Chapitre neuf

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Vous vous connaissez ? Ciara me regardait, surprise.

Je...C'est-à-dire que...

On s'est déjà rencontrés, annonça Chris.

Ciara souriait,

C'est encore mieux ! On voulait te parler si tu as deux minutes.

Il hocha la tête, avant de donner quelques instructions à ses employés et nous invitait à nous asseoir à une table, en face de la fenêtre.

On patientait et il venait avec un plateau et deux tasses fumantes. Il nous les déposait devant nous et s'installait.

Il ne fallait pas, je murmurais.

— Merci, ajoutait Ciara.

Il croisait ses bras sur la tables,

— Alors dites-moi tout les filles, qu'est-ce qui vous emmène ici ?

Je posais mes mains sur la tasse qui me réchauffait instantanément, j'observais la pluie arroser la ville et les gens courir dans la rue afin de se réfugier chez eux.

— Alba a besoin d'un travail à temps partiel, je lui ai proposé de venir ici.

Ciara lui parlait comme s'ils se connaisaient depuis longtemps, comme s'il n'y avait plus de lien de subordination, ils avaient l'air d'être des amis, malgré la différence d'âge flagrante.

— Pourquoi as-tu besoin de ce travail ?

Je prennais une gorgée de ma boisson et lui répondait, gênée.

— Je...J'en ai besoin pour financer mes études.

Il se touchait sa longue barbe.

— J'ai un serveur qui devait déménager en Australie, mais ce n'est pas sûr, il faut que j'en reparle avec lui. Si de la place se libère, je te tiendrais au courant, d'accord ?

— Merci beaucoup Chris.

— Tu me laisse tes coordonnées ?

J'ascquissais et sortais un carnet et un stylo de mon sac et gribouillais mon numéro de téléphone que je consultais d'abord, puis j'y ajoutais mon nom et prénom.

On finissait nos boissons, avant de quitter le café, je remerciais Chris pour une énième fois, ce n'était pas sûr, mais je me voyais déjà travailler.

— Tu veux que je te dépose ? Me demandait Ciara.

Elle habitait pas très loin du café, alors que moi.., je n'allais pas lui dire d'aller à l'autre bout de la ville.

— Non, t'en fais pas, je vais prendre le bus.

— Tu es sûr ? Elle criait par dessus le vent.

— Oui, t'en fais pas !

On se faisait la bise, elle grimpait dans sa voiture et disparaissait dans la rue.

Je marchais tranquillement sous la pluie, je ne comprenais pas du tout : pourquoi toute cette population était si craintif ? Ils ne sont pas fait de sucre, ils ne vont pas fondre à cause de la pluie. J'envoyais un message, alors que je m'asseyais sur le banc de l'arrêt de bus.

Message de : Alba
Envoyé à : Oncle
Monday, 6pm
Il faut qu'on parle,
je veux des réponses à mes questions.

Lorsque je relevais la tête, je me retrouvais trempée de la tête au pieds, je m'écriais, sous le choc.

— Espèce de connard ! Je geulais derrière la voiture.

Ce con avait conduit sur la flaque d'eau, alors qu'il avait assez de place pour l'éviter.

J'essayais d'essuyer mon visage avec la manche de ma veste mais elle était également mouillée.
En plus, c'était la veste que mon père m'avait offert. Ce qui quadrupla ma colère.

— Il y a des idiots dans ce monde c'est pas possible ! Je m'énervais en détachant les lacets de mes chaussures pour vider l'eau.

— Tu as besoin d'aide ?

Me proposait une voix alors que j'étais toujours concentrée sur mes chaussures qui ne voulaient quitter mes pieds.

— Non.

Je le vis s'accroupir devant moi, le garçon m'enlevait les chaussures.

— Mais laissez-moi enfin ! Vous êtes un pervers ? Un psychopathe ?

Je serrais mon sac contre ma poitrine et m'éloignais.

Il eut un rire, un peu étouffé par la pluie.

— Je vous préviens, j'ai fais du Taekwondo pendant 10 ans.

Il se redressait et son visage...Qu'est-ce qu'il fout ? Il me remettait mes chaussures et me prit par le poignet.

— Qu'est-ce que tu fais ?! Je paniquais.

J'essayais de le repousser mais il était assez résistant.

— Viens suis-moi.

Il m'agaçait, déjà que j'étais énervée, je laissais mon sac tomber au sol et prenais position, je savais quel muscle viser. Je lui collais un coup de pieds dans l'abdomen. Il se retrouvait à peine à un mètre de moi, il n'était pas tombé au sol, pourtant il devait y être.

— Fiche-moi la paix, je croyais que tu ne m'appréciais pas ! Je criais en ramassant mon sac.

Je tremblais de colère mais aussi de froid, déjà qu'il ne faisait pas beau, je me retrouvais trempée.

— Ne...ne me suit pas !

Je lui tournais le dos, toussais et reniflais.

— Je voulais juste te raccompagner, c'est à cause de moi que tu es dans cet état.

— Je...

Forbidden Love | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant