La rampante

Prologue

Dans notre monde, chacun possède une capacité spéciale. Ces capacités peuvent êtres expliquées par la science pour certaines et pour d'autres elles dépassent l'entendement humain. C'est comme aller de la science à la magie en passant par le spirituel. 

Ceux qui possèdent des pouvoirs particulièrement puissant sont appelés les Lumen, les illuminés, à cause de la quantité de lumière qu'ils émettent en activant leurs capacités. Il doivent être cinq-cent-mille sur toute la planète. Ensuite il y a la population normale, ceux qui ont un pouvoir, mais sans plus. Bien-sûr certaines capacités sont plus rares que d'autre et ceux qui possèdent un don exceptionnels sont très recherché, mais il n'y a rien à dire de plus sur eux. Des personnes normales, vivant une vie normale, avec des problèmes normaux. Le rêve pour les gens comme nous. 

Nous, nous appelons ces deux catégories de personnes les Magicos, ceux qui ont un pouvoir au-dessus de la limite minimale à avoir. 

Dans la société, il n'y a que ces deux classes. Les plus fort et les plus faibles, les plus dotés et les moins chanceux. 

À côté des villes protégés des créatures et des animaux sauvages, il y a nos communautés. 

De petits villages de gens, cachés de tous, plus discret que des ombres, ne faisant aucune vague. 

Nous sommes des fantômes, personne ne reconnaît officiellement notre existence et pour cause : nous nous cachons. 

Les Magicos nous appellent les rampants, car nous ne vallons pas mieux que des insectes à leurs yeux. Nous n'avons pas de pouvoir, nous avons été punis par le prime, car il ne nous jugeait pas digne de recevoir la bénédiction des dieux. 

Ils veulent nous exterminer pour préparer le retour du prime dans un monde "dénué de souillure". C'est ce que dit l'Église, nous sommes des souillures, des déchets, des monstres. 

Les Magicos ont peur des rampants, nous leurs sommes décrit comme des ombres noir et visqueuse qui détruisent tout sur leurs passage. C'est totalement faux bien-sûr, mais personne dans leurs villes ne connaît la vérité. 

Quand un enfant viens au monde, il vit heureux dans sa famille jusqu'à ses six ans. À cet âge, il va au sanctuaire pour faire tester ses capacités et c'est là que son avenir est déterminé. S'il est assez puissant, il retourne auprès de ses parents, dans le cas contraire, il va rejoindre l'Église où il servira Dieu pour se repentir d'être né pêcheur. Il coupera tout contact avec son ancienne vie et peut-être qu'un jour il reviendra purifié avec une capacité octroyé par dieu lui-même. 

C'est de la merde cette histoire. 

Les enfants qui n'ont pas de pouvoir sont envoyés dans des camps d'extermination. 

Ceux qui ont réussis à s'échapper rejoignent les rampants s'ils ne meurent pas des mains des bêtes sauvages. Il y a aussi quelques Magicos qui ne sont pas d'accord avec ces pratiques, quelques personnes réellement au courant du génocide des sans-don, qui nous rejoignent car ils ne cautionnent pas ces actions. 

Le plus drôle dans toute cette lutte contre le rampant, c'est que la plupart des nôtres qui naissent en dehors de la société dont au-dessus des normes minimales. Autrement dit ce sont des Magicos nés en dehors de la grâce de dieu. Quelque chose d'inconcevable pour l'Église.

C'est la raison pour laquelle les rampants sont traqués même en dehors des murs. Nous représentons une menace pour l'Église et les puissants et pour le roi. 

Ma communauté est pacifiste, nous ne cherchons pas la guerre. Nous nous débrouillons avec les savoirs de l'anciens temps pour vivre, sans pouvoirs, juste à la force de nos muscles et de nos cerveaux. Nous élisons un maire tous les six ans, nous avons nos lois, nos droits et nos devoirs. Nous les sommes pas des sauvages. Nous ne croyons pas au prime, nous croyons aux écrits que nos ancêtres nous ont laissés il y a bien des années et nous le croyons lui, Christophe, celui que l'Église attend depuis sept-cents ans. 

Le prime n'a jamais existé, l'histoire est toute autre. 

Que dirait l'Église si elle apprenait que lui-même n'a pas de capacité ? 

Ce serait un sacré spectacle de voir toute leurs religion s'effondrer pour ce minuscule petit détail. La société repose sur ce détail, les privilèges reposent sur ce détail, leur équilibre repose sur ce détail. 

Dans notre communauté, nous ne croyons pas au prime, mais chacun est libre de croire en ce qu'il veut. Nous avons conservé des croyances datant de bien avant le prime, des religions monothéistes, polythéistes, il y a de tout. 

Notre groupe est le plus gros et le plus anciens de tous les groupes de rampants qui existent, nous sommes la première communauté, celle qui date de l'époque des premières capacités, la communauté de la mémoire. 

Nous sommes cachés au creux d'une montagne, creusé par le temps, l'érosion et nos ancêtres. Nous n'avons jamais été débusqués par l'Église, et nous espérons que cela dure pour l'éternité, jusqu'à ce que la vérité éclate, car la vérité finit toujours par être révélée au grand jour.