POV Gwen :
-Gwen ? Tu m'entends ?
J'entends une voix lointaine, telle Jeanne d'arc sur son bûcher. Attends...
- HEY ! AH NON DIEU, JE VEUX PAS MOURIR BRÛLÉE ALORS TROUVES TOI QUELQU'UN D'AUTRE POUR SAUVER LA FRANCE !
La voix se fit entendre à nouveau mais bien plus proche cette fois ci.
- Ah oui donc... Nat', Gwen est en vie !
Nat' ? C'est qui ça ?
- C'est marrant j'avais pas remarqué. Elle aurait presque pu me manquer.
Ah si, je vois très bien qui c'est...Cette satané rouquine en crush sur le sosie d'Erwin Smith mais avec des beaux sourcils et à l'humour douteux.
Et... qui est censé être morte bordel ?!
J'ouvre les yeux et me redresse vivement.
Houla, mauvaise idée. Je me rassois aussitôt, enfin on me force, évitant de peu un malaise ce qui est sacrément con vu que je viens d'en sortir d'un.
Lorsque je retrouve une vue stable, je découvre une Natasha vivante avec l'épaule pressée par un parfait inconnu, mon blondinet en pleine discussion avec le poulet et un Fury vraisemblablement revenu d'entre les morts.
Tous tournent la tête vers moi, presque inquiets.
Malgré leurs regards insistants, je me morfond dans mon silence, la vérité bien trop dure à accepter. Les larmes me viennent aux yeux comprenant peu à peu le triste destin auquel je dois faire face.
Natasha m'invite d'un hochement de tête à expliquer la soudaine venue de mes larmes, complètement perdue face à mon état. Pourquoi est-elle surprise ?
- Je... mais... on est tous morts n'est ce pas ? Hein ? On est tous au paradis ? Bizarre d'ailleurs, je m'attendais à mieux. Mais c'est nul !! Elle est éclatée ma mort ! Vous ça va, vous êtes morts en héros alors que moi, bah c'est une portière quoi ?!
- Gwen...
- Non mais vous imaginez sur ma tombe, il va y avoir marqué « Ci-gît Gwendoline, stupidement tuée par une portière de voiture ». Horrible... je vais être la risée du cimetière !
- Gwen ?
- Non Steve laisse moi finir. D'ailleurs t'es mort comment toi ? Après moi vu que je t'ai pas-
- Gwen. soupira le pigeon. On est pas morts ! Mais on va l'être si on met pas le plan au point.
- Ah oui. Ça fait plus de sens. Nan mais parce que vous auriez dû être habillés en tunique blanche sur des nuages et là on se retrouve dans une cave toute pourrîtes et mal aérée ! Ah nan mais vraiment c'est la me-...
Natasha se redressa d'un coup, sans avoir le tournis apparemment, plaquant sa main sur ma bouche.
- Par la sainte Russie, laisse Steve parler.
Steve, penaud, lui lâche un faible merci alors que je me prépare déjà à lécher la main de cette diablesse.
Morte ou vivante, on m'interrompe pas comme ça !
- Donc je disais...
- Putain Gwen c'est dégueulasse !!
- Gnia gnia, c'est de la salive made in Gwen alors c'est très propre et parfait comme sa créatrice.
Sam vient tapoter l'épaule du soldat le moins respecté de l'Amérique.
- Courage mon pote. Tu sais que les relations mère/fille sont difficile à l'adolescence...
Natasha et moi nous tournons vers Sam, offensées.
- Je mérite mieux qu'une gamine qui se fait assommée par une portière !
- J'ai sacrifié un Bueno pour toi !!!
- Pardon ?!
S'ensuit ensuite une longue dispute où Steve fut, malgré lui, entraîné dedans, devant trouver des arguments de poids face aux deux femmes qui faisaient dorénavant partie (un peu trop peut-être) de sa vie.
- On dirait une petite famille, non ? demanda innocemment Sam en se penchant vers le directeur allongé dans son lit d'hôpital.
Celui ci, qu'on pourrait pensé presque attendrit, répondit du tac au tac :
- Qu'il me fasse pas d'autre gosses avec Black Widow, je vais pas aller loin avec l'autre brune.
Il se tourna soudainement vers le jeune poulet prodige.
- Et qui êtes vous au juste ?
J'interrompis brutalement Natasha qui émit un grognement digne d'un ours affamé pour répondre à Fury.
- Lui ? C'est notre fidèle pigeon voyageur, très pratique ce petit. En plus, si vous voulez il a tout un CV !
Les protestations de l'oiseau fusèrent au milieu du fou rire de Stevie Le papy et des soupirs de mère Sainte Russia, sous l'œil unique et désespéré de Fury, espérant le soutien de Maria.
***
- Cet homme a refusé le prix Nobel de la Paix. Pour lui, la paix n'était pas un accomplissement, mais une responsabilité.
Après cette sympathique petite partie de rigolade, Nicky venait d'à nouveau plomber l'ambiance avec son air grave et sérieux. Dans sa main, une photo de notre cher ami Pierce qu'il couvait presque d'un regard amoureux.
OH MON DIEU, 100% les fanfic Pierce x Fury existent ! Je dois trouver ça !
Houla, non, image bizarre dans la tête. Je demande l'arrêt de Gwen, je répète, je demande l'ar-
- Gwen ? Tu es avec nous ?
Je hocha le menton vivement. Merde, à quoi je pense moi ?!
- Ce genre de trucs interpelle ma confiance.
Il va vraiment nous faire un monologue sur la déception que lui a apporté Pierce ? Pitié nooon !
- Empêchons le lancement. Déclara précipitamment Black Widow, lassée d'avance du futur discours du patron.
Ouiii, allez tous en chœur on dit "merci Natasha".
- Tu te montres utile parfois...
- Pardon ? s'offusqua Natasha.
Oupsi, boulette.
- J'ai pensé à voix haute ?
J'accompagna mes dires d'une grimace moqueuse. La réponse ne fut qu'un simple regard meurtrier car déjà Fury reprenait la parole :
- Je crains que le conseil n'accepte plus mes appels.
- En même temps, c'est pas commun de recevoir un message d'un type censé être mort, c'est sûr !
Fury désigna la porte avant de me pointer du doigt, visiblement agacé de mon génie.
- Bon Gwen tu sors !
- Hein ? m'offusquais je à mon tour.
- Sors.
Je ne bougea pas de ma place, croisant les bras et le regardant le plus méchamment possible. Mais, étrangement, je décidait de lui obéir lorsqu'il désigna mon visa neuf du menton qui était tenu par Maria. Cette dernière ayant l'air d'attendre le signal pour le brûler au briquet. Je me levait avec une grâce sans pareil, et, relevant la tête haute, je quitta la pièce.
- En voilà des méthodes... non mais sérieux, pourquoi on y a pas pensé plus tôt Steve ?
Je tira la langue à la rousse et ferma la porte.
Non, c'est faux. Elle était trop lourde, j'ai pas réussi. C'est Steve qui est venu la fermer derrière moi en soupirant.
***
Trois petits chats, trois petits chats, trois petits chat, chats, chats...Chapeau de paille, Chapeau de paille, chapeau de paille, pail-
- Gwen ? m'interpella Maria.
- Ah bah c'est pas trop tôt ! J'ai eu le temps de faire le résumé de ma vie, de compter le nombre de trous dans mes chaussettes et de réapprendre une comptine débile de mon enfance. Alors, qu'est ce que je dois faire ?
- Tu restes ici.
Ok, je suis légèrement chiante sur les bords, mais me retirer de la mission pour ça ?
- Fury ne veut pas que tu y ailles.
- Mais... pourquoi ?
Elle sembla réfléchir un peu avant de me répondre.
- Il a autre chose pour toi, enfin bref, il t'expliquera.
Je soupira, résignée, il avait la main sur mon droit de vivre légalement aux USA, j'allais pas me révolter.
Steve, qui venait de sortir, m'interpella. Je salua rapidement Maria et je rejoignis mon angelot préféré.
- Alors ? Qu'en est il ?
- On va devoir se rendre dans leurs machines tueuses. Enfin moi et Sam, Nat' va rendre un petit visite à Pierce. Toi, je ne sais pas, tu viendras avec nous peut-être.
- Heu... oui, peut-être.
Il me sourit puis s'éloigna vers le pont.
***
Alors que Steve et Sam prenaient l'air, je me décida de faire preuve de sociabilité en m'asseyant à côté de Nat'. Celle ci, qui avait son air grave, celui qu'elle réserve à l'assimilation des missions, me demanda brutalement :
- Pourquoi tu as dit au soldat de l'hiver "Ты убьешь ее завтра" ?
C'est vrai qu'elle est russe, même si elle à comprit la phrase, sans contexte ça ne doit pas avoir beaucoup de sens. Mais d'un autre côté, c'est lui avouer un bout de mon passé.Pourtant, j'ai vraiment l'envie de faire confiance à quelqu'un, à elle, à cette satanée rouquine.
Je peux bien... je peux lui raconter ce que Steve sait déjà après tout.
Je lui répond en baissant la tête :
- James était une espèce de mentor quand je suis arrivée dans la "темная комната" d'Hydra. Quand on s'entraînait ensemble, les Мастеров lui disait cette phrase pour qu'il ne me tue pas. Sinon, il le faisait. C'était déjà survenu et de nombreux enfants étaient morts ainsi.
Je lui souris tristement. Silencieusement, elle m'invite à continuer.
- Chez Hydra, les années passent sans qu'elles ne passent réellement. Les jours s'enchaînent, on grandit sans s'en rendre compte. Les anniversaires n'ont même pas lieu d'être. J'ai déclaré être née en 1999 lors de l'examen que Banner m'a fait passer, mais en réalité j'en sais foutrement rien. J'ai peut-être plus, peut-être moins.
- J'ai connu ça aussi.
La rousse me lève et me force à prendre place sur le canapé défoncée au fond de la pièce. Je pose la tête sur son épaule et d'un geste maternel, elle passe sa main dans mes cheveux.
- Continue, blanche neige...
J'esquisse un léger sourire.
- Tout ça pour dire, que c'est vers mes supposés 10 ou 11 ans, que James m'a aidé à m'enfuir. Étrangement, il s'était attaché à moi, et c'était réciproque. Je suppose que je devais être son unique apprentie qui ait vécu assez longtemps pour que l'on ait vraiment le temps de prendre connaissance...Des bribes de souvenirs lui revenaient, notamment ceux de sa jeunesse. Ils lui ont fait prendre conscience que mon traitement n'était pas du tout normal. Alors, un soir... un soir terrible, j'ai pu partir.
- Tu t'es retrouvée toute seule à 11 ans en Allemagne?
J'acquiesça de la tête.
- Je me suis débrouillée pendant un an, en volant surtout. Mais c'était difficile. Je devais me cacher d'une organisation ayant des sièges, des yeux et des oreilles partout en Allemagne. Le soir avec corne de bouc, j'étais là pour vider les poches des riches. Puis vous êtes arrivés... et vous m'avez sauvé.Honnêtement, je n'aurai pas survécu plus longtemps sans ce sauvetage inattendu. Hydra avait déjà retrouvé ma trace et je me souviens avoir reconnue des agents dans la foule.
Natasha, d'habitude fuyant le tactile, me fit un câlin presque aussi rassurant que ceux de Steve.
- Je pense avoir une idée assez nette de ce que tu as pu endurer pendant toutes ces nombreuses années mais, comment as tu pu garder un cœur aussi pur ? Un joie aussi vive ?
- La douleur rend plus fort... une femme m'a dit ça lorsque... lors de mon arrivée. J'était vraiment petite, terrifiée... puis cette dame est arrivée. Elle m'a soufflé ça au creux de l'oreille comme un secret...
J'expira d'un coup.
- Après chaque coup, chaque insulte, chaque blessure, chaque abus, je me répétais cette phrase comme une prière... et j'ai tenu.
Merde, mes derniers mots se mêlèrent à mes sanglots. De grosses larmes dévalèrent mes joues rejoignant la commissure de mes lèvres.
- La douleur rend plus fort...
Natasha le murmura doucement et je réalisa, en me tournant vers elle, qu'elle avait les yeux larmoyants. Elle s'apprêtait à ajouter quelque chose mais Steve l'interpella. Elle sécha ses yeux rapidement, m'accorda une dernière étreinte en m'embrassant le front et s'empressa de rejoindre Captain America.
Ce dernier remarqua tout de même la tristesse dans son regard et passa brièvement son bras sur ses épaules, se voulant réconfortant. Elle lui accorda un faible sourire de remerciement. Sam se tint à l'écart comprenant qu'il ne devait pas essayer de s'impliquer.
Soudain, les trois adultes se retournèrent vers moi.
- Tu viens ? me demanda Steve.
Je fis non de la tête, les surprenant.
- Fury ne veut pas et même s'il n'est plus mon patron, il est techniquement celui qui me permet de rester aux USA donc je conteste pas.
J'acheva ma phrase en leur offrant mon sourire le plus sincère possible.
Steve me regarda inquiet et, avant que je n'ai plus cligner des yeux, m'enlaça tendrement.
- Pas de conneries ? Tu me promets ?
- Toi non plus ? Je continua en désignant les deux autres plus loin. Vous me revenez tous vivant, c'est clair ?
Ils me répondirent tous positivement et s'éloignèrent, non sans me jeter un dernier regard.
Lorsqu'ils eurent quitté le bunker, je me lançais à la poursuite de Fury qui partait lui aussi je ne sais où. Je lui courut après :
- Fury tu m'as pas dit ce que je dois faire !
Il se retourna vers moi dramatiquement.
- Tu vas aller au lycée.
- Sa mère le camembert- T'as dit quoi là ?
- Je dois une faveur à Stark. Il réajusta son lourd manteau en les toisant de son œil voyant. Il a besoin d'une lycéenne pour surveiller je-ne-sais-qui. Et même si ton année de naissance n'est peut-être pas juste, tu es très certainement en âge d'y aller. Il marqua une pause, sans dissimuler un rictus bienveillant. Alors, c'est ta nouvelle mission.
Il s'en alla, faisant virevolter la cape de son manteau, après m'avoir donné un dossier, sans un mot de plus.
Sans attendre, j'ouvris le document. Il ne contenait qu'une page avec un nom et une photo. Je la lu rapidement et souffla d'un ton tout juste audible :
A nous deux, Peter Parker...
***
Hey tout le monde ! Oui ça fait longtemps, oui. Mais on a toutes deux vécues des longs mois de stress qui n'ont pas été favorable à l'avancée de notre histoire.
Toujours est il que l'histoire continue ! Le prochain chapitre sera l'épilogue !
La fin est un peu écourtée mais j'avoue qu'on stagnait avec ce film.
Et bien voilà, j'espère que vous êtes contents de nous retrouver quand même !
Bonnes vacances !Chocolat & Popcorn
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The Unknown Girl - 𝘼𝙣 𝘼𝙫𝙚𝙣𝙜𝙚𝙧𝙨 𝙎𝙩𝙤𝙧𝙮
Fanfiction𝙳𝚎𝚙𝚞𝚒𝚜 𝚚𝚞𝚎 𝚓𝚎 𝚜𝚞𝚒𝚜 𝚗𝚎́𝚎, 𝚓'𝚊𝚒 𝚝𝚘𝚞𝚓𝚘𝚞𝚛𝚜 eu 𝚕'𝚒𝚖𝚙𝚛𝚎𝚜𝚜𝚒𝚘𝚗 𝚍𝚎 𝚗'𝚎̂𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞'𝚞𝚗 𝚙𝚒𝚘𝚗... Les uniques souvenirs que j'ai de mon enfance sont : la torture, les entraînements, la douleur, le désespoir, les...