Hopper était réveillé et assis dans le lit depuis plus de 3 heures. Il n’y avait rien à faire, il n’arrivait pas à dormir. Il n’avait pas osé se lever de peur de réveiller Joyce mais cette fois, il en avait vraiment marre. Il se sentait oppressé depuis un moment, une peur qui grandissait au fond de lui. C’est pour ça que Joyce le trouvait distrait; tout simplement parce qu’il l’était. Bon sang elle voyait tout, toujours.
Hopper sortit donc en faisant le moins de bruit possible et se dirigea dans la cuisine. Il sortit une cigarette de son paquet se trouvant près de son talkie-walkie et jeta un coup d’oeil rapide à sa montre qui indiquait 07:37, les habitants de cette maison allaient bientôt devoir tous se lever.
Hopper s’assit sur une chaise et expira la fumée de sa cigarette non filtrée en regardant dehors.
- "Tu te lèves tôt, dit Joyce en s'installant à côté de lui, un faible sourire aux lèvres. Elle se frotta les yeux en baillant.
- Oh, désolé de t’avoir réveillée… J’ai pourtant essayer de ne pas faire de bruit.
- Non, j’ai juste eu froid quand tu es sortis… Pourquoi es-tu là?
- Je n'arrive pas à dormir et il faut que je parte chercher des habits dans ma cabane.
- Oh tu n'en as plus ici?
- Non…
- Tu pourrais peut-être… ramener tout…?
Le cœur de Hopper venait de rater un battement et il écrasa sa cigarette dans le cendrier sur la table.
- Qu'est ce que tu veux dire?
- Tu sais très bien ce que je veux dire, dit-elle en tentant un sourire.
Hopper se prit le visage dans les mains et se frotta les yeux. Emménager ici!? Avec Joyce et ses enfants? Ça rendrait les choses vraiment officielles. Ils n'avaient jamais vraiment parlé de leurs projets futurs jusqu'alors.
C'est vrai que Hopper et El passaient plus de temps avec les Byers chez eux plutôt que dans leur cabane et en fait, ça l’effrayait; il avait perdu toutes les personnes qu'il aimait autrefois. Elles étaient parties… Et il devait tout faire pour que ça ne se reproduise pas. C’est d’ailleurs pour ça qu’il semblait distrait et distant de plus en plus… Il ne pourrait pas vivre sans El et Joyce, ça serait tout simplement impossible. C'était elles qui l'avait relevé, sauvé. Peut-être qu'elles ne le savaient même pas...
Hopper se leva d'un coup, sa tête tournait, il manquait d’air. Sa poitrine se serrait de plus en plus, il avait besoin d’air maintenant.
Il s'appuya contre le mur et ferma les yeux avant de les rouvrir plusieurs fois de suite. Des moustiques noirs volaient tout autour de lui.
- Je… je dois y aller. Je vais être… hum... en retard.
- Tu te sens bien? Hop, ça va? Dit-elle en se levant d'un bond pour le rejoindre mais il leva la main devant lui, lui faisant comprendre de ne pas l’approcher.
- Oui. Je dois juste… Je dois y aller. Je-c'est… urgent... besoin d'air...
Joyce plissa les yeux.
- Qu'est ce que tu fais!? Tu pars comme ça? Tu ne vas pas bien!
Hopper fronça les sourcils, se demandant pendant un instant où l'oxygène de la pièce se trouvait.
- Je suis désolé, Joyce. C'est juste... le travail... urgent.
- Tu n'étais pas si pressé que ça il y a à peine trente secondes!
- Je-je dois juste partir!
Joyce s’approcha pour se mettre en face de lui, croisant les bras sur sa poitrine. Elle était visiblement déterminée.
- Jim, tu me fais peur. Dis moi ce qui se passe.
- Tu ne comprendrais pas! Dit-il en haussant le ton, sans doute plus fort qu’il ne l’aurait voulu car Joyce fronça les sourcils.
- Oh c’est vrai, j’avais oublié que j’étais idiote! Je ne comprends rien à ce qu’on me dit! Dit-elle, en se frappant légèrement la tête à l’aide de sa main.
- Je n’ai pas dit ça! Cria-t-il.
- J’ai le droit à des explications alors!
- Écoute je suis désolé. Je suis... pressé, je dois vraiment partir... et je-je ne sais pas quand je vais reve-
- Oh non, je t’interdis de faire ça. Dit-elle en ravalant des larmes de colère.
- De faire… quoi? Dit-il en plissant les yeux.
- Tu… tu es en train de me quitter en me disant que tu ne sais même pas quand tu comptes revenir. Je t’interdis de faire ça. Je t’interdis de me quitter, dit-elle en se rasseyant sur sa chaise. Elle voulait simplement qu’on lui explique ce qui se passait.
Hopper ferma les yeux, en soupirant. Pourquoi faisait-il si chaud dans cette cuisine!
Joyce ne comprendrait vraiment pas si il lui expliquait ce qu'il ressentait. Il devait partir sans rien ajouter de plus avant d'empirer la situation. Il savait que Joyce allait lui en vouloir de partir de cette façon, après tout il l’abandonnait en quelque sorte mais c'était trop pour lui. Il devait juste sortir, prendre l'air. Il voulait réfléchir seul. Elle le comprendrait plus tard, du moins, il l'espérait de tout son coeur.
Joyce se prit la tête dans les mains. Il n'avait pas vraiment fait ça, n'est-ce pas? Il n'aurait jamais fait ça. C'était Hopper, il était différent… du moins elle pensait qu’il le serait. Ce n'était qu'un mauvais rêve. Elle allait bientôt se réveiller, n'est-ce pas? Ça n'avait aucun sens, pourquoi partir de cette manière... pourquoi lui.
—♡—♡—♡—♡—♡—
Will et El venaient de partir pour l'école depuis une quinzaine de minutes et Joyce c'était juste concentrée à rester forte mais ensuite elle s'assit sur son canapé, elle attendait simplement de sortir de ce cauchemar, mais rien ne se passait. Et c'est lorsqu'elle comprit que cette situation était bien réelle qu'elle laissa les larmes qu’elle avait jusque là retenues dévaler le long de ses joues. Elles étaient un mélange de colère et tristesse et elles tombaient plus fort que la pluie dehors.
Joyce sanglotait dans son canapé, en se demandant pourquoi il avait fait ça. Après tout, s'il avait refusé parce qu'il pensait que c'était trop tôt pour eux, elle aurait été déçue mais elle aurait compris… pourquoi n'avait-il rien dit... du tout...
Elle avait été stupide de croire qu’il serait différent.
Il était comme Lonnie.
*
Je suis désolée, ce chapitre est court... Pour essayer de me faire pardonner je vais poster le chapitre 18 lundi ou mardi x)
Bonne soirée/journée! :)
VOUS LISEZ
Maybe I love you VF
FanfictionJe suppose que je peux appeler ça une histoire heureuse. Et aussi parce que je pense que les personnages s'y trouvant méritent de l'être. Si vos coeurs Jopper fondent parfois et bien... j'aurais réussi mon challenge. Parfois c'est très cliché, je l...