Romance fortuite

Le plaisir d'être chez soi

Il était déjà dix-neuf heures et demie. Et on était tous autour du bol pour le souper. C'était du "daxine yapp", spécialité sénégalaise que mon père adore. Alors ma mère lorsqu'elle en avait l'occasion, elle en préparait juste pour faire plaisir à mon père.

Jonguë attitude...

Chose qui ne me déplaisait pas car j'adore ce plat!

"Hum yaye boy nexna bari na lekk na ba sour." (Hum maman chérie c'était trop bon, je me suis régalée.) Dis-je en me levant 

"Chimm lekk nga lép"(tu as tout mangé!) Me dit Mariema

"Ahaha ! Wa Marieme tu peux pas me laisser vivre?" Demandais-je blasée

"Ouais c'est ça." Dit-elle en faisant des grimaces.

Je rejoingnis ma chambre pour m'allonger un peu mais aussi pour  bien cogiter à propos de ce rêve, ce rêve qui me hantait depuis  plusieurs jours.

C'était si réel, je me  rappelle de ses yeux aussi blanc que la neige,  de son regard perçant, mais tellement perçant,de la chaleur de sa peau sur la mienne, bref je me rappelais de tout jusqu'aux  moindres détails...

"Coucou ma belle!! À quoi tu penses?" Me sortit ma soeur de mes divagations.

"Ah! T'es là toi." Dis-je

"Change pas de sujet!! À quoi tu penses? " Redemanda-t-elle

"À rien de spécial." Répondis-je

"Mais quand est-ce que tu vas me dire la vérité toi?" Me Demanda encore cette fille qui me sert de soeur.

"Arrête de psycoter! Je ne te cache rien!" M'énervais-je avant sortir de la chambre.

Je savais qu'elle n'allait pas lâcher l'affaire si facilement, elle n'est pas du genre à laisser tomber si facilement.

Comme que je n'avais pas eu le temps de beaucoup parler avec mon père  depuis mon retour, j'ai décidé d'yaller. En plus c'était le moment propice pour lui parler étant donné qu'il était seul au balcon.

Arrivée au balcon, je pouvais voir mon père au loin entrain de faire du thé. Il adorait ça, après chaque repas mon père se faisait du thé, il disait  tantôt que ça le faisait du bien, tantôt que ça lui permettait de digérer et pour couronner le tout, il se plaignait de maux de tête quand il ne buvait pas sa tasse de thé.

"Coucou pa'" Lancai-je à mon père.

"Dié Aïchatou Tu es là alors" Remarqua-t-il

"Oui, comme tu peux le voir sinon et ta santé? " M'enquis-je

"Ça va ma fille alhamdulilah" Répondit-il

Je sentais que ma discussion avec mon père n'allait pas durer, car ce dernier et moi n'avons pas trop d'affinités comparé aux autres à l'instar de ma mère.

À mon plus jeune âge, mon père était si sévère qu'il nous arrivait moi et ma soeur de lui donner des surnoms, on avait un peu peur de lui. Il lui arrivait parfois d'être doux avec nous mais ça fermeté prenait toujours le dessus. Mais avec le temps et l'âge il s'est adouci

Nonobstant son caractère, je l'aime plus que tout, tout ce qu'il faisait c'était pour nous, pour notre éducation. Et voilà, maintenant tous ces efforts ont porté ces fruits et je lui en suis et je lui en serais toujours reconnaissante.

"Ahh alhamdulilah alors!! Et la chaleur?" Demandais-je

"On s'y fait merci et toi le voyage ne t'as pas fatigué et ta demande d'emploi où est-ce que tu en es?" Demandais-je d'un trait