Forbidden Love | TERMINÉE

Chapitre huit

Je les observais le martiryser, je ne pouvais rien faire, comment pourrais-je le défendre ?
Je ne le connaissais à peine et une fille fragile comme moi ne fera surement pas le poids contre cette troupe.
Alors, je tournais les talons et quittais les lieux.

— Veuillez vous installer, nous allons commencer le cours.

Les élèves prenaient leurs places et j'entreprenais de m'installer auprès d'une fille, portant des lunettes et les yeux encrés dans l'écran de son ordinateur, elle me remarquait à peine.

— Je peux m'asseoir ? Je demandais timidement.

Elle relevait la tête et me souriait.

— C'est fait pour.

Sa réponse me fit rire, le cours débutait et j'avais vraiment du mal à suivre. Ça n'allait pas être si simple que je croyais, j'avais de bonnes notes, mais cela ne signifiait aucunement que j'étais intelligente, non, je travaillais dure, je manquais de sommeil pour obtenir de bonnes notes. Mais cette fois, je devais travailler encore plus !

Je me sentais tellement chanceuse d'avoir une place parmis tant d'élèves, mon coeur palpitait, je souhaitais sincèrement réussir.

Ma camarade, ou plutôt ma voisine de table, m'avait passé son numéro de téléphone et ses coordonnées au cas où j'avais des questions concernant les cours, sa proposition me plaisait, j'ignorais qu'il existait encore des gens bons dans ce monde.

Au fait, elle s'appelait Ciara et elle était redoublante. Elle m'avait dit qu'elle avait intégré cette fac à cause de la pression de ses parents, mais qu'en réalité, elle aimerait être journaliste.

Je lui avais expliqué ma situation compliquée et elle m'avait proposé de m'aider, biensur, je ne lui avait pas omis mon coma ou encore l'accident, non, je ne lui faisais pas encore assez confiance.

La sonnerie retentissait annonçant la fin du cours et les étudiants s'extirpaient de la salle, comme un troupeau de moutons. Moi je patientais, je devais faire quelque chose.

Lorsque je le vis arriver, je me mettais en plein milieu des marches, bloquant les autres élèves qui souhaitaient passer.

— Je voulais te remercier pour la dernière fois.

Il posait une main sur mon bras, son regard me fuyait et il me poussait sur le côté pour passer.

Aïe, ma fierté avait prit un sacré coup.

Il rejoignait ses camarades.

Je trainais des pieds et on sortait de l'amphi, Ciara m'avait toujours pas laissée tomber, et j'aimais ça. La solitude m'avait toujours sensiblement effrayé, mais j'avais l'impression que ce n'est pas la solitude qui me terrifiait autant, non, c'était de perdre les personnes que je chérissais.

— Hou hou ? Tu es là ? Elle me regardait en secouant sa main devant mon visage.

— Oh, désolé tu disais ?

— Déjeunons ensembles ! Elle s'enthousiasma.

— Ça ne te dérangera pas ? J'hésitai.