𝐦𝐞𝐧𝐭𝐡𝐞 ₍ᐢ ̥ ̮ ̥ᐢ₎ ᵇⁱⁿˢᵘⁿᵍ

✿40✿ : Larmes.

— Et c'est chez qui la fête ? me demande Changbin, les mains dans les poches et marchant à côté de moi. 

— Un gars qui s'appelle Lino. C'est un pote. Il est à la FAC. 

Changbin plisse les yeux, comme s'il trouvait ça bizarre. Rectification : il trouve ça bizarre. 

— Comment tu l'as rencontré s'il est à la FAC ? 

— Merci l'interrogatoire..., je soupire. 

— Je m'inquiète juste. Et il y aura qui et quoi à la fête ?

— Des potes de Lino et après ben de l'alcool quoi. 

— C'est tout ?

— Oui, tout. 

— Sûr ? 

— Oui ! 

Agacé, j'avance plus vite mais Changbin me retient par le bras. Je cligne des yeux, surpris par sa poigne plutôt violente. 

— Ecoute Jisung. Je t'ai laissé suffisamment de chance pour t'expliquer, mais je dois le faire moi-même, en fait ? 

— Mais de quoi tu parles ? 

Changbin sort de sa poche arrière de jean un paquet que je ne connais que trop bien. Je blêmis à vue d'œil. 

— Où...

— Quand tu dormais. 

Je me souviens effectivement avoir fait une petite sieste entre deux cours. Je dégage mon bras de la main de Changbin, la mine assombrit. 

— Attends... t'as fouillé dans mon sac ?!

— C'est quoi exactement ? Je me doute que ce n'est pas du simple tabac. Je n'ai jamais vu un paquet pareil. 

— Qu'est-ce que t'en sais ? Tu fumes même pas ! 

— Mon oncle est un grand collection de cigarettes. Et je pense même que je connais plus de marques que toi Jisung. Alors dis-moi ce que c'est et je te laisserai tranquille. 

— J'ai pas le droit de te le dire. 

Changbin ricane sèchement et un frisson désagréable m'électrise le dos. Des fragments de larmes me piquent les yeux. 

— C'est... c'est un nouveau truc à la mode..., je finis par avouer, les yeux larmoyants. 

— Et tu sais ce qu'il y a dedans au moins ? 

Je détourne le regard, les bras croisés. L'eau dans mes yeux menace de se déverser sur mes joues mais je me contrôle. 

— Alors... t'es en train de me dire que tu prends cette merde et tu sais même pas ce qu'il y a dedans ?!

Changbin fait presque les cent pas. Je donnerai tout pour soudainement me volatiliser. Je n'avais encore jamais vu Changbin en colère, et ce n'était pas du tout plaisant à voir. Une première larme glisse sur ma joue. Je la sens, elle est glacée. 

— Mais putain... vas-y Jisung. Continue. Quand t'auras de vrais problèmes avec, t'auras que tes yeux pour pleurer. Je t'aurai prévenu !

Mon paquet est jeté sur le sol et Changbin s'est éloigné à grands pas de moi. J'ai fondu en larmes.

***

anecdote 12 : ce chapitre m'a un peu beaucoup brisé le kokoro

en fait, c'est surtout la musique qui vient de l'animé Parasyte !