Garde robe originale

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- Ça fait chier... Faut que ce soit le jour de mon entretien chez Stark Industries !

Peter pestait encore alors que Wade ouvrait la porte de sa planque.

La journée avait pourtant bien commencé. Les pluies printanières avaient retenu leur souffle, Peter s'était préparé pour l'entretien de son stage de deuxième année, et il avait rejoint Wade en ville pour une pizza avant l'heure fatidique.

Sur le chemin du retour cependant, ils avaient fait une mauvaise rencontre. Rien de grave a priori : un voleur à la tire armé d'un couteau, qui avait fini discrètement saucissonné de toiles d'araignées et accroché à un lampadaire en attendant l'arrivée de la police. Malheureusement, une petite giclée de sang avait eu le malheur de venir s'installer sur la chemise immaculée de Peter.

- Il m'arrive toujours des trucs pourris avec toi, grogna l'araignée.

- C'est bon, ne pleure pas. C'est quand même pas ma faute si cette ville est aussi mal famée ! rétorqua le mercenaire en donnant un grand coup de pied dans la porte qui résistait

Elle finit par s'ouvrir dans un bâillement sinistre.

- Je vais te trouver une tenue de rechange, ajouta-t-il, laissant Peter le rejoindre dans son antre.

Peter connaissait bien les lieux. Il était familier de la collection de bouteilles de bière vides, des revolvers à moitié démembrés sur la table basse du salon, du poster de Wolverine criblé de fléchettes et de toutes les autres petites originalités de Wade Wilson.

Un canard, vivant, était installé sur le canapé et semblait regarder du coin de l'œil une émission de télé réalité.

- Chaton ! le gronda Wade en attrapant la télécommande. On avait dit pas de fadaises !

Il changea de chaîne jusqu'à trouver un documentaire animalier, et Peter jura que l'œil vert du canard s'était assombri. Wade retira le masque qu'il portait toujours en public, laissant apparaître son visage couvert de cicatrices et ses yeux d'un bleu presque gris.

Il lui avait fallut du temps pour accepter de montrer son vrai visage à Peter, mais désormais, il était suffisamment à l'aise en sa compagnie pour être lui-même. Peter ne voyait pas les cicatrices, les creux et les bosses, la déformité. Il voyait le sourire, les iris étincelantes. Il voyait Wade.

- Allez, viens par là mon chou, on va te trouver des fringues décentes.

Étrangement, Peter avait un sacré doute sur le sujet.

Outre que Wade et lui n'avaient pas du tout la même corpulence, il avait rarement vu le mercenaire habillé autrement que de son éternel costume en lycra rouge. Parfois, quand ils passaient un dimanche après-midi fainéant à jouer à la console, Wade enfilait un jean ou un pantalon de survêtement et un vieux tee-shirt délavé. Peter craignait donc le pire en s'enfonçant dans les profondeurs de l'appartement. Alors qu'il pensait rejoindre la chambre de Wade, il fut surpris de se faire entraîner vers le garage.

Wade tapota un mur, et une trappe s'ouvrit au plafond.

- T'es sérieux mec ? T'as un dressing caché ?

Wade sauta pour attraper la première marche d'un escalier dépliable en fer.

- Je suis plein de surprises, babe.

Peter lui emboîta le pas tout en levant les yeux au ciel. Alors qu'il débarquait à l'étage secret, une rangée de néons s'alluma, éclairant portion par portion ce qui ressemblait à un loft.

Writober 2020 - MARVEL EDITIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant