Le personnage principal de cet imagine s'appelle Ambre. Bonne lecture !
Tu étais en train de dessiner dans le cahier à dessins que ta marraine t'avait offert à Noël. Une petite fille était en train de jouer à la poupée, c'était elle que tu reproduisais. Tu essayais de capturer ce qu'elle dégageait. Cette impression de liberté que les enfants laissaient transparaître dans leurs moindres faits et gestes, ça te fascinait.
Ton crayon traçait de longs trais précis, on commençais à distinguer le visage de la fillette, ainsi que ses petites mains potelées. Tes sourcils étaient froncés, ton regard alternait entre ta feuille et la petite fille. Ton petit doigt était levé, c'était un tic que tu avais lorsque tu dessinais, les gens en riaient souvent.
Une heure plus tard, lorsque la gamine repartis, tu contemplas fièrement ton œuvre avec un sourire triomphant. C'est alors qu'il arriva. Un garçon. Tu ne le connaissais pas, tu ne l'avais jamais vu. Et pourtant, tu n'avais jamais été aussi captivée. Ce n'étaient pas ses cheveux blonds qui t'attiraient, ni la manière qu'il avait de marcher. C'était ses yeux. Ils étaient sombres, tu avais du mal à cerner ce qu'ils voulaient dire. Était-il triste ? En colère ? Tu n'avais jamais vu des yeux pareils.
Le garçon ne te remarqua pas, il ne voyait pas à quel point il t'avait captivée. Il n'avait pas aperçu ton regard insistant. Quand à toi, tu ne t'étais même pas rendue compte que tu avais repris ton crayon pour dessiner son visage. Il avait justement sa tête tournée dans une bonne direction, c'était parfait. Tu voulais capturer chaque reflet, chaque mouvement, tu voulais que ton dessin ait l'air plus vrai que nature. Tu voulais que l'on reconnaisse ses yeux.
Malheureusement, vint le moment où il devait s'en aller. Ton portrait n'était qu'à moitié terminé et le désespoir envahit ton corps. Tu devais terminer ce dessin, il le fallait. Tu ne voulais pas oublier ces magnifiques yeux bruns, les rater en essayant de reproduire une modeste copie de lui, tu voulais que ton œuvre soit parfaite.
Ce fut donc à grands regrets que tu rangeas tes affaires pour te lever et rentrer chez toi, le cœur lourd.
***
Il était là. Tu n'en croyais pas tes yeux. C'était bien lui, il était bel et bien là, sur un banc à proximité du tien. Il semblait attendre quelque chose. Tu t'assis précipitamment sur une pierre plate, saisis ton cahier et tes crayons, et poursuivit ton dessin. Tu reproduisais les traits de son visage avec une telle précision qu'on aurait pu prendre ton dessin pour une photo.
Vint ensuite le moment de faire ses yeux. Tu reproduisis ses longs cils, l'éclat du soleil dans ses yeux. Tu croisas plusieurs fois son regard sans t'en rendre compte. Tu n'avais même pas vu qu'il s'était levé pour s'approcher de toi. Lorsqu'il arriva à ta hauteur, tu avais terminé.
-C'est beau.
Tu sursautas violemment, faisant tomber ton crayon usé par terre. Alors que tu le ramassais, tu entendis le garçon prendre ton cahier et l'ouvrir à la première page. Il regardait avec attention chaque dessin, jusqu'à ce qu'il tombe sur le sien. Son portrait. Ses yeux s'écarquillèrent, sa bouche s'entrouvrit sous l'effet de la surprise et il continua d'admirer son portrait pendant un long moment.
-Je suis désolée, murmuras-tu.
-Désolée de quoi ?
-De vous avoir dessiné. Je ne vous ai même pas demandé votre avis...
-Oh ce n'est rien. Votre dessin... Il est absolument magnifique.
-Vous trouvez ? (Il acquiesça, te faisant rougir.) C'est... C'est vos yeux.
-Mes yeux ?
-Oui. Ils sont... (Tu jetas un coup d'œil à ton portrait.) éblouissants.
-Merci.
Tu n'arrivais pas à décrocher ton regard du sien. C'était comme si vos yeux étaient aimantés. Le garçon s'assit à tes côtés et demanda :
-Combien de jours vous a-t-il fallu pour faire ce dessin ?
-Deux ; hier et aujourd'hui.
Surpris, il se tourna à nouveau vers toi.
-Seulement deux ?!
-Oui. Pourquoi ?
-C'est spectaculaire ! Faire un portrait comme celui-ci en à peine deux jours, c'est du grand art. Surtout quand on sait que je ne reste dans ce parc que une heure grand maximum. Ce qui signifie que vous avez mis deux heures à peine à faire ce chef-d'œuvre.
Les joues écarlates sous cette avalanche de compliments, tu haussas les épaules. Tu ne montrais jamais tes dessins aux autres car ils avaient tous l'habitude de dire des choses comme : "Occupe-toi plutôt de tes études" ou encore "C'est très beau mais ça ne va te mener à rien toutes ces distractions". Alors, entendre ça venant d'un parfait inconnu, ça te réchauffait le cœur.
-Vous devriez en faire votre métier, déclara-t-il.
-Vous croyez ?
-Bien entendu ! Ce n'est pas n'importe qui qui peut faire ce genre de portraits en deux heures.
-Quand j'aime un visage, je ne peux que le dessiner.
Cette phrase était sortie toute seule de ta bouche, comme naturellement. Ce garçon avait une facilité déconcertante à te mettre en confiance, si bien que tu t'interrogeas sur la nature des sentiments qui t'envahissaient quand tu le regardais. Était-ce de la fierté par apport à ton dessin ? Ou... autre chose ?
Ta mère avait l'habitude de parler des livres qu'elle lisait lorsqur vous étiez à table. C'était certes, un peu ennuyeux au bout de une heure, mais c'était toujours intéressant. Elle qui aimait les histoires horrifiques - un goût étrange que tu ne comprendrais jamais -, elle s'était prise d'affection pour un autre genre de livre : la romance.
Elle te parlait souvent d'un phénomène rare, mais merveilleux : le coup de foudre. Au début, tu trouvais ça absurde ; comment deux personnes complètement inconnues l'une de l'autre pouvaient-elles tomber amoureuses en un seul regard ?
Mais, à présent, tu comprenais. Aussi absurde et ridicule que cela puisse paraître, la vérité s'imposa à toi aussi clairement que le soleil qui se lève : tu étais tombée amoureuse de ce garçon. Le regard que vous aviez échangé ensuite, tu ne l'oublirais jamais. Et lui non plus. Car il s'est penché sur toi pour t'embrasser l'instant d'après.
VOUS LISEZ
Imagines TBS [COMMANDES FERMÉES]
FanfictionVoici des imagines sur TBS (Thomas Brodie-Sangster dans la vraie vie), Newt (Thomas Brodie-Sangster dans Labyrinthe 1,2 et 3), Simon Brown (Thomas Brodie-Sangster dans Nanny McPhee), Romulus Augustus (Thomas Brodie-Sangster dans La Dernière Légion)...