Chapitre 12

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Je suis officiellement entrain de péter les plombs, ça fait cinq bonnes minutes que je regarde Gallieni enfoncer sa langue dans la bouche de mon meilleure pote. J'en viens à me demander comment ils respirent encore.

J'ai voulu aller les déloger, mais ça ne servirait à rien hormis mettre Miguel en colère que je lui casse son coup.

Alors j'attends, ne me levant que pour aller me chercher à boire, d'ailleurs mon verre commence à être vide.

Je me dirige donc vers la cuisine, sans même chercher à savoir où est Vicky, je l'ai vu il n'y a pas longtemps se dirigeait vers les chambres avec son passe-temps de la soirée. Voilà que j'amène mes amis dans une fête, et qu'ils me lâchent pour draguer. Fichue fête, fichue fac, et fichu couple.

Je ne déteste pas être en couple, au contraire, mais j'aimerais que mes amis le soient aussi et pas qu'ils se tapent tout ce qui bouge, même si je sais que ce n'est que par pur égoïsme.

J'ai à peine mis un pied dans la cuisine que je le regrette déjà, Mike Austen, le grand blond que je ne supporte pas s'y trouve aussi, et apparemment il drague Diana, la copine « occasionnelle » de Louis. Je fais semblant de n'avoir rien vus tout en me dirigeant vers les futs de bière où je remplis mon verre.

Je sens leur regard peser dans mon dos quand je quitte la pièce.

En voyant la fête qui bat son plein autour de moi, je me dis que j'ai besoin d'un endroit calme, je monte les marches qui mène à l'étage et quand j'aperçois la chambre de Louis, je rentre dedans et j'allume la lumière.

Je m'attendais à être toute seule, mais apparemment Louis aussi s'est réfugié ici. Je le regarde allongé sur son lit, un livre à la main.

-Je suis désolé, je ne voulais pas te déranger.

Il ne fait pas un seul geste. Je m'apprête à ressortir, mais quand j'ouvre la porte et que j'entends la musique s'élever depuis le rez-de-chaussée, je suis persuadé d'une chose, c'est que je ne veux pas y retourner.

-Ça t'ennuis si je reste ici ?

-Fais comme tu veux.

Je referme la porte, et m'adosse par terre à celle-ci. Je reste un moment comme ça, les yeux fermés, buvant des gorgés de ma bière de temps en temps. Je sais que l'alcool fais déjà son effet dans mes veines, parce que même sans la musique, je sens un boum-boum assourdissant dans ma tête. Pourtant, je reste assise sans parler, jusqu'à ce que le gobelet soit vide et que je l'éloigne de moi d'une pichenette.

J'ose enfin jeter un coup d'œil à celui dont j'ai troublé la quiétude. Il lit « L'institut » de Stephen King, adossé au mur, une jambe repliée devant lui.

-Ça parle de quoi ?

Ses yeux, plus sombres qu'à l'accoutumé me fixe.

-C'est sur un institut qui accueille des enfants ayant des pouvoir psychiques.

-Ah d'accord. C'est mieux que la fête en bas ?

-Je n'en sais rien, j'en suis parti quand il commençait à y avoir un peu trop de monde.

-Pourquoi partir d'une fête organisée chez toi ?

-Parce que j'aurais préféré qu'elle ne le soit pas.

-Ah bon ?

-Tu me laisse tranquille si je te réponds ?

-Peut-être bien.

Il pose son livre, et me fait signe de venir m'asseoir dans son lit. Je ne me fais pas prier m'installant à l'autre bout de lui, le sol commençait à être plutôt froid sous mes fesses.

Ride until you fall in love ! [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant