Chapitre XXVIII :

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Ama se retourna et se retrouva, une nouvelle fois, en face à face avec Lady Gisela. N'avait-elle pas une autre passion que de leur gâchait chacune de leur mission ? Ama ne s'attarda pas sur cette pensée futile et reporta son attention sur Lady Gisela qui portait son regard malfaisant sur elle.

— Ama, Silver, ne vous a-t-on donc jamais appris à vous mêler de vos affaires ? fit-elle de sa voix faussement mielleuse.

— Non pas avec vous, répondit Silver tranchante.

Ama quant à elle ne disait rien, elle reculait doucement près des jumeaux en faisant signe à Elyssa, Ace, Caeta et Harry de doucement se rapprocher d'eux.

— A mon signal vous nous faites transplaner à Alluveterre, murmura-t-elle d'une voix si basse qu'elle cru qu'ils ne l'entendraient pas.

Mais ils hochèrent la tête et remirent correctement Percy sur leurs épaules tout en gardant Lady Gisela et ses acolytes à l'œil. Ama écouta vaguement la discussion qui avait lieu entre Silver et Lady Gisela, tout ce qu'elles faisaient c'était de se renvoyer des injures, rien de bien intéressant.

— Ma pauvre Silver, tu ne sais plus quoi dire pour te rendre intéressante. Tu es bien comme ton père, dit alors Lady Gisela.

— JE NE SUIS PAS COMME MON PERE ! JE NE SUIS PAS UNE MEURTRIERE MOI ! tempêta Silver.

Ama sentant que la tension allait vite grimper en flèche attrapa Silver par le bras et la rapprocha d'un coup sec du groupe en disant :

— Maintenant !

Les jumeaux ne se firent pas prier et les firent transplaner à Alluveterre où ils atterrirent en catastrophe. Ama se redressa vivement et aida Fred à relever Percy qui était toujours inconscient. George pris son relai et Ama les guida rapidement à l'infirmerie où Médoc le prit en soin d'urgence, elle donna à Ama une trousse de soin pour qu'elle s'occupe elle-même des blessures de chacun. Honnêtement Ama avait tellement était préoccupée avec ses histoires de famille qu'elle avait oublié ses blessures, mais maintenant que l'adrénaline était redescendue et qu'elle s'en souvenait ses joues et ses jambes lui lancèrent le premier signal de douleur avant qu'elle n'eût l'impression d'avoir les joues en feu.

Ama et les jumeaux retournèrent dans la salle commune et Ama leur fit signe de s'asseoir pour qu'elle s'occupe d'eux, étant d'un naturel bon cœur ils insistèrent pour qu'elle s'occupe des autres avants eux. Ce que l'Hypnotiseuse fit, elle pansa les mains de sa mère qui ne disait rien, vérifia qu'Elyssa allait bien mais à part quelques coupures elle n'avait rien. Ace et Harry quant à eux avaient juste le sang de leurs ennemis sur leurs habits ou des bleus. Elle pu enfin s'occuper des jumeaux, leur état l'inquiétant plus particulièrement. George avait eu l'honneur de confronter un dénommé Greyfell, un loup garou, qui lui avait aimablement déchiqueté la jambe avant d'être chassé par Fred. Ce dernier s'étant pris elle ne savait combien de sort pour que le côté droit de son visage soit couvert de sang. Elle pansa rapidement la plaie de George et lui donna un élixir contre la douleur avant de s'occuper de Fred.

— Laisse, laisse ce n'est rien, dit-il en écartant la main d'Ama.

— On n'est ni dans un film, ni dans un livre, redescends mon grand tu t'es ouvert l'arcade sourcilière, contra Ama sérieuse et inquiète avant de tamponner le sang encore visqueux.

Ama prit plus de temps pour Fred que pour les autres à la soigner, déjà pour éviter de lui mettre du coton imbibé d'alcool dans l'œil mais aussi pour recoudre son arcade. Pour la première fois de sa vie, l'Hypnotiseuse était heureuse d'avoir passé autant de temps à l'infirmerie.

— Fini ce n'était pas si horrible ! plaisanta-t-elle en jetant le coton au feu.

— C'est sûr que tu es plus agréable que Mme. Pomfresh, répondit Fred en tapotant prudemment son arcade sourcilière.

Ama lui sourit d'un air doux quand elle entendit Mr. Forkle arriver en criant à bouts de nerfs.

— QUELLE IDEE D'ALLER DANS UN ENDROIT PIEGE VRAIMENT VOUS ETES DEBILES OU PAS ?!

— C'est vous qui nous avais envoyez là-bas, répondit Ama.

— JAMAIS JE N'AURAI FAIT CA ! QUELLE IDEE GROTESQUE ! s'emporta-t-il.

Ama resta sans voix, elle savait bien que tout ça n'était qu'un piège ! Mais qui avait bien pu le créer ? Ama n'entendit pas la suite du sermon de Mr. Forkle, focalisée sur cette énigme...Cela voulait-il dire qu'il y avait un traitre dans l'organisation ?

— Silver, qui t'as dit que nous devions aller là-bas ? demanda Ama coupant Mr. Forkle.

— Un gnome, il a dit de la part de Mr. Forkle, répondit Silver indifférente.

Ama hocha pensivement la tête, cela voulait dire qu'il y avait bel et bien des traitres dans l'organisation. La confiance prenait un sacré coup. S'il y avait déjà un traitre il y en avait forcément au moins un deuxième, surtout si le traitre était un gnome, ces derniers travaillaient souvent avec quelqu'un. Qu'allait-il en advenir d'eux ? Qu'allait-il en advenir du groupe ? Ama stoppa ses pensées quand elle entendit une phrase de Mr. Forkle qu'elle prit clairement comme une provoque.

— Et toi Ama tu aurai dû savoir que c'était un piège !

Sérieusement ? Ama avait prévenu que c'était un piège ! Personne n'avait voulu l'écouter qu'ils assument les conséquences. Elle se leva brutalement du canapé et sortit d'un pas rageur, ne voulant pas se défouler sur les autres elle préféra s'éloigner. Elle s'arrêta devant le lac aux Eckodons où elle se laissa tomber sur les genoux encore en sang, les légères ondulations de l'eau créèrent des vagues qui vinrent lui lécher les jambes et nettoyer ses plaies. Elle se passa une main sur le visage, quand elle regarda ses doigts elle les vit rougis, elle avait dû beaucoup saigner. Alors qu'elle se nettoyait son visage avec l'eau du lac elle entendit des pas marchaient sur les galets.

— Puis-je m'asseoir ? demanda la voix douce et ferme de Caeta.

Pour toute réponse Ama fit un vague geste de la main à côté d'elle, signifiant qu'elle pouvait s'installer. L'instant d'après Caeta était assise à côté d'elle les genoux dans l'eau.

— Il va falloir que nous parlions je pense, dit-elle en regardant Ama droit dans les yeux.

La Magie du Silence. Tome I : Le début du bruit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant