— Mon amour... Il est l'heure de se réveiller, murmurai-je en embrassant la joue de Roman encore dans les bras de Morphée.
— Hum... ah pff mouais que... re hum euh, baragouina-t-il en levant légèrement la main.
C »était plutôt rare que Roman s'invente une nouvelle langue et il s'avéra que celle-ci n'était pas très développée mais plutôt marrante à écouter. Ses doigts se mirent à me chercher et je me mordis les lèvres pour ne pas rire car ils n'étaient pas prêts de me trouver sur le polochon.
J'arrivai à tenir dix petites secondes puis finis par céder et attraper sa main.
— Le Père Noël est passé. Je répète, le Père Noël est passé ! chantonna ma mère de l'autre côté de la porte.
Oh ma mère alors ! Elle avait dû m'entendre bouger dans le lit. Enfin je supposais...
— Maman, ce n'est plus de notre âge le...
— Le petit déjeuner vous attend. On ne doit pas perdre de temps ! Ton oncle sera sûrement un des premiers à arriver. Je ne serais pas surprise de le voir pousser la porte vers onze heures...
— Tu as entendu ça ? chuchotai-je à l'attention de Roman.
— Hum ouais, souffla-t-il avant de m'attirer vers lui, pas le moins du monde décidé à se lever.
Nous descendîmes finalement un bon quart d'heure plus tard.
Personne n'était vraiment habillé pour midi et je trouvai soudainement cela agréable et très convivial de tous nous promener en pyjama dans le salon. Enfin, quand je disais tout le monde, je parlais de Roman, maman et moi... Gustav, Rose, Lucien, Chloé et Candice n'étaient pas là et les autres invités non plus.
— Tiens regarde, c'est pour toi ma chérie ! s'empressa de dire maman en montrant le coin droit du petit sapin superbement décoré par ma petite nièce et désormais illuminé par une grande guirlande électrique.
—Tout ça ? m'étonnai-je en voyant les six paquets.
Mon petit paquet ne payait pas de mine à côté... Nous n'avions jamais été du genre à nous faire des tonnes de présents. Un ou deux était d'habitude notre chiffre. Mince, je ne m'étais pas attendue à ça.
— Ce n'est pas tous les jours Noël Amy, puis il fallait bien que je rattrape les cinq ans de séparation !
— Mais c'est beaucoup trop, dis-je sincèrement en me tournant vers elle.
Elle roula des yeux puis secoua la main en lâchant un tic avec sa bouche.
— Ouvre-les avant de juger !
Je me baissai pour attraper le premier cadeau et un soupir m'échappa car mes jambes me faisaient mal. Je décidai alors de m'asseoir par terre. Les joies de la grossesse n'étaient pas toujours des joies, justement...
Le premier présent était une écharpe bien chaude et assez colorée.
— Tu t'en souviens ? Peu de temps après Noël 2011, tu l'avais vue en magasin et tu avais dit que c'était dommage que tu ne l'aies pas vue avant car tu l'aurais bien aimée sous le sapin.
Noël 2011 ? C'était si loin ! Je ne m'en souvenais pas, non.
— Je te l'ai achetée en janvier et c'était vraiment dur d'attendre quasiment un an pour te l'offrir. Finalement, j'ai attendu beaucoup plus puisqu'il y a eu la dispute et que tu es partie...
Une goutte salée glissa sur mes lèvres et je réalisai que je pleurais. Apprendre que ma mère avait gardé ce cadeau durant toutes ces années avec elle me bouleversa. Nous nous étions vraiment fait mal mutuellement.
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Noël chez les Carlier (Terminée)
Chick-LitLe jour où Amandine reçoit un mail de sa mère lui annonçant que sa grand-mère Rose est mourante et que le dernier souhait de cette dernière est de revoir sa petite fille, la jeune femme est catégorique : il est hors de question qu'elle revienne dans...