Chapitre 19

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- « Ma manière, Marie, est de posséder ce que je veux de la façon dont je le souhaite. »

L'avertissement de mon maître vient de claquer comme un coup de fouet. Visiblement, il m'en veut toujours pour mes récentes incartades et compte me les faire payer à sa façon... Je décide prudemment d'essayer de l'amadouer alors que nous arrivons déjà dans notre chambre :

- « Loki, je te remercie pour cette merveilleuse journée... »

- « C'est moi qui te remercie, Marie, d'avoir fait pâlir de jalousie toutes les femmes asgardiennes... Tu étais vraiment sans conteste la plus belle ! »

Mon seigneur se rapproche de moi et m'attire vers lui :

- « Et maintenant, déshabille-toi. Je te veux complètement nue et toute à moi. »

Je me suis déjà trouvée dans cette situation de nombreuses fois mais ce soir, sans savoir pourquoi, je me sens particulièrement intimidée, comme si j'étais toujours vierge. Rougissante, je défaits ma coiffure puis dénoue mes vêtements. Lorsque je suis enfin totalement offerte à mon prince, j'ose lui demander :

- « Loki, serait-il possible d'ôter ce bijou ? Il est un peu lourd et je n'aime guère les serpents... »

Mon maître me dévisage d'un regard scrutateur, ses pupilles formant une ligne fine et verticale au fond de son regard émeraude :

- « Marie, je croyais avoir demandé à la servante qui t'a amené ce collier de t'expliquer sa signification... Il s'agit de mon signe, la marque du dieu de la malice. C'est un honneur pour toi de le porter et une protection aussi. Quiconque tenterait de te manquer de respect saurait que c'est l'épouse de Loki d'Asgard qu'il s'apprête à insulter ! Tu m'appartiens Marie et tu dois porter ce bijou de jour comme de nuit, sans jamais l'enlever. »

Je réponds avec douceur :

- « C'est le sceau de ta propriété, finalement... »

Mon seigneur se rapproche et me caresse le visage :

- « Absolument. Il ne doit jamais quitter ton joli cou. Tu te feras à son poids. Et les serpents sont des animaux magnifiques ! »

- « Et bien moi, je les trouve hideux ! »

A mon grand effarement, Loki, d'un geste de la main, fait soudain apparaître au sol un long reptile noir aux reflets verts fluorescents et me demande :

- « Que penses-tu de celui-là ? »

Je manque m'évanouir de peur et pousse un hurlement strident :

- « Par pitié, Loki, fais-le disparaître ! »

Mon maître sourit, renvoie son serpent en enfer et me menace d'une voix suave :

- « Et bien ma belle, je sais maintenant comment te punir la prochaine fois que tu me désobéiras ! A présent, allonge-toi sur le lit, je veux te prendre ici et maintenant. »

Je n'ose protester et obéis en silence. D'un geste rapide, je touche le bracelet de lady Arielle en m'imaginant quelle serait ma vie si j'étais libre et l'égale de mon époux. Je ne l'en aimerais pas moins, bien au contraire ! Le poids de mon maître s'allongeant sur mon corps frêle me ramène brusquement à la réalité. Il commence à m'embrasser et me caresser bien que je sente son impatience à me posséder. Je m'ouvre moi-même en signe de soumission tandis qu'il me chuchote :

- « Tu es aussi tendue qu'une vierge... »

Loki se relève alors brusquement et me saisit par les hanches. Il me tire au bord du lit, jette mes jambes sur ses épaules et me pénètre profondément. Son contact me fait toujours le même effet et quelques minutes après je me retrouve à gémir sous lui. La douleur est toujours présente mais dans ces moments elle me donne encore plus envie de lui appartenir totalement. Je sais au fond de mon cœur que je l'aimerai jusqu'à la fin des temps ! Nous passons ensemble une nuit magique, emplie de mots tendres et de cris de plaisir, avant de nous endormir enfin, emmêlés l'un à l'autre...

ANGE ET DÉMON, UNE LEGENDE D'ASGARDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant