• Hector x Tara •
Le monde semble s'écrouler pour le gunner. Il se tord de douleur, agrippant la pelouse à pleine main. Ses cries glacent le sang de ses coéquipiers et adversaires.
- Ça va aller Hector. Tente de le rassurer Aubameyang.
La gabonais attrape la main de son ami et sent la puissance avec laquelle il la sert. Pierre-Emerick comprend alors que le brun souffre atrocement. Il n'ose pas regarder sa cheville tant il a peur de tourner de l'oeil. Les médecins ont assez d'Hector à s'occuper. Tout le monde s'affaire autour de lui et Aubam' doit leur laisser la place. Sur le terrain tout le monde s'inquiète, tous savent que sa blessure est grave, peut être trop grave pour qu'il puisse un jour reprendre le football. Lorsqu'ils placent l'espagnol sur la civière, certains s'avancent vers lui pour lui adresser des petits mots de soutient. Hector sort du terrain sur civière mais sous la clameur de l'Emirates Stadium. Les supporters sont inquiets pour leur joueur. Il l'est lui aussi. Il se cache le visage et se met à pleurer. La douleur est insoutenable mais l'idée d'être éloigné des terrains pendant des mois l'est d'autant plus.
Les secouristes l'installent dans l'ambulance et prennent ensuite la direction de l'hôpital. Durant tout le trajet, Hector n'a pas lâché la main de Mark, le médecin du club. Il cherche sûrement à être rassuré mais il sait que ce n'est pas bon, pas bon du tout d'ailleurs. À son arrivée aux urgences, Hector est un peu à l'ouest, soulagé par la morphine qui lui a été injecté. Il papillonne des yeux, remarque qu'il a un masque à oxygène posé sur le nez et observe les néons du plafond filer à toute vitesse. Il entend quelques voix qui lui sont familières puis ferme les yeux.
Lorsqu'il les ouvre à nouveau, il lui faut quelques secondes pour se resituer. Il comprend rapidement qu'il est dans une chambre d'hôpital et les souvenirs refont alors surface. Il se souvient de ce tacle, de son crie, de cette douleur insoutenable. Il regarde son pied et ne voit qu'une attèle plus qu'imposante. Il ferme les yeux, soupire et laisse retomber sa tête sur l'oreiller. Il prend son visage entre ses mains et sent quelques larmes montées. La porte de sa chambre s'ouvre alors, et une jeune infirmière entre doucement. Lorsqu'elle le voit éveiller, elle lui offre un sourire compatissant.
- Comment vous allez ?
- Comme un mec qui a la cheville brisée. Répond -t-il sèchement.
La brunette déglutit tout en vérifiant ses perfusions ainsi que ses constantes. Voulant se rattraper elle demande :
- Et votre moral ?
- Toujours comme un mec qui la cheville brisée ! Vous en avez d'autres des questions aussi débiles ?
Il semble plus qu'agacer par la présence de l'infirmière. Alors qu'elle allait s'en aller, une de ses collègues entre à son tour dans la chambre.