Assise sur le coin du canapé, je regardais la porte, comme si Ezel allait franchir cette satané porte avec en sa compagnie Brayden, mon Brayden...
Chris était introuvable, comme disparu de la surface de la terre. En amenant Brayden avec lui, il m'avait consacré à la solitude.
Je priais jours et nuits pour que Brayden soit en bonne santé, qu'il ne soit pas en danger...
Un bruit métallique attirait mon attention, Ezel était entré, en secouant la tête, cela signifiait qu'il n'avait toujours pas de nouvelle de Brayden.Mes pleurs n'étaient devenus plus que des sanglots, je n'arrivais plus à pleurer, comme fatiguée de tout ce qu'il se produisait.
— Alba, j'ai acheté de la nourriture, tu devrais manger un peu, ce n'est pas en faisant la grève de la faim que Brayden reviendra.
Il venait s'installer prêt de moi, une canette de boisson gazeuse était posée sur la table en face de moi, je décalais les magazines et prenait la canette entre mes mains.
— Brayden est en vie, je le sais, je le ressens.
Il soupirait, je savais qu'il en avait assez de mes paroles. Aujourd'hui, cela faisait près d'un mois que nous n'avions pas de nouvelles de lui, je commençais à douter de sa vie...
Ezel buvait d'une traite sa bière, il était fatigué, j'en était consciente. Il se réveillait tôt le matin pour chercher Brayden dans toute la ville et les états voisins, il rentrait très tard.
— Tu devrais arrêter de l'attendre, il nous a lâché.
Je le fusillais du regard, comment pouvait-il dire cela ?
— Tu n'en sait rien !
Une ligne apparaissait sur son front, je l'avais rendu en colère. Il agrippait méchamment mon poignet.
— S'il se préoccupait vraiment de nous, il ne serait pas aller rejoindre l'autre connard.
— Ezel, lâche-moi.
— Tu crois que tu es la seule à te faire du soucis pour lui ?
— Tu me fais mal, je murmurais tout bas en essayant de m'échapper de son étreinte.
Il enlevait sa main en se redressant, il fit des allées-retours dans la pièce.
— Je l'aime plus que toi, il se posait contre le mur de la pièce.
Je le regardais à la fois perplexe et perdue. Comment ça il l'aimait ? en amitié ou en amour ? Je repensais, il était vrai que Ezel ne m'avait jamais parler de sa vie amoureuse. Mais serait-il...
— Je l'ai toujours aimé, depuis qu'il a posé les pieds dans l'orphelinat.
Je déglutissais, ne savant quoi répondre.
Il me regardait et ses joues se gonflaient, il voulait sincèrement rire.
— Regarde-moi ce visage, tu t'es décomposée, il riait.
Je me levais.
— Quoi, ce n'était pas vrai ? Tu n'es pas gay ?
Il secouait à la tête et se redressait.
— Non, j'essayais de détendre l'atmosphère.
Je souriais.
— Tu as ris à ma place, tu ne peux pas être sérieux de seconde ?
Je croisais mes bras et regardait la rue par la fenêtre, il faisait noir et la pluie ainsi que la tempête tonnaient dehors. Il me manquait énormément, en plus de mes parents, je ne pouvais pas le perdre lui, je l'aimais trop...
— Pourquoi pleures-tu ?
Je me touchais la joue, en effet, elle était moite, j'avais pleuré sans m'en apercevoir.
— Je ne peux pas vivre sans lui.
Il m'enlaçait et je craquais, je pleurais toutes les larmes de mon corps. J'étais émotionnellement accablée.
— Je ne veux plus te voir triste Alba, tu es une fille extraordinaire, tu ne mérites pas ça.
J'essayais de me calmer mais rien n'y faisais. Ezel me tenait par les épaules pour pouvoir me regarder en face.
— Arrête cela maintenant, tu m'entends ? Il me gronda.
Je me mordais la lèvre pour empêcher mes sanglôts mais cela ne fonctionnait pas. Il me prenait le visage d'une de ses mains et m'embrassait à pleine bouche. Je me débattais, qu'est-ce qu'il lui arrivait ? J'essayais de lui crier des mots mais il m'en empêchait. De son autre main, il me maintenait fermement par la taille. Je lui donnais des coups sur le torse mais rien n'y faisais. Au bout de quelques secondes, il cessait le baiser et se détachait de moi.
— Pourquoi ça ne peut pas être moi ?
Je posais la manche de mon t-shirt sur ma bouche, il m'avait embrassé contre mon gré ! Et cela malgré la situation délicate dans laquelle son meilleur ami se trouvait !
Je l'avais giflé, n'arrivant plus à canaliser ma colère.
— Ne t'avise plus jamais de me toucher, je le prévenais froidement.
— Alba...
Je prenais mon sac à dos et quittais la maison.
"Où vas-tu ?"je l'entendais geuler derrière moi mais je l'ignorais.
Je marchais jusqu'à la première arrêt de bus. Mes larmes se mélangeaient à la pluie, je levais ma tête au ciel et criait :
— Mon dieu, tu m'as prit mes parents, mon passé, mon avenir et maintenant, tu me prends l'homme de ma vie ? Je regrette d'avoir commise des erreurs, mais je n'en ferais plus, je te promet, s'il te plait, s'il te plait, rends le moi...Rends le moi, rends moi mon seul bonheur !
Mon coeur se serrait et je souffrais énormément.
— Tu vas bien petite ? murmurait une voix auprès de moi.
C'était la mamie de la dernière fois, que me voulait-elle encore ?
— Foutez-moi la paix !
Elle m'aidait à me redresser.
— La solution à tes soucis se trouvent ici, elle pointait ma poitrine.
— Je ne vous crois plus, je lui fis savoir.
— Tu n'as pas d'autres choix que de me faire confiance.
Le bus s'arrêtait à notre hauteur et on embarquait, elle restait près de moi durant tout le trajet. Elle était bizarre mais elle avait raison, à quel point la situation pouvait s'aggraver ? Je décidais de l'a croire. Quelques minutes plus tard, le bus stoppait près de ma maison.
— Tiens, tu en aura besoin.
Elle me tendait un collier avec un liquide rougeâtre à l'intérieur.
— Qu'est-ce que s'est ? Je lui demandais.
— Un remède contre toutes les maladies et blessures existantes sur terre, utilise-en quelques gouttes, mais fait très attention, si la prise excède trois gouttes, ce médicament se transforme en poison.
Je n'y connaissais rien en plantes ayurvédiques, mais je décidais de l'écouter et prenait l'objet qu'elle me tendait, je le mettais dans la petite poche de mon sac.
Je descendais et m'apprêtais à mettre la clé dans la serrure mais quelqu'un m'interpellait, je me retournais vers l'individu.
— Samy ?!
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Forbidden Love | TERMINÉE
ParanormalAlors que la lune apparait, Alba Wilson se réveille dans un lit d'hôpital. Elle ne sait ni quand, ni comment elle a atterrit là-bas. Elle se souvient uniquement de sa famille, de son enfance... Cependant, elle découvre contre sa volonté que rien ne...