Une voiture rouge klaxonnait, la vitre se baissait.
— Qu'est-ce que tu fais dehors par ce temps ? Viens, je vais te déposer à la maison.
Je regardais l'autre connard, je préférais milles fois plus la proposition de Brandon.
— Merci !
La bagnole s'arrêtait à ma hauteur et il déverrouillait la porte. Je me dépêchais de m'y engouffrer et attachais ma ceinture, sans plus accorder aucun regard à mon camarade de classe.
Brandon remontait la vitre et activait le chauffage.— Il pleut des fil, tu aurais dû m'appeler, tu risques de tomber malade.
J'examinais la ville à travers la vitre envahie de milliers de gouttes d'eaux.
— Je ne voulais pas te déranger.
Il prenait ma main dans la sienne et les croisait, sans pour autant quitter les yeux de la route.
— Tu n'as pas changé, tu es toujours la même fille débrouillarde, forte, belle et têtue.
Ces mots me réchauffaient le coeur ou était-ce le chauffage qui me rendait ainsi ?
— J'ai l'impression que je ne suis plus la même, dormir autant m'a fait...veillir ou plutôt mûrir ?
Il déposait un léger baiser sur mes phalanges.
— Tu es toujours la même pour moi Alba, ne change rien en toi.La voiture ralentissait puis finissait par s'arrêter, il tirait le frein à main.
Je n'avais pas vu le temps passer, nous étions déjà devant chez moi.
Il me regardait tendrement, tout en posant une de ses mains sur ma joue, dans un murmure, il prononçait ces mots : Tu m'as manqué.
J'ignore la raison, mais à ce moment là j'ai craqué, une larme avait fuit mon oeil et s'écrasait misérablement sur mon pantalon.
Il approchait son visage du miens et je fermais instinctivement les yeux, sachant ce qu'il allait poursuivre, ces lèvres retrouvaient les miennes et je me sentais enfin soulagée de toutes mes peines.
Cependant, je fus bloquée, par quelque chose que j'ignorais , ce baiser m'avait procuré un certain réconfort mais, il manquait quelque chose.
— Je vais y aller, je chuchotais en mettant fin à notre échange.
— Tu veux que je reste ? Il proposa.
— Je dois contacter mon oncle, j'ai beaucoup à faire, merci pour tout.
Je me précipitais chez moi et claquais la porte, me laissant glisser sur celle-ci. Je posais mes doigts sur mes lèvres, j'avais l'impression de commettre une énorme erreur. Je ne savais plus ce que je ressentais vis-à-vis de lui, mes sentiments étaient confus.
Avant, lorsque j'étais amoureuse de lui, mon coeur battait vite, mes mains devenaient moites, mes pieds me supportait difficilement, et alors ? Pourquoi maintenant je ne réagissais plus ainsi ?
Qu'est-ce qui clochait chez moi ?
~
Après être sortie de la douche, je me préparais à manger, ce soir, une soupe au champignons devait me suffir.
Je m'installais dans le canapé, en regardant le chat grimper pour me rejoindre sous le plaid.
J'allumais la télé et mettais la première chaîne, histoire de combler le vide.
Alors que je reposais mon bol vide, quelqu'un s'excitait sur la sonnette.
Je trainais les pantoufles et m'en allais ouvrir la porte, c'était mon oncle.
— Tu peux m'expliquer ce message ? Il rétorquait en s'installant sur le canapé.
Je ne savais pas comment aborder ce sujet sensible.
— Je... je...
— Alba, peut-tu te dépêcher ? Je ne suis pas rentré chez moi depuis 2 nuits, j'ai fais des heures supplémentaires. Il s'impatientait avec des yeux cernés et fatigués.
— Où sont les moyens de paiement de mes parents ? M'ont-ils rien légués ?
Je m'installais sur le fauteuil à côté de lui.
— Pourquoi tu as besoin d'argent ?
— J'ai été prise dans une faculté, l'école est payante et....
Il se grattait le crane, puis sortait de son porte monnaie les deux cartes bancaires.
— Écoute Alba, je me suis permis d'utiliser les cartes quelques fois, pour des choses importantes.
— Des choses importantes ? Tu es médecin, tu peux largement couvrir tes besoins.
Il me prenait les mains.
— Oui, mais ça ne suffisait pas, tu sais ta cousine et ton cousin étaient encore étudiants lorsque tu dormais, ils avaient besoins d'argent pour leurs études et je me suis permis d'utiliser...
Il déposait les deux cartes sur la table.
— Mais je pense que le reste te permettra de couvrir tes études.
Il jettait un coup d'oeil à son téléphone et quittait la maison en furie.
— Oncle ! Je criais par la porte mais il était au téléphone, sa voiture démarrait et il s'en allait, surement pressé.
Des questions se bousculaient dans ma tête : Pourquoi avait-il besoin d'argent ? Il gagnait plus de dix milles dollars par mois, avant, il s'en vantait beaucoup devant mon père qui avait des difficultés financières à cause de son salaire d'écrivain et du salaire de ma mère qui était secrétaire.
~
— 25 000 dollars ont été gaspillés depuis ces 4 dernières années.
Je restais muette, j'étais confuse et une colère montait en moi, surtout quand je lisais les lignes de prélèvements, il avait dit qu'il avait utilisé pour des choses « importantes » : Salon de manucure, boîte de nuit, magasins de vêtements, achat d'une voiture, tout cela est-ce vital ?
— Comment peut-il utiliser les cartes, je pensais que j'étais la seule personne ayant procuration sur les comptes.
Le banquier tournait l'écran de l'ordinateur dans ma direction.
— Oui vous avez procuration sur le compte de votre père et de votre mère, mais sur le compte de votre père, une autre personne avait procuration.
Il cliquait et le nom de mon oncle apparaissait, je prenais ma tête entre mes mains.
— Est-ce que vous pouvez me sortir les documents avec le solde restant sur les comptes s'il vous plait ?
Il hochait la tête et imprimait les papiers.
— Vous voulez également celui de votre père ?
Je hochais la tête.
— Même s'il n'y a plus rien sur le compte ?
— Comment ça ? Je murmurais, j'étais déjà au bord du gouffre.
Il imprimait une feuille et me montrait, en soulignant le solde.
— Le compte bancaire de votre père à été liquidé, il est à découvert de 10$.
VOUS LISEZ
Forbidden Love | TERMINÉE
ParanormalAlors que la lune apparait, Alba Wilson se réveille dans un lit d'hôpital. Elle ne sait ni quand, ni comment elle a atterrit là-bas. Elle se souvient uniquement de sa famille, de son enfance... Cependant, elle découvre contre sa volonté que rien ne...