Une semaine passe, une semaine à éviter le petit groupe comme une pro. Dès qu'un d'eux apparaissait au bout d'un couloir, je rebroussais chemin, comme si j'avais vu un démon. Aucuns d'eux n'étaient revenus me voir, ni même m'avaient adressé un regard.
Je ne savais pas si j'étais vraiment contente que finalement, ils aient laissé tombé avec moi. C'est ce que je voulais, qu'ils me laissent tranquille. Je ne voulais pas qu'on m'associe à eux, je voulais rester dans l'ombre. Mais même si j'essayais de me persuader que je pensais ça et que j'étais heureuse de ne plus leur parler, au fond de moi, je ressentais comme une déception qu'ils se soient aussi rapidement lassés de moi.
Je secoue la tête. « Lassés de moi » ? Sérieusement, ils ne m'ont parlé que deux fois ou trois fois dans ma vie et j'en fais tout un plat. Des fois je voudrai faire taire mes pensées, qu'elles arrêtent de s'exciter pour rien. Comme si c'était vraiment important à leur yeux, comme si ça voulait dire un tas de truc alors que ce n'était que quelques conversations innocentes.
C'est avec ces pensées que je rentre chez moi le vendredi, déposant mon vélo dans le garage. J'ouvre la porte de ma maison, ne remarquant pas tout de suite la lumière déjà allumée. Comme la télé.
Mon ventre se tord d'un grand coup : je n'ai pas regardé la télé ce matin. Ce qui voulait dire que quelqu'un était dans la maison, genre maintenant. Tendant mon oreille, j'entends des gloussements provenant de l'étage. Tremblante de toutes mes forces, je commence à monter les escaliers. Mon coeur bat de plus en plus vite sans que je puisse le contrôler. Je regarde de gauche à droite mais je ne trouve pas d'arme pouvant faire l'affaire. Tant pis, j'irai main nu.
Quand j'ouvre la porte et que je vois les cinq garçons que j'évitais depuis le début de la semaine sur mon lit, en train de fouiller mes affaires, une envie de meurtre naît en moi.
- Qu'est-ce que vous foutez là ?
- Tiens la sirène, on t'attendait ! me sourit Calum, les mains dans mon armoire à vêtement.
- Vous m'attendiez ? Demandais-je, perplexe.
- Oui, on voulait te souhaiter un joyeux anniversaire ! cri Michael un grand sourire sur ses lèvres.
- Ce n'est pas mon anniversaire...
- Oui, on sait que ton anniversaire c'est le 11 mai, mais on voulait te le souhaiter quand même. En avance.
Je tourne la tête vers Niall. Il se souvient de mon anniversaire ? Pourtant dans mon souvenir, ses deux dernières années, il préférait faire la fête avec ses potes plutôt que de me le souhaiter. Même pas de texto, rien, alors qu'il avait toujours été le premier, à minuit, à m'envoyer un message. Le matin quand il venait me chercher pour aller au collège il m'offrait son cadeau. Les cadeaux de Niall était mes préférés parce qu'il me connaissait par coeur. Il savait ce que je voulais, ce qui me ferait le plus plaisir. Parfois j'en parlais seulement brièvement dans une rapide conversation, mais il retenait. Il retenait toujours tout.
Je lui lance un petit regard puis reporte mon attention sur ma chambre d'habitude si bien rangée : elle est en bordel. Mon ordinateur est allumé, mes vêtements par terre. Mes livres le sont aussi et mes cahiers de cours sont mal rangés. Je n'ai pas vraiment beaucoup de chose dans ma chambre : mon lit et en plein milieu, quelques photos au dessus, mon bureau avec seulement une lampe et mon ordinateur, et ma grande bibliothèque où les livres sont triés par ordre alphabétique. J'avais essayé une fois de les trier par couleur, mais j'avais rapidement abandonné le projet, l'estimant trop long à être réalisé.
- Mais foutez le camp ! Et déjà comment vous êtes rentrés ?
- Niall à le double des clefs, enfin, sa mère.
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Couleur Grenadine - 5SOS
Fiksi RemajaQuand son ancien meilleur ami et voisin Niall Horan réapparaît dans sa vie, Ariel n'y voit le signe que d'une mauvaise blague. Curieuse coïncidence, elle reçoit le même jour un mystérieux sms. Elle ne le sait pas encore, mais ce n'est que le début d...