Chapitre XXIX : La seule

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— Calme-toi, mec... Je...

Il tremblait de peur maintenant. J'empoignai sa chemise affreuse et le coinçai entre le mur et moi.

— Elle s'appelle Camila... Elle ne t'a pas invité à la ploter !

Il était tétanisé. Je me délectais de ce pouvoir.

— Je pourrais te péter la gueule pour ça... Tu perdrais la moitié de tes dents, tu paierais une fortune pour un bon chirurgien-dentiste... et esthétique. J'pourrais t'éclater les burnes aussi, tu deviendrais stérile et tu ne pourrais probablement plus bander à nouveau... J'te laisse le choix...

Dans ses yeux, j'avais aperçu la peur, la vraie. Celle que l'on ressent quand on se sait en danger. Puis, dans le feu de l'action, je dégainai mon arme et la lui pointai contre la tempe.

— Nom d'un chien... m-m-mec, ne fais pas ça ! Je-je... je ne recomm...recommencerai plus... J'voulais pas l'emmerder ! J'suis dé-désolé ! Dis à Camila que je re-re-recommencerai plus-plus jamais !

Il avait fermé ses yeux bleus. Je n'avais même pas enlevé la sécurité.

— T'es sûr de ça ?

— Oui, oui, oui ! J'n'y toucherai plus ! Pr...promis, promis, juré, mec !

J'y étais allé fort. La menace avec l'arme avait été de trop. Mais, je m'en foutais, je voulais qu'il comprenne et qu'il se pisse dessus. Puis, je le laissai là, tétanisé par la frayeur que je venais de lui faire.

— Tout va bien ?

Je croisai le regard de Gregory qui se demandait probablement ce que j'avais fait, jusqu'où j'étais allé, lui qui voulait "lui péter la gueule". Monsieur Chemise Hideuse disparut de la surface du club, j'ai terminé la soirée chez Kiana qui commença à me chauffer dans l'ascenseur alors que Camila avait pris la direction de l'appartement de Gregory.

— Tu n'peux pas t'empêcher de jouer les gardes du corps, n'est-ce-pas ?, me murmura-t-elle en me mordillant l'oreille gauche.

Elle n'avait pas tort.

— Tu as toujours été comme ça... surprotecteur...

Elle descendit sa main jusque ma braguette.

— Il a dépassé... oh... les bornes, après tout.

Elle chercha ma bite des doigts.

— Tu as baisé d'autres femmes ces derniers temps ?

Elle était d'une vulgarité délicieuse...

— Non.

La porte de l'ascenseur s'ouvrit. Nous avons rejoint son appartement assez rapidement. Elle s'est assise sur la table du salon, un pied posé sur une chaise.

— Même pas une fois ? Une seule fois pour te soulager ?

Elle ouvrit les cuisses pour me laisser entrevoir sa culotte et son porte-jarretelles noirs.

— Même pas... Je ne voulais que toi.

Je m'approchai d'elle, pris d'un fort besoin d'agressivité.

— Et toi, tu t'es soulagée ?

Elle secoua la tête. Je voulais l'entendre.

— Et ce Sean ?

Elle secoua à nouveau la tête. Je voulais toujours l'entendre.

— Dis-le, exigeai-je.

— Aucun autre homme ne m'a touché, Alexander, déballa-t-elle après s'être mordillé la lèvre inférieure.

Je glissai ma main sur son cou et l'agrippai. Sans surprise, elle se mit à respirer de manière saccadée me regardant avec des yeux de soumise. Pourtant, elle était loin de l'être. C'était elle qui menait la danse, qui fixait les limites. Elle aimait ça, ce rapport de dominant-dominé ambigu.

— Je veux que tu m'appartiennes... Que tu ne penses qu'à moi, que tu ne regardes que moi, que tu ne te donnes qu'à moi...

L'idée de l'imaginer avec un autre m'était insupportable.

— Enlève ta culotte.

Elle obéit sans tarder et se retrouva avec le reste de ses vêtements, la culotte posée sur la table, exactement là où Camilla avait posé son assiette le dimanche. J'abandonnai son cou pour faire glisser la bretelle de sa robe et découvrir son sein droit.

— Tu es bandante, lui murmurai-je près de l'oreille.

Elle déglutit et chercha à détacher ma ceinture.

— Non, tourne-toi... Le genou sur la table...

La position dans laquelle elle se trouvait, les talons hauts, les collants, le porte-jarretelles dévoilé par sa robe légèrement relevée, tout y était pour me faire perdre la tête. Alors, je détachai ma ceinture et mon pantalon pour délivrer mon sexe qui avait doublé de taille. Je le rangeai dans son vagin, elle gémit, inévitablement.

— Consens-tu à ce que je fasse de toi ce que je veux ?

— Oui, haleta-t-elle, plus sûre que jamais.

— Dans ce cas... Pas un bruit...

Désormais rassuré, j'enfonçai trois de mes doigts dans sa bouche histoire qu'elle gémisse moins fort. Visiblement surprise par mon geste, elle se mit à respirer fortement et rapidement ce qui m'excita un peu plus... Je l'avais tout contre moi, mes doigts contre sa langue chaude, mon pénis dans sa fleur. Et, maintenant que je pouvais me concentrer sur mes mouvements de va-et-vient, je m'appliquai, la sentant se contracter encore et encore. J'y allais lentement mais franchement, tout en l'empêchant de s'exprimer.

— Je vais me vider en toi, Kia..., lui murmurai-je en la plaquant fermement contre moi.

Je continuais à mon rythme, son genou bien posé sur la table. Pourtant, je voulais que ça dure, encore et encore, que le plaisir dure :

— Avant, je voudrais que tu jouisses. Tourne-toi !

L'instant d'après, je m'appliquai à lui lécher le clitoris de haut en bas, donnant des petits coups de langue francs et sensuels. Elle garda le silence, tout en accompagnant chacun de mes mouvements avec ses hanches.

— Ah, c'est trop bon ! T'arrête pas !, finit-elle par lâcher.

Je m'arrêtai net.

— Nan, t'arrête pas, Alex... J't'en prie.

Je la punissais ; elle me suppliait. Quel bonheur pour le sadique que j'étais, je devais avouer.

— J'suis au bord de l'orgasme... Continue..., pleurnicha-t-elle.

Evidemment, le plaisir devait durer encore un peu. Alors, je me remis à la lécher alors qu'elle avait le sexe tout luisant de salive. Cette fois, elle resta silencieuse et ce jusqu'à ce que je décide de m'arrêter à nouveau. Je le voyais dans ses yeux : elle était terriblement excitée. Et chez moi, la pression n'était pas redescendue, bien au contraire...

— Tu es toute mouillée, ça me rend dingue...

Je m'enfonçai à nouveau en elle, ses jambes agrippées à mes hanches.

— Interdiction de gémir avant l'orgasme.

Après tout, j'avais atteint un point de non-retour auquel ses gémissements n'allaient rien changer. Finalement, la voir se soumettre à mes exigences m'excitait bien plus que de l'entendre hurler de plaisir...

Addicted (suite de Lust)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant