Chapitre vingt

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Je remontais la couette sur ma tête, c'était dimanche et aujourd'hui, j'avais décidée de consacrer la journée entière pour moi-même. L'animal qui ronronnait à mes pieds m'avait réveillé, je soupirais pour montrer mon mécontentement.

Qu'est-ce que tu as ? Je demandais au chat noir, comme si j'allais avoir une réponse.

Il miaulait et je m'extirpais de mon lit en regardant l'heure sur mon téléphone : 10 h 23 .

Je faisais couler mon bain en prenant le chat dans mes bras, il avait sûrement faim. Je lui donnais sa nourriture et me préparais mon café, assise sur le plan de travail, je patientais que la cafetière chauffe.

Maman m'engueulait lorsque je faisais ça.

Je me remettais sur mes pieds et récupérais ma tasse de café que je sirotais tout en me promenant dans la maison. Le chat avait l'air d'apprécier son plat, moi, je n'aimais pas beaucoup déjeuner le matin.

Je me dirigeais vers la bibliothèque qui se trouvais au salon et touchais les livres de mes doigts, je tombais sur le recueil de contes que mon père m'avait offert à mes six ans. Je commençais la lecture de la première histoire qui apparaissait « La belle et la bête ».

La morale est qu'il ne faut pas se fier aux apparences, ce n'est pas la beauté qui fait naître l'amour mais l'amour qui rend beau. Ce qui revient à dire que l'amour est au dessus de tout.

L'amour est surtout synonyme de manipulation, privation et problème.

J'abandonnais le livre sur la table basse et m'en allait prendre mon bain, je me débarrassais de mon pyjama et mon corps rencontrais l'eau. Ça me détendait les muscles, accompagné d'une musique, je fermais les yeux. Je faisais tout mon possible afin d'aller outre les pensées qui se bousculaient dans ma tête.

Venez un par un, s'il vous plaît.

Après une trentaine de minutes, j'enfilais un short et un t-shirt, je me brossais les cheveux en me regardant dans le miroir. J'avais repris un peu de poids, je ne faisais plus 45 kilos, comme à ma sortie de l'hôpital mais bien 51 kilos et j'étais satisfaite de mon évolution. Je me sentais mieux dans ma peau, surtout que mes cernes et creux au niveau de mes joues avaient disparus. Je remarquais ce fameux tatouage sur mon cou, une plume solitaire, bleuté décorait ma peau, je le touchais.

Qu'est-ce que c'est que cela ? Bordel.

Brayden me donnait la chaire de poule, j'avais encore du mal à croire à ses paroles, c'est pourquoi, je ne lui parlais plus trop. Mais Samy, lui, le connaissait. Je ne sais pas comment, mais il savait qu'il n'était pas 'normal' , il n'a pas voulu m'en dire plus.

Quelqu'un s'excitait sur la sonnette et je sursautais. J'étais devenue une peureuse ! Je gardais mon calme et ouvrais lentement la porte, c'était lui.

Je tentais de refermer la porte mais il mit son pied pour m'en empêcher.

Ça ne va pas la tête ? Faire irruption chez une fille qui vit seule ?

Arrête de m'éviter, sa voix rauque me faisait toujours la même chose.

Reprends-toi Alba.

Je ne t'évites pas !

Il poussait la porte tellement fort que j'étais obligée de me décaler pour ne pas me retrouver écrasée sur le mur. Il refermait la porte derrière lui.

Forbidden Love | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant