ℑ𝔱'𝔰 𝔊𝔬𝔬𝔡 𝔗𝔬 𝔙𝔢 𝔙𝔞𝔡. [𝔏𝔬𝔨𝔦] {𝔗𝔬𝔪𝔢 2}

.15.

—Il.... fait si chaud...
Bucky s'essuie le front d'un revers de la main. La sueur perle sur tous les visages ; le torse de Crâne de Cerf a l'air humide aussi, mais il doit avoir l'habitude, car il ne se plaint pas.
A notre départ, les Vengeurs ont eu du mal à nous faire confiance, à moi, Bucky, et Crâne. Finalement, ils ont accepté, car c'était notre, mon, seul moyen de sauver Loki.
Je regarde les autres tour à tour, quand mon regard se pose sur Thor, je le vois froncer les sourcils.
—Euh, Crâne, où va-t-on ?
Crâne de Cerf s'appuie sur un tronc mort pour respirer un instant. La chaleur de fin de matinée est insoutenable...
—Retour à Asgard, j'ai besoin d'Heimdall pour vous emmener là où nous devons aller, puis on pourra voir le stade de malédiction de ton fiancé.
Je rougis. Rhaaa, pourquoi ce mot me fait rougir comme ça ?? Je m'imagine à mon mariage avec Loki. On serait habillés en noir, devant le palais asgardien...
Un rire me sort de ma rêverie.
—À quoi tu penses, Kat ? T'as l'air heureuse ! me dit Nat'.
—Oh, euh... rien, rien. Un truc... qui serait plus que génial.
Elle me regarde avec un sourire. Crâne lève la main vers nous.
—Arrêtons-nous pour déjeuner, venez avec moi.
—Yes, enfin une pose ! s'exclame Bruce.
—C'est vrai que je suis un peu fatigué aussi, avoue Clint.
Tony hoche la tête. Crâne nous fait grimper une colline abrupte, et au sommet, la vue est vraiment belle. Je mets ma main en visière.
On dirait une mer de sable, avec des requins en rocher.
En effet, le paysage est très étiré. C'est principalement des dunes de sable, avec quelques rochers et des arbres morts qui traînent. On voit très loin ; un gigantesque volcan rouge se trouve à quelques kilomètres ; sûrement l'entrée du repaire de Surtur. Là-bas, il n'y a même plus de sable. Le sol n'est qu'un amas de roches chaudes et de magma. Le ciel est rouge sang. Je frissonne et me retourne, pour aider les autres à préparer le repas.
—Qu'avons-nous à manger ? demande Steve. Je n'ai pas eu le temps de regarder nos provisions.
—Surtout des racines et des légumes qui tiennent le coup au voyage, lui répond le jeune de la même race qu'Heimdall.
—Bien. Tant que ça tient au corps, c'est le principal.
Bucky s'approche de moi.
—Ça va Kat ?
—Ça va, merci. Et toi ?
Il chuchote :
—Ton genou.
—Oh ! Oui, beaucoup mieux. D'ici demain, il sera guéri.
—Tant mieux.
Il sourit et ajoute :
—Je vais bien, merci d'avoir demandé.
Je hoche la tête.
—On mange pas de viande ? râle Tony.
Barton lui répond sur le même ton :
—Non Stark, à moins que tu préfères aller chasser, mais je ne te le conseille pas, les bestioles sont bizarres ici...
—Ok, j'ai la flemme.
Crâne les regarde comme si c'était des extraterrestres. Lui ne doit pas connaître la flemme, il est tout le temps en mode survie. Il allume un feu grâce à deux pierres pourpres, et nous dit :
—On sera à l'endroit de votre portail d'ici demain après-midi, je pense.
—Bien, ça me parait correct, murmure Thor.
Il s'en fait pour Loki comme moi. L'air semble plus étouffant d'un coup. Je respire un coup en m'éloignant des autres. Il faut que je tienne mentalement. Que je garde mon calme. C'est pas le moment de perdre les pédales.

PDV Steve:

—Kat, s'écrie Bruce. Tu-
Je fais taire Banner. Il me regarde en fronçant les sourcils.
—Elle à besoin d'être seule.
Nous la regardons tous. Elle est assise sur un rocher un peu plus loin, à laisser son regard dériver sur le paysage chaotique.
—Loki lui manque beaucoup, ajoute Natasha.
Thor se lève et s'éclipse derrière quelques arbres vers l'est.
—Qu'y a-t-il ? demande Crâne, qui fait bouillir de l'eau pour les racines.
—Loki est son frère adoptif. Il l'aime beaucoup.
Crâne hoche la tête avec compréhension.
—J'espère pouvoir régler le problème rapidement.

PDV Kat:

Après avoir déjeuné dans un silence pesant, nous avons décidé de rester ici l'après-midi midi, pour préparer le camp pour la nuit. Si on se lève tôt demain matin, on sera à Asgard dans l'après-midi de demain, comme à dit Crâne. Je ne tiens plus, je veux revoir Loki...
—Kat ? m'appelle une voix.
Je tourne la tête vers la provenance de cet appel. C'est Bruce.
—Oui.
—Ça te dirait qu'on aille se promener ?
Je regarde mes pieds. C'est sûr que se promener sera toujours mieux que de shooter dans des cailloux.
—Ok, j'arrive.
Je range ma dague, que j'étais en train d'étudier, dans ma ceinture. Bruce me fait signe de le suivre.
Une fois en bas de la colline, les pieds traînants sur le sable brûlant, il met ses mains dans ses poches. J'ouvre la discussion avec un air nonchalant :
—Je fais tant de peine que ça ?
Bruce a l'air prit au dépourvu. Il s'apprête à répondre, mais je ricane :
—T'inquiètes, j'avais compris que c'était pour me changer les idées.
Je laisse un blanc.
—T'avais raison, c'est cool de bouger.
Il hoche la tête et répond :
—Tant mieux alors... c'est dur, hein ?
—Oui, très.
Il réfléchit et me dis d'un ton calme :
—Je ne voudrais pas t'alarmer, et puis je sais que tu es une personne de confiance...
Il regarde derrière nous mais ne voit personne.
—Je trouve Crâne étrange, me confie-t-il.
—Ah bon ?
Il opine du chef :
—Oui, comment et pourquoi veut-il nous aider ? C'est bizarre, je lui fais pas confiance.
Je pousse un soupire et lui dis gentiment :
—Écoute Bruce, c'est vrai qu'il est un peu étrange, dans sa bulle, mais il va nous aider, c'est le seul qui le peut. Tu n'as aucune preuve concrète, et nous devons rester soudés. Tiens-moi au courant, mais essaie de ne pas diviser le groupe. Ok ?
Il acquiesce en souriant.
—D'accord. Merci de m'avoir écouté.
Il tourne les talons et rejoint le camp. Je reste un instant à contempler le volcan, une masse à l'horizon.
Est-ce que Bruce aurait raison ? Que ferait Loki a ma place ?
Je souris.
Il ne lui ferait pas confiance, mais là on parle de vie ou de mort. Crâne comprend ma peine.
Je lève les yeux vers le ciel pourpre. L'air cendré me brûle la gorge, ou est-ce la tristesse ?