FIFTEEN

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Flash-back :

Les cailcedrats touffus dansaient aux rythmes du vent entraînant ainsi un doux atmosphère sec et chaleureux. ces matinées à Fouta faisait naître en moi un bonheur inouï.

Cheveux ébouriffés, je m'assied près de ma grand-mère tout en ramenant à sa place une mèche rebelle.

Ma grand-mère Aïcha ou mon homonyme, mangeait son kola que j'avais écrasé après la prière de fajr.

- Comment vas-tu ma petite ? Demanda-t-elle en ayant son regard rivé sur  l'oasis où s'abreuvaient quelques vaches.

- Bien grand-mère. Répondis-je tout en baissant la tête.

- Ton père m'a dit que tu as une bourse pour une université à l'extérieur.

- Oui effectivement. Assertai-je

- As-tu pensé au mariage. Reprit-elle cette fois-ci en plongeant ces prunelles dans les miennes.

- Non grand-mère, les études avant tout. Répondis-je avec conviction.

- N'as-tu pas vu tes cousines? Fatoumata et Abibatou gèrent leurs ménages et leurs études. Aïchatou Diallo, tu n'est pas n'importe qui, tu es une peulh et nous avons nos valeurs telle que le fait de se marier à fleur de l'âge .

- Mais -

- Il n'y a pas de mais qui tienne ! Et puis, n'avez-vous pas pitié de moi, je suis si veille, et j'ai toujours pas d'arrière petits-fils, je n'ai même pas puis voir un d'entre vous vous mariez. Ayez pitié de moi. Dit-elle d'un trait avant de laisser une larme degoulinée le long de son visage.

J'étais tellement faible devant ma grand-mère, peut être à cause de l'amour que je lui portait
Je lui avais donc juré de me marier juste après mes études....

Quatre ans plus tard :

Je me retrouve à repenser à ce souhait de grand-mère puis j' étouffa un sanglot. Grand-mère était arrivé à Dakar aujourd'hui malade et tellement pâle. Assise à son chevet, je tenais sa main tout en faisant des duas en sa faveur, sa respiration était si luctueuse, subhanallah j'en avais les larmes aux yeux.

- Aïcha demal teudi je prends le relais. Dit Jamila qui venait d'entrer dans la pièce.

- Je ne peux pas laisser grand-mère comme ça ! M'exclamais-je avec énervement.

- Cousine, je comprends que tu ne veuilles pas laisser grand-mère dans cet état mais tu viens de descendre du bureau et puis, tu n'a même pas encore prier. Dit jamila d'un ton assez doux.

Je me levai ainsi, fis un bisou au front à grand-mère avant d'aborder le chemin qui mène à ma chambre.

Une bonne douche froide m'aidait toujours à lâchez-prise, j'ai donc pris une douche puis m'endormis profondément...

Un cri d'une acuité extrême fit entièrement refroidir mon sang.

Subhanallah

Je sursautai du lit et manquai même de m'effondrer à même le sol.

Je courus jusqu'à la chambre où était installée grand-mère.

Romance fortuite Où les histoires vivent. Découvrez maintenant