Chapitre dix-sept

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Je récupérais mes vêtements secs sur l'étendoir à linge et enfilais mes habits. Brayden m'attendait devant la voiture afin de me raccompagner chez moi, il m'aidait sans rechigner et cela me surprenait, l'homme hautain que j'avais eu la malchance de rencontrer s'était complètement métamorphosé.
J'ignorais s'il agissait ainsi parce que je connaissais son secret ou parce que.....

Eh oh, ne croit pas qu'il t'aime. Il fait juste son boulot.

Comme si une relation entre nous deux était possible, il m'avait  bien fait comprendre que non.
On n'appartenait pas aux mêmes univers, il me l'avait très bien expliqué durant des heures : Il avait reçu le châtiment le plus cruel, l'immortalité.
Lorsque je lui avais demandé la raison de cette condamnation, il m'avait simplement répondu qu'il avait commis une erreur.

Qu'a t-il bien pu faire ?

Il était un ange déchu et le paradis lui était interdit. Cela justifiait son air « sans-cœur ».
La voiture klaxonnait alors que je faisais mes lacets, d'une main je prenais mes chaussures à talon tandis que de l'autre je remontais la fermeture éclair du manteau qu'il m'avait acheté.

Je refermais la porte et tombais nez à nez avec Chris.

— Bonjour, je murmurais alors que Brayden patientait dans sa voiture.

— Bonjour, comment tu vas Alba ?
Il se souvenait de mon nom, malgré le fait qu'il m'ait vu seulement deux fois et moi qui croyais que les vieilles personnes étaient plus susceptibles d'avoir l'Azheimer.

— Merci, je vais bien et vous ?

— Je vais bien, merci.

Il récupérait la clé que je désirais rendre à Brayden, il avait un sac au sol, près de lui. Il a certainement apporté des choses à Brayden.

— Ne le fait pas patienter plus longtemps, il n'aime pas trop ça, je me charge du reste. Il me riait

— Vous avez raison...

Je posais ma main sur le poignet de la portière mais Chris m'interpella.

— Au fait Alba, j'ai oublié de te tenir au courant parce que j'étais très occupé au café, tu es embauché.

— C'est vrai ? je lui faisais face.

— Oui, tu passera lundi pour qu'on signe l'accord ensemble.

— Merci infiniment.

— Allez, ne le fait pas attendre plus longtemps.

Je souriais et montais côté passager.

~

Je détachais ma ceinture, il coupa le moteur de la voiture.

— Merci de m'avoir déposé, je me débrouillerai seule à partir de maintenant.

Il se penchait et récupérait un sac sur le siège arrière.

— J'avais demandé à Chris de faire quelques courses.

J'avais vraiment l'impression que sa volonté d'aider était vraiment démesurée. Je n'étais pas une mendiante après tout. Bon d'accord, il y avait une vérité : J'allais avoir des difficultés financières à cause des actes inadmissibles des membres de ma famille, je vais sûrement travailler pour pouvoir vivre, mais de là à accepter de la nourriture des autres....

Je n'étais pas une mendiante, a-t-il autant pitié que cela ?

— Je n'en veux pas, je n'ai pas besoin de ta pitié.
Je claquais la porte et cherchais mes clés dans mon sac.

Bingo, ils étaient cachés là.

Brayden faisait le tour de sa voiture et tentait de me convaincre d'accepter.

— Non, je t'ai dis que...

— Alba ?

Brandon ?

—  Pourquoi tu es parti de la fête ? Tu sais combien de temps j'ai essayé de te contacter ? 
Il passait un bras sur ma taille pour m'attirer à lui et jettais sa clope au sol. Son haleine empestait l'alcool et la nicotine.

— Lâche-moi Brandon, je murmurais.

Cette homme me dégoûtait.

— Tu essaye de te faire désirer ?

Je le repoussais.

— Je t'ai vu avec l'autre fille à la fête Brandon, c'est fini.

Il s'humectait ses lèvres et venait auprès de moi :
— Tu n'es rien sans moi Alba, regarde-toi, avant de parler de moi. On ira toujours voir d'autres personnes mais on finira toujours par se retrouver.

Il sous-entendait que j'étais avec Brayden ? Je n'étais pas un polygame comme lui ! C'était la goutte d'eau qui fit déborder le vase.  Je lui avais mis une claque et mon courage m'épatait.

— N'ose pas te comparer à moi, je ne suis pas votre bouc-émissaire. J'en ai marre d'être prise pour une idiote, à partir de maintenant, je ne serais plus l'Alba naïve que vous avez connu, compris ? J'élevais la voix sans m'en rendre compte.

Je passais devant lui pour passer chez moi, Brayden lui n'intervenait pas, jusqu'à ce que Brandon osait lever la main sur moi. Je le regardais droit dans les yeux, il ne m'impressionnait pas.
Brayden retenait son bras et Brandon crachait des mots haineux avant de quitter les lieux.

J'avais énormément mal au cœur et une migraine me gagnait. Apprendre que mes proches étaient des traîtres était très difficile à assimiler pour moi, car je ne comptais que sur eux. Qui j'ai maintenant ?

Brayden me demandait si j'allais bien.
Pour toute réponse, je faisais quelque chose qui me déroutait moi, mais sans doute, lui aussi.

— Ne me demande pas pourquoi mais...peut-on rester comme cela un petit moment ?

Je l'avais enlacé, son parfum me calmait et je fermais les yeux. Je me sentais tellement seule et affaiblie...

Tu n'as plus que Brayden, Alba...

Forbidden Love | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant