Chapitre treize

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— Qu'est-ce que tu fais ? Je voyais Brayden se balader dans la bibliothèque alors que j'étais installée confortablement dans mon fauteuil.

— J'en profite pour me cultiver, je te rappelle que c'est de ta faute si nous sommes bloqués ici.

Il feuilletait un bouquin.

— Ceci dit, notre problème est toujours d'actualité, il faut que tu dises aux autres que je n'ai pas....

— Tu veux que je fasse une annonce solonelle ? Il me coupa.

Je me levais et allais vers les étagères opposées à lui. Les livres étaient rangés dans l'ordre alphabétique.

— S'il faut, oui ! C'est ma réputation qui est en jeu, j'ai pas envie de paraître comme une fille facile.

Voilà au moins ça c'est dit.

Il ne répondait pas, je trouvais enfin le bouquin que je cherchais Carter Wilson, le livre de mon père. Je caressais la couverture des bouts des doigts, puis l'ouvrais. Les premiers mots que je lisais me faisais de la peine...

« Remerciement, à Eleonore Wilson, celle qui a su guérir mon coeur. À ma fille, Alba Wilson, de faire partie de ma vie. À mon ami... »

Je fus interrompue dans ma lecture, je ne voyais plus rien.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? Je paniquais.

J'écoutais les bruits de pas.
Je crois qu'il y a eu une coupure d'électricité.

Je haïssais l'obscurité, j'avais l'impression que dieu m'en voulait, autrement pourquoi tout ce que je détestais ou flippais m'arrivait?

— Tu as ton téléphone ? Met ton flash, il me conseilla.

Je fouillais mes poches, mais je n'avais rien.

— Merde.

— Qu'est-ce qu'il y a encore ? Il soupira, surement fatigué de mes agissements.

— J'ai oublié mon téléphone dans mon sac.

Je vis une lumière au loin, il devait probablement avoir son téléphone, lui.

— Attends, j'arrive.

Je l'écoutais en tentant de ranger le livre à sa place, mais dans le noir, ce n'était pas si évident que cela. Je touchais les autres bouquins, essayant de trouver une place où le caser.

— Je t'ai trouvée, sursurrait une voix près de moi, je sursautais et me retournais brusquement.

Grave erreur.

Des lèvres s'écraserent sur les miennes, la douceur et la chaleur qui en émanait me stupéfiait. Je n'avais jamais expérimentée quelque chose d'aussi délicat et mielleux...

Comme si, d'un seul coup, tout les poids que je penais à porter sur mes épaules s'étaient totalement volatilisés. J'avais l'impression de revivre l'aube, de me noyer dans un soleil gigantesque. Mon coeur rattait un battement et mes jambes avaient du mal à me soutenir, elles flanchaient.

Tu ne le connais pas, tu ne peux pas lui faire confiance !

La porte claquait et je retournais sur terre, abandonnant mon rêve peu probable. Je le repoussais doucement et m'en allait reprendre mes affaires.

Forbidden Love | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant