaine.

- Tu aimes bien Joyce? N’est ce pas?

Hopper soupira.

- Je… Oui, je l’aime bien. Tout le monde l’aime bien, finit-il par dire sachant qu’il ne pouvait pas repousser cette discussion indéfiniment.

- Qu’est ce que tu veux dire?

- Que je ne connais personne qui n’aime pas Joyce! S’énerva-t-il.

Il sentait la colère monter en lui et ne savait pas vraiment pourquoi, ce qui l’énervait encore plus…

- Qu’est ce que tu veux dire? Répéta-t-elle.

- Mais qu’est ce que je veux dire!? Je veux juste dire que... qu’il ne faudrait pas avoir de cerveau pour ne pas aimer Joyce.

- Être... bête comme un manche?

- Oui si tu veux… Enfin ce que je veux dire c’est que Joyce elle est… c’est une femme incroyable, ok? Elle est toujours là pour toi tu vois, toujours à l’écoute. Elle t’aidera à coup sûr si tu as besoin d’elle, dit-il en tapotant son volant, les yeux rivés sur la route. Et puis, c’est aussi une personne intelligente, attentionnée, belle et très déterminée, dit-il en se souriant à lui même, il faut vraiment plus de personnes comme elle sur Terre. Elle se bat toujours pour les causes qu’elle croit juste. En fait, je n’ai jamais rencontré une femme aussi courageuse qu’elle, et toi bien sûr.

Se rendant compte de ce qu’il venait de dire, Hopper ferma les yeux quelques secondes en se mordant l’intérieur de la joue. Avec un peu de chance El n’avait pas prit la peine d’écouter sa réponse.

- Mais toi tu ne l’aimes pas de la même façon que tout le monde.

Elle sourit, plus à elle-même qu’à son père.

Il savait que ce n’était pas une question qu’elle lui posait, c’était plus une conclusion à ce qu’elle venait d’entendre.

Et merde, pensa-t-il en se pinçant l’arête du nez avec sa main.

- C’est compliqué, El..."

Ne voulant pas que le silence pesant qui venait de s’installer entre eux dure, il alluma la radio.

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Hopper se gara à côté de la voiture verte devant le magasin. Il laissa ses vitres ouvertes pour ne pas mourir de chaud lorsqu’il repartirait. 

Il allait rendre visite à son amie, Joyce. Oui, son amie! Il fallait qu’il se rentre ça dans le crâne, elle ne le voyait pas d'une autre façon.

La dernière fois que Joyce avait vu Hopper était le dimanche précédent, c’est à dire quatre jours auparavant et elle sentit son coeur battre dans ses oreilles quand il apparut.

- "Salut Hop! Qu’est ce que tu fais là?

- Je ne peux pas venir voir une amie sans aucune raison particulière?

Joyce grinça des dents inconsciemment au mot amie qui la qualifiait, d’après lui.

- Si, bien sûr que tu as le droit. Dit-elle en riant avant de reporter ses yeux sur son papier qu’elle tapotait doucement avec son crayon, laissant apparaître des petits cercles aux endroits qu’elle visait.

- Quoi de neuf?

- Heu, rien de spécial. Je ferme bientôt, dit-elle en jetant un coup d’oeil à sa montre.

Elle se leva pour commencer à ranger ses affaires quand Hopper remarqua une tache bleu ciel se trouvant sur son jean.

- Joyce, ton pantalon est sale. Dit-il en désignant la tache d’un geste de la main.

- Oh non mince! C’est de la peinture…

- De la peinture? Pourquoi est ce que tu as de la peinture sur ton pantalon?

- Je-j’en ai acheté un pot pour repeindre ma chambre ce week-end, je pense que ça vient de là.

- Oh, tu veux de l’aide?

- Non, non merci. Ça va aller.

Elle se dirigea vers la porte en lui faisant signe de la suivre.

- Mais je suis un super peintre, je te le jure. Tu as peur que je ruine ton mur?

- Non, je ne doute pas de tes talents en peinture, dit-elle en souriant, c’est juste que je ne veux pas encore t’embêter avec quoi que ce soit.

Elle lança son sac dans sa voiture avant de reporter son attention sur Hopper.

- Joyce, si je te le propose c’est que ça ne m’embête pas. Allez, tu ne peux pas refuser mon aide. 

- D’accord, si tu insistes... Bon, je dois rentrer, dit-elle en regardant une fois de plus sa montre.

- Très bien à demain pour la soirée film, dit-il en hochant la tête.

- Oh, j’allais oublier : Jonathan a trié ses photos du week-end et il compte les développer demain donc il va les ramener demain soir!

- J’ai hâte de les voir!"

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