Après avoir étudier nuits et jours et s'être remise de l'accident d'autobus, Rose se rendit en classe en espérant finir la meilleure. Elle sentit le stress monter en elle lorsque la cloche annonçant le début du cours sonna. Elle se redisait dans sa tête tout ce qu'elle avait révisé pendant toute la semaine encore et encore jusqu'à ce qu'elle reçoive sa copie. Elle répondit aux premières questions sans trop de difficultés, mais la cinquième lui donna du fils à retordre. « Qui est Louis-Joseph Papineau ? » Elle pensa, se creusa la tête, mais rien. Pourtant, elle se souvenait avoir étudier ce personnage, mais elle était maintenant incapable de décrire qui il était. Elle paniqua. Comment se faisait-il qu'elle ne se souvienne plus ce qu'elle avait étudier pendant des heures. Elle resta bloquée à cette question pendant une vingtaine de minutes, ce qui lui fit perdre un temps précieux. Elle regarda alors l'horloge et sentit le stress monter d'un cran. Elle devait accélérer, il lui restait plein de questions auxquelles elle n'avait pas encore répondu. C'est comme si son cerveau avait cessé de coopérer. Il la faisait douter sur toutes les questions, même les plus faciles qu'elle aurait habituellement répondu en quelques secondes seulement. La panique gagnait de plus en plus de terrain. Pourquoi était-elle incapable de répondre aux questions du test ? Elle se mit à imaginer comment Vincent se moquerait d'elle s'il savait qu'elle avait eu de la difficulté avec ce test. Comment pouvait-elle ne pas répondre à toutes les questions? Le tic toc de l'horloge la fit stresser davantage. Ces yeux se remplirent de larmes. Elle sentait qu'elle n'allait pas y arriver, qu'elle n'allait pas avoir une bonne note. Elle tenta de respirer calmement, mais n'y parvint pas. Sa respiration devint alors plus rapide que la normale et après quelques minutes, elle se mit à hyper ventiler. Les élèves se levaient un après les autre pour aller porter leur copie d'examen sur le bureau du professeur en avant de la classe. Les minutes qui restaient à la période diminuaient, mais il restait encore des questions sans réponse sur la copie de Rose.
La cloche sonna de nouveau annonçant cette fois la fin du cours. Tous les élèves sortirent de la classe pour se rendre à leur prochain cours à l'exception de Rose qui était toujours penchée sur sa copie. Elle avait les mains moites et tremblantes, les yeux rougis par les larmes, elle se tenait les cheveux si fort qu'elle aurait pu les arracher. Son professeur dit son nom, comme elle ne bougea pas. Il lui dit de remettre sa copie maintenant, il se leva et lui prit la copie des mains. C'est là qu'il vit dans quel état elle se trouvait. Il lui dit de ne pas s'en faire, d'étudier plus la prochaine fois.
Rose tourna ces mots dans sa tête. Elle ne comprenait pas comment elle pouvait étudier plus, elle était déjà épuisée. Se sentant incapable de poursuivre la journée dans cet état, elle se dirigea vers le secrétariat pour appeler son père en lui disant qu'elle était malade. En l'attendant, Rose ne faisait que fixer le sol, son capuchon sur la tête. Elle voulait éviter les regards des autres, elle avait l'impression qu'ils étaient tous au courant que son test se soit très mal passé, qu'ils se moquaient tous d'elle.
Elle resta silencieuse dans la voiture. Rendu à la maison, elle s'en voulait énormément. Elle se demandait ce qu'il clochait chez elle, pourquoi n'était-elle plus capable de réussir. Rose voyait la situation de façon plutôt dramatique. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait et imaginait déjà des scénarios avec elle paniquant encore pendant tous ces examens et n'en réussissant aucun. Elle s'imaginait devenir l'élève de sa classe qui a toujours des mauvaises notes et Vincent devenir le meilleur d'entre tous. Elle ne serait plus rien et lui serait l'élève recevant la bourse du Gouverneur général à la fin de son secondaire. Il deviendrait médecin et elle, ordurière. Rose se remettait en question encore et encore jusqu'à ce qu'elle trouve finalement le sommeil.
Les jours passèrent et Rose ne parla à personne de l'incident lors de son test d'histoire, même pas à son père à qui elle racontait habituellement tout. Elle fit comme si de rein était même si au fond ça la rongeait de l'intérieur. Elle redoutait son prochain cours d'histoire puisqu'il allait remettre les tests corrigés aux élèves. Elle refusait même d'y penser sinon le stress et la boule dans sa gorge revenait à chaque fois. Elle se dit que ça ne serait pas si pire que ça, qu'elle ne pouvait pas vraiment couler une évaluation avec toutes les heures qu'elles avaient prises pour bien étudier.
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Dans nos têtes
No FicciónAu cours de la lecture de ce roman, vous découvrirez 4 jeunes adolescents de 14 à 16 ans apprenant qu'ils sont atteints de troubles de la santé mentale. Ils feront alors la rencontre de la psychologue de l'école, Mme Annie Picard, qui les aidera à...